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Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4. Dozy Reinhart Pieter AnneЧитать онлайн книгу.

Histoire des Musulmans d'Espagne, t. 4 - Dozy Reinhart Pieter Anne


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ses propres yeux le meilleur des princes, un Titus formé exprès pour le bonheur du genre humain. «Si tu désires, mon Dieu, que les mortels soient heureux, disait-il dans ses vers, fais-moi régner alors sur tous les Arabes et sur tous les barbares; car jamais je n’ai dévié de la bonne route, jamais je n’ai traité mes sujets autrement qu’il ne convient à un homme généreux et magnanime. Toujours je les protége contre leurs agresseurs, toujours je détourne les calamités de leur tête72

      VI

      Ayant d’abord mis à mort Habîb, le vizir et le confident de son père73, Motadhid tourna ses armes contre les Berbers et principalement contre ceux de Carmona, ses voisins. Il avait un motif tout particulier pour haïr les Berbers, car il croyait que, s’il n’y pourvoyait, ils ôteraient le trône à lui ou à ses descendants, ses astrologues lui ayant prédit que sa dynastie serait renversée par des hommes nés hors de la Péninsule74. Il mit donc tout en œuvre pour les extirper. Cette guerre fut de longue durée. Mohammed, le prince de Carmona, fut tué après s’être laissé attirer dans une embuscade (1042-3)75; mais comme son fils Ishâc lui succéda76, les hostilités continuèrent.

      En même temps Motadhid étendait ses limites du côté de l’ouest. En 1044 il enleva Mertola à Ibn-Taifour77. Puis il attaqua Ibn-Yahyâ, seigneur de Niébla. Ce n’était pas un Berber, c’était un Arabe, mais quand il s’agissait d’arrondir son territoire, Motadhid n’y regardait pas de si près. Réduit à l’étroit, Ibn-Yahyâ se jeta dans les bras des Berbers. Modhaffar de Badajoz vint à son secours, repoussa Motadhid, et se mit à former contre lui une ligue formidable dans laquelle entrèrent Bâdîs, Mohammed de Malaga et Mohammed d’Algéziras. Abou-’l-Walîd ibn-Djahwar, qui, dans l’année 1043, avait succédé à son père comme président de la république de Cordoue, fit tout ce qu’il pouvait pour réconcilier les deux partis; mais ce fut en vain: personne ne prêta l’oreille à ses ambassadeurs.

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      1

      Jusque-là Elvira avait été la capitale de cette province, mais cette ville ayant eu fort à souffrir de la guerre civile, ses habitants émigrèrent vers l’année 1010, et se transportèrent à Grenade.

      2

      Son père était l’infortuné Abdérame-Sanchol.

      3

      Ibn-Haiyân, apud Ibn-Bassâm, t. I, fol. 157 r. et v.; Abd-al-wâhid, p. 42, 43.

      4

      Ibn-Haiyân, apud Ibn-Bassâm, t. I, fol. 129 r.; Abbad., t. II, p. 32, 208 etc.

      5

      Abbad., t. I, p. 221.

      6

      Abbad., t. I, p. 220. Cf. Caussin, t. III, p. 212, 422.

      7

      Abbâd était le trisaïeul d’Ismâîl.

      8

      Abbad., t. I, p. 220, 381 et suiv.; t. II, p. 173.

      9

      Abbad., t. I, p. 221.

      10

      Abd-al-wâhid, p. 65; Abbad., t. I, p. 221.

      11

      Abbad., t. I, p. 221.

      12

      Les Espagnols et les Portugais substituent ordinairement la lettre f à la gutturale arabe kh. Voyez mon Glossaire sur Ibn-Adhârî, p. 23. – Au reste, on se rappellera que sur la rive droite du Rhin, près de Caub, il y a aussi deux châteaux, Liebenstein et Sternberg, que l’on appelle les frères (die Brüder).

      13

      La conquête de Viseu par Mousâ est mentionnée par Maccarî, t. I, p. 174.

      14

      Sisenand, dont parle le moine de Silos (c. 90) et qui, après avoir quitté le service de Motadhid pour celui de Ferdinand Ier, devint gouverneur de Coïmbre, était, selon toute apparence, un de ces chrétiens d’Alafoens.

      15

      Abbad., t. II, p. 7. L’auteur arabe raconte ceci en parlant de Motadhid, le fils du cadi, mais en ce point il se trompe.

      16

      Abbad., t. II, p. 216. L’auteur arabe (Ibn-Khaldoun), au lieu de nommer le cadi, nomme ici par erreur son fils Motadhid.

      17

      Il alla d’abord à Cairawân, puis à Almérie, où il devint cadi. Voyez Abbad., t. I, p. 234, note 49.

      18

      Abbad., t. I, p. 223.

      19

      Abbad., t. I, p. 223-225. Ibn-Khaldoun (Abbad., t. II. p. 209, 216) dit aussi quelques mots de ces événements, mais au lieu de nommer le cadi, il nomme son fils Motadhid.

      20

      Ibn-Haiyân, apud Ibn-Bassâm, t. I, fol. 81 r. et v., 82 r.

      21

      Abd-al-wâhid, p. 37, 38; Abbad., t. I, p. 222, l. 22.

      22

      Abbad., t. II, p. 127, 128.

      23

      Abbad., t. II, p. 34.

      24

      Abbad., t. I, p. 222; t. II, p. 34.

      25

      Abbad., t. II, p. 34.

      26

      Abbad., t. I, p. 222.

      27

      Ibn-Haiyân, apud Ibn-Bassâm, t. I, fol. 81 r.


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<p>72</p>

Abbad., t. II, p. 52.

<p>73</p>

Abbad., t. I, p. 242.

<p>74</p>

Abbad., t. I, p. 251; t. II, p. 60.

<p>75</p>

Abbad., t. II, p. 209, 216.

<p>76</p>

Ibn-Haiyân, apud Ibn-Bassâm, t. I, fol. 109 r. Ibn-Khaldoun (Abbad., t. II, p. 216) donne à ce prince le nom d’al-Azîz. C’est une erreur.

<p>77</p>

Abbad., t. II, p. 211.

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