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Acté. Alexandre DumasЧитать онлайн книгу.

Acté - Alexandre Dumas


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       Alexandre Dumas

      Acté

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066085940

       Préface

       Chapitre I

       Chapitre II

       Chapitre III

       Chapitre IV

       Chapitre V

       Chapitre VI

       Chapitre VII

       Chapitre VIII

       Chapitre IX

       Chapitre X

       Chapitre XI

       Chapitre XII

       Chapitre XIII

       Chapitre XIV

       Chapitre XV

       Chapitre XVI

       Chapitre XVII

       Chapitre XVIII

       Chapitre XIX

       Table des matières

       Résumé

      Écrit en 1839, ce roman peu connu est l'une des rares fictions de Dumas se situant dans l'antiquité (avec, bien entendu, Isaac Laquedem, son grand roman inachevé). Acté est une jeune Corinthienne qui devient la maîtresse de l'empereur Néron. Son histoire permet à l'écrivain d'évoquer le règne du cruel empereur, en une fresque impressionnante....

       Table des matières

      Le 7 du mois de mai, que les Grecs appellent thargélion, l'an 57 du Christ et 810 de la fondation de Rome, une jeune fille de quinze à seize ans, grande, belle et rapide comme la Diane chasseresse, sortait de Corinthe par la porte occidentale, et descendait vers la plage: arrivée à une petite prairie, bordée d'un côté par un bois d'oliviers, et de l'autre par un ruisseau ombragé d'orangers et de lauriers-roses, elle s'arrêta et se mit à chercher des fleurs. Un instant elle balança entre les violettes et les glaïeuls que lui offrait l'ombrage des arbres de Minerve, et les narcisses et les nymphéas qui s'élevaient sur les bords du petit fleuve ou flottaient à sa surface; mais bientôt elle se décida pour ceux-ci, et, bondissant comme un jeune faon, elle courut vers le ruisseau.

      Arrivée sur ses rives, elle s'arrêta; la rapidité de sa course avait dénoué ses longs cheveux; elle se mit à genoux au bord de l'eau, se regarda dans le courant, et sourit en se voyant si belle. C'était en effet une des plus ravissantes vierges de l'Achaïe, aux yeux noirs et voluptueux, au nez ionien et aux lèvres de corail; son corps, qui avait à la fois la fermeté du marbre et la souplesse du roseau, semblait une statue de Phidias animée par Prométhée; ses pieds seuls, visiblement trop petits pour porter le poids de sa taille, paraissaient disproportionnés avec elle, et eussent été un défaut, si l'on pouvait songer à reprocher à une jeune fille une semblable imperfection: si bien que la nymphe Pyrène, qui lui prêtait le miroir de ses larmes, toute femme qu'elle était, ne put se refuser à reproduire son image dans toute sa grâce et dans toute sa pureté. Après un instant de contemplation muette, la jeune fille sépara ses cheveux en trois parties, fit deux nattes de ceux qui descendaient le long des tempes, les réunit sur le sommet de la tête, les fixa par une couronne de laurier-rose et de fleurs d'oranger qu'elle tressa à l'instant même; et laissant flotter ceux qui, retombaient par derrière, comme la crinière du casque de Pallas, elle se pencha sur l'eau pour étancher la soif qui l'avait attirée vers cette partie de la prairie, mais qui, toute pressante qu'elle était, avait cependant cédé à un besoin plus pressant encore, celui de s'assurer qu'elle était toujours la plus belle des filles de Corinthe. Alors la réalité et l'image se rapprochèrent insensiblement l'une de l'autre; on eût dit deux sœurs, une nymphe et une naïade, qu'un doux embrassement allait unir: leurs lèvres se touchèrent dans un bain humide, l'eau frémit, et une légère brise, passant dans les airs comme un souffle de volupté, fit pleuvoir sur le fleuve une neige rose et odorante que le courant emporta vers la mer.

      En se relevant, la jeune fille porta les yeux sur le golfe, et resta un instant immobile de curiosité: une galère à deux rangs de rames, à la carène dorée et aux voiles de pourpre, s'avançait vers la plage, poussée par le vent qui venait de Délos; quoiqu'elle fût encore éloignée d'un quart de mille, on entendait les matelots qui chantaient un chœur à Neptune: La jeune fille reconnut le mode phrygien, qui était consacré aux hymnes religieux; seulement, au lieu des voix rudes des mariniers de Calydon ou de Céphalonie, les notes qui arrivaient jusqu'à elle, quoique dispersées et affaiblies par la brise, étaient savantes et douces à l'égal de celles que chantaient les prêtresses d'Apollon. Attirée par cette mélodie, la jeune Corinthienne se leva, brisa quelques branches d'oranger et de laurier-rose destinées à faire une seconde couronne qu'elle comptait déposer à son retour dans le temple de Flore, à laquelle le mois de mai était consacré; puis d'un pas lent, curieux et craintif à la fois, elle s'avança vers le bord de la mer, tressant les branches odorantes qu'elle avait rompues au bord du ruisseau.

      Cependant la birème s'était rapprochée, et maintenant la jeune fille pouvait non seulement entendre les voix, mais encore distinguer la figure des musiciens: le chant se composait d'une invocation à Neptune, chantée par un seul coryphée avec une reprise en chœur, d'une mesure si douce et si balancée, qu'elle imitait le mouvement régulier des matelots se courbant sur leurs rames et des rames retombant


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