Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3). Amy BlankenshipЧитать онлайн книгу.
soupira avant de s'étendre à côté d'elle, l'enveloppant comme une couverture de survie. Il n'avait pas plus tôt fait ça, que Tabatha se retourna et se blottit contre lui.
« As-tu retrouvé Dean ? » demanda-t-elle tout bas.
*****
Kane s'était arrangé pour filer à l'anglaise ; ravi que Warren ait accaparé l'attention de Michael assez longtemps pour qu'il en ait l'opportunité. Peu importait ce que Michael et Dean avait fait pour réparer les dommages causés par Misery, il avait eu sa dose question émotions fortes. Il était d'humeur agitée à présent, et il n'allait pas surmonter ça en restant assis dans le bureau de Warren à ruminer le souvenir de ce démon suceur d'âme qui allait indubitablement lui rendre visite dans quelques cauchemars à venir.
Il jeta un coup d’œil aux ténèbres imposantes dans le ciel et il sut que les premières lueurs de l'aube n'étaient pas loin. Désirant s'éloigner du cœur de la ville, il arpenta si vite les rues que, si quiconque avait pris le temps de regarder, il ne l'aurait pas remarqué parmi les passants. L'inconvénient, c'était qu'il se trouvait à présent à des kilomètres de la maison de Michael.
Il avait envie d'aller voir Scrappy et de se pelotonner dans le canapé avec le chien, en compagnie d'une bonne bouteille de vin, d'un bol de pop-corn excessivement grand, et… un film catastrophe ? Kane secoua la tête… mais à quoi diable pensait-il ? Il y avait de grandes chances que ce soit Scrappy qui choisisse le film, ce qui pourrait ou pas avoir ses mauvais côtés pour le moment. Ils aimaient tous deux les films où il y avait des animaux qui parlaient.
Kane ralentit et engloba les environs du regard quand il réalisa que quelque chose l'avait attiré dans cette direction. Au début, il pensa que c'était Misery qui l'avait attiré dans cet endroit. Il secoua la tête et rejeta cette idée lorsque l'image de Tabatha à l'église s'imposa dans son esprit. Il pouvait discerner sa présence et, pour la première fois cette nuit-là, Kane oublia tout des monstres forniquant sous le lit et dans le placard.
Tabatha était son âme sœur et, maintenant qu'il avait pris de son sang, cela ne faisait qu'amplifier leur connexion. La seule raison pour laquelle il n'avait pas pris note de ce détail cette semaine était que ce déchu... Kriss... l'avait emmenée loin de lui, le fieffé radin. Il commençait à se demander s'il souffrait actuellement d'une névrose de l'abandon.
En traversant cette partie de la ville, il se retrouva devant chez elle en l'espace de quelques minutes. Atterrissant silencieusement sur le toit de la maison voisine, il se baissa pour la contempler à travers la fenêtre de sa chambre. Sa vue perçante admira la façon dont sa chevelure retombait sur l'oreiller et dont ses lèvres étaient légèrement entrouvertes alors qu'elle respirait profondément. Il n'avait encore jamais connu une paix égale à celle qu'il ressentait à ce moment-là... simplement à la regarder dormir.
Kane se demanda de quoi il pouvait bien avoir l'air à travers les yeux de Tabatha. Ressemblait-il aux autres monstres qu'elle avait croisé ou dont elle avait rêvé ? Avait-elle seulement conscience de la profondeur croissante des sentiments qu'elle lui inspirait ?
Il se redressa presque de sa position accroupie sur le toit, prêt à venir la rejoindre quand il entendit l'écho de ses sanglots dans son esprit. Le son provenait de ses rêves mais son écho qui résonnait à travers son esprit arrêta son geste alors que ces sanglots lui rappelait la façon dont elle avait pleuré enfant, il y avait de cela tant d'années. To date, le moindre de ses propres agissements avait été à la source de toute la souffrance de la jeune femme... et l'avait fait saigner pour lui.
Kane se tournait dans l'intention de quitter les lieux, lorsqu'il vit la porte de la chambre de Tabatha s'ouvrit toute grande. Il tendit tous ses muscles, prêt à fondre sur l'intrus, quand il reconnut ce déchu, Kriss, qui pénétrait dans la chambre de Tabatha et rampait jusque dans son lit. Kane pouvait sentir que le déchu était contrarié, mais il sentit la colère monter en lui lorsque Kriss passa son bras autour d'elle, en la serrant contre lui d'une façon tout à fait semblable à celle d'un amant.
