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Absolution Providentielle. Pamela Fagan HutchinsЧитать онлайн книгу.

Absolution Providentielle - Pamela Fagan Hutchins


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causé tant de problèmes.

      Je n’étais pas désolée sur le moment, et je pense que mon ton le lui fit comprendre.

      - Mais je t’en prie, finis de lire ta serviette.

      Il se leva.

      - Il n’y a rien d’autre qui vaille la peine de discuter.

      Trop tard, j’avais vu à quel point j’étais nulle.

      - Nick, je suis désolée. Oublie ce que j’ai dit. J’ai trop bu. Merde, je bois trop ces derniers temps, et je vais vraiment réduire ma consommation. J’espère que cela ne fera pas reculer notre amitié, et que nous pourrons continuer à travailler normalement. Tu sais comment je suis. Je suis bien trop excessive, et j’ai une grande gueule.

      J’interrompis mon bavardage inutile et luttai pour garder le contact visuel avec lui.

      Mes pensées étaient devenues confuses. Comment avais-je pu me tromper autant sur lui ? J’ai toujours cru qu’au fond, il était aussi attiré par moi - et pas seulement sur le plan physique - que je l’étais par lui. Que si je lui donnais la bonne ouverture et le bon coup de pouce, il m’emporterait dans son carrosse magique et me conduirait au bonheur.

      Comme c’était ridicule. Je n’étais pas Cendrillon. J’étais Glenn Close avec le lapin bouilli dans Liaison fatale. Et il était Michael Douglas cherchant un moyen de s’échapper.

      Je ne savais pas comment récupérer les choses. Ses yeux devenaient plus hostiles à chaque seconde. Sans m’adresser un mot de plus, il s’en alla avec sa fichue serviette à la main.

      Chapitre 3

      L’Eldorado, Shreveport, Louisiane

      Le 15 mars 2012

      Je me réveillai avec une méchante gueule de bois qui provenait autant de l’humiliation que de l’Amstel Light et du vin du mini-bar, puis je me souvins de Nick dans ma chambre et de la façon dont j’avais agi. Il semblait peu probable d’avoir fait pire, mais au moins je ne lui avais pas ouvert la porte nue avec une rose entre les dents. J’allais me lever et me ressaisir. J’allais être séduisante dans mon ensemble Ellen Tracy vert mousse. J’allais réparer tout ça.

      Mais d’abord, je voulais lire mes textos parce que mon téléphone vibrait. À cette heure matinale ?

      - Où diable es-tu ?

      C’était Emily.

      - ?? Je me prépare.

      Ce n’était pas totalement vrai, mais la règle cardinale des textos étant d’être brefs, j’avais omis les détails révélateurs.

      - Nous avons commencé. Dépêche-toi !

      Peut-être que ce n’était pas aussi tôt que je le pensais.

      - J’arrive.

      Eh bien, avoir l’air sexy et professionnelle étaient hors de question maintenant, bien que je ne sache pas si j’aurai pu réaliser cela dans ces circonstances, peu importe le temps dont je disposais. Je me ressaisis en respectant les minima hygiéniques et esthétiques et je m’en allais rejoindre la session de consolidation d’équipe du deuxième et dernier jour de ce séjour. J’espérais pouvoir assez bien simuler pour berner mes collègues.

      Je m’arrêtai devant la porte ouverte de la salle de conférence et j’écoutai le présentateur. L’entreprise avait engagé un consultant en expression émotionnelle pour nous aider à résoudre les problèmes que nous avions les uns avec les autres de manière positive et constructive.

      Bonne chance avec ça, pensais-je. Je me demandais s’il m’aiderait à résoudre mon « Je veux coucher avec mon collègue de travail qui est peut-être encore marié et qui, en fait, me déteste ».

      Ce n’était pas une session du genre de celles qui sentent la violette, cependant, le consultant était en fait assez bon. Aujourd’hui, il nous apprenait à parler de ce dont nous avions besoin de plus et de moins de la part des autres. Il nous demanda de nous associer à la personne avec laquelle nous avions le plus besoin d’entretenir une relation de travail efficace.

      J’entrai dans la salle de conférence aux fleurs criardes. En quelques secondes, presque tous les couples se formèrent. Je balayai la pièce du regard à la recherche des long cheveux blonds texans d’Emily, espérant qu’elle m’avait attendu, mais elle était avec l’assistant juridique principal, prenant l’activité beaucoup trop au sérieux. Je lui lançai un regard furieux et elle haussa les sourcils, comme pour dire : « Ce n’est pas ma faute si tu me poses un lapin et que tu ne peux pas sortir du lit avant midi. » Tout en grommelant dans ma barbe, je cherchai un partenaire dans la pièce.

      Alors que je scannai l’espace, le regard terne de Nick se fixa lentement sur le mien. Pas bon. Je conservai également un visage sans expression, un effort gargantuesque si l’on considère que le mélange de fruits secs du minibar de la veille semblait vouloir remonter. Je me détournai, puis je réalisai qu’il marchait vers moi. Je m’attendais à ce qu’il continue son chemin, jusqu’à ce qu’il s’arrête devant moi.

      Comme il restait silencieux, j’ouvris la bouche. Je ne pouvais pas m’en empêcher. J’ai toujours pris les reines. Pas étonnant que mon grand frère m’ait dit que je repoussais les hommes.

      - Alors, tu veux finir les restes ?

      Je tentais un sourire d’autodérision.

      Il ne me retourna pas mon sourire.

      - C’est le meilleur moyen d’éclaircir tout ça et de nous mettre d’accord avant de retourner au bureau.

      Il faisait aller et venir sa main entre nous. Ça me rappela la nuit dernière, et pas dans le bon sens.

      Nous nous assîmes. Les fleurs sur le papier peint et le sol ne faisaient pas grand-chose pour me remonter le moral. Les lianes du tapis se mirent à onduler et s’enroulèrent autour de mes chevilles, me ligotant aux pieds de ma chaise. Non, imbécile, c’est ton imagination et une bonne gueule de bois. Ugh. Troublant. Je passai mes mains sur mes avant-bras, essayant d’atténuer ma chair de poule.

      Nick lisait les instructions à haute voix. Nous allions devoir suivre la liste d’exercices à tour de rôle. Tout d’abord, nous allions devoir énoncer ce que nous trouvions de positif chez l’autre ; ensuite, les choses dont nous avions besoin en plus ou en moins ; et enfin, ce que nous allions nous engager à faire en plus ou en moins pour l’autre. Au cas où nous aurions oublié ces instructions en cours d’exercice, elles étaient inscrites en caractères gras en couleur sur les tableaux de conférence tout autour de la salle. Je vous remercie, tableaux, d’interrompre ce cauchemar fleuri, pensais-je.

      - Tu commences, Nick. Je pense que tu dois énoncer ce que tu apprécies chez moi.

      Dis-je d’un ton enjoué.

      Il commença très sérieux, sans hésiter.

      - J’apprécie que tu sois professionnelle, tu fais un bon travail et tu travailles dur. Tu es importante pour le cabinet.

      Pas vraiment chaleureux.

      - Merci, Nick. Autre chose ? Tu peux continuer à faire des compliments si tu veux. J’essayais un autre sourire, inclinant la tête vers la droite. Mon meilleur profil.

      - C’est tout.

      Ça ne se passait bien.

      - Bon, alors, ce que j’apprécie chez toi, c’est...

      Alors qu’il avait pris la voie strictement professionnelle, je refusais d’être aussi impersonnelle,

      - Ta créativité et ta perspicacité, et la façon dont nous avons travaillé ensemble sur l’affaire Burnside.

      Je canalisais la langue de bois de l’atmosphère, une version légale d’un mauvais épisode de Dr Phil.

      -


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