Il sentit sa tranquillité vaciller et une vague de rage l'envahir avec bien plus de véhémence alors qu'il observait la scène. Se concentrant de toutes ses forces, son ouïe fine commença à saisir le sens des chuchotements de leur conversation. Il fut déstabilisé pendant un moment une fois réalisé que son pouvoir était bien plus fort qu'auparavant. Il en fut surpris et tomba dans un abîme de perplexité en entendant leurs battements de cœur malgré la distance.
« Dean ne veut pas que je le retrouve, soupirait Kriss, qui se demandait si c'était bien le démon que Dean traquait, ou bien si c'était plutôt le déchu qui était retenu prisonnier sous le cimetière avec lui. Il aurait préféré que Dean ait attendu. Il y avait quelque chose au sujet de l'aura de l'autre déchu auquel Kriss ne faisait pas complètement confiance. Il espérait secrètement que Dean échouerait dans sa recherche pour le bien du moindre d'entre eux.
— Je me demande ce qui a bien pu se passer, murmura Tabby. D'après ce que m'ont dit Envy et Devon, Dean a été retenu prisonnier dans cette chambre presque toute la journée.
Elle ne put s'empêcher son esprit d'invoquer l'image de Kane, en sachant que ce dernier s'était retrouvé également en présence du démon et avait failli ne pas y survivre.
— Je m'assurerai de lui poser la question dès que je le retrouverai, répondit Kriss, incapable de dissimuler la pointe d'inquiétude dans sa voix.
— Dean t'aime… il ne sera pas parti longtemps.
Tabatha ferma les yeux, espérant pour le bien de Kriss qu'elle ne se trompait pas à ce propos.
— Dors, maintenant », chuchota Kriss, qui espérait également qu'elle avait raison au sujet du retour de Dean.
Il n'avait pas réussi à voir l'autre ange déchu parce qu'il s'était enfui trop vite, cependant il avait pu le percevoir un instant avant que l'aura du démon ne l'ait englouti. Cette sensation passagère l'avait hanté, alors il pouvait à peine imaginer ce que Dean avait traversé.
Les anges déchus étaient si rares qu'ils tombaient des nues si d'aventure il leur arrivait de se croiser à travers le monde. Nombreux étaient ceux qui pensaient que les anges déchus des légendes avaient été envoyés sur la Terre pour aider à sa protection… mais les légendes étaient souvent des demi-vérités sculptées par les mots des hommes, qui éprouvaient la nécessité d'un héros ou parfois d'un ennemi.
Les déchus étaient venus sur terre d'une autre dimension… la même d'où venaient les démons. Les légendes nommaient cette dimension le Paradis, mais ils avaient tort.
Elles disaient aussi qu'il avaient détruit les démons… et encore une fois, ce n'était qu'à moitié vrai. La Bible avait dit que les déchus s'étaient unis aux belles femmes de la Terre et avaient été punis pour cela... et c'était là ce qui s'approchait le plus de la vérité comparé à tout ce que les prophètes avaient pu trouver.
La raison pour laquelle les déchus qui restaient se gardaient bien de séduire les femmes terriennes... c'était qu'il résultait des démons de ces unions. Les déchus enfantaient des démons.
Lorsque les premiers déchus étaient apparus sur Terre, ils étaient encore nombreux mais suite à la naissance de leurs enfants démoniaques qui se mirent en tête de détruire tout ce que les déchus chérissaient, ils s'en prirent à eux avant de les combattre. Le nombre des deux espèces avait alors diminué et le sceau entre dimensions s'était peu à peu refermé.
Certains des déchus originels avaient disparu, et il se disait qu'ils avaient perdu la vie à cause des démons qu'ils avaient engendrés. La plupart des survivants choisirent de rentrer dans leur monde afin de ne pas être séduits par les humaines. Ils furent quelques uns parmi eux à envoyer de jeunes guerriers dans ce monde afin de veiller sur lui... afin de protéger les hommes des monstres.
Il n'y avait qu'une seule règle à ce jour… ils ne pouvaient s'unir à aucune femme de ce monde sous peine de les tuer. Un enfant issu de la véritable engeance avait été