La danse macabre des femmes. UnknownЧитать онлайн книгу.
tournent en poures emplaites
Tout se passe fors aymer dieu
¶La mort.
Gentille femme de cheualier
Que tant aymes deduit et chasse
Les engins vous fault habiller
Et suyure le train de ma trasse
Cest bien chasse quant on pourchasse
Chose a son ame meritoire
Car au derrain mort tout enchasse
Ceste vie est moult transitoire
¶La femme du cheualier
Pas si tost mourir ne cuidoye
Et comment dea: ie souppe hier
Sur lerbe verte a la saulsoye
Ou fis mon espreuier gayer
En riens plus ne se fault fier
Et quest ce des fais de ce monde
Huy rire demain lermoyer
La fin de ioye en dueil redonde
Fluctibus aut morbo. seu flammis. strage. veneno.
Macra fames. calidum frigora. cura. nocent.
Ergo quis in tantis possit cras dicere viuam
Cum videat quotiens mors male visa ferit
¶La mort
Dame abbesse vous lesseres
Labbaye quauez bien aymee
Quun peu de bien nemporteres
Plus nen seres dame appelle
Vostre crosse dargent doree
Vne de voz seurs portera
Qui apres vous sera sacree
Tout fut aultruy: tout y sera
¶Labbesse
Le seruice hier ie faisoye
En leglise comme abbesse
Et ma crosse dargent portoye
A matines et a la messe
Et auiourduy fault que ie lesse
Abbaye crosse et couuent
He dieu: de ce monde quest ce
On est de mort sourprins souuent
¶La mort
Dame ploies voz gorgerettes
Il nest plus temps de vous farder
Voz toretz fronteaulx & bauettes
Ne vous pourroient icy aider
Pluseurs sont deceupz par cuider:
Que la mort pour leur habit fleche
Chascun il deust bien regarder
Par habit mainte femme peche
¶La femme de lescuier
He: quay ie meffait ou mesdit
Dont doye souffrir telle perte
Iauoye achete au landit
Du drap pour taindre en escarlete:
Et eusse eu vne robe verte
Au premier iour de lan qui vient
Mais mon emprise est descouuerte
Tout ce quon pense pas nauient
Non licet vt video vane confidere vite
In qua nulla fides est nisi certa mori.
Finge quod aspicias morientem: sed freme: namque
Consimili pena te vocat vna dies
¶La mort
Se vous auez sans fiction
Tout vostre temps serui a dieu
Du cueur en la religion
Laquelle vous auoit vestue
Celluy qui tous biens retribue
Vous compensera loyalment
A son vouloir: en temps & lieu
Bienfait quiert auoir bon paiment
¶La prieure
Cestoit en ma religion
Seruir a dieu tout mon desir
En cloystre par deuocion
Dire mes heures a lesir
Or mest venu la mort saisir
Au monde nay point de regre
Face dieu de moy son plaisir
Prendre doit on la mort en gre
¶La mort
Venez apres ma demoiselle
Et serrez tous vos affiquetz
Nenchault se estez laide ou belle
Laisser vous fault plait & caquetz
Plus ne ires a ses bancquetz
Ou on sent si souef leau rose
Ne verrez iouster a rouquetz
Femmes font faire faire moult de chose
¶La demoiselle
Que me vallent mes grans atours
Mes habitz. ieunesse. beaute
quant tout me fault lesser en plours
Oultre mon gre et voulente
Mon corps sera tantost porte
Aux vers et a la pourriture:
Plus nen sera bale: ne chante
Ioye mondaine bien peu dure
Est breuis illa dies hodie. quia forte dierum
Est michi sola dies. heu metuenda dies.
Atque horrenda dies. quia tunc michi meta merendi
Clauditur. illa dies leta ve. dira ve dies
¶La mort
Et vous aussi gente bourgoise
Pour neant certes vous excuses
Il est force que chascun voise
Comme veez. et aduises
Voz beaux gorgias empesez
Ny font rien. ne large sainture
Maintz hommes en sont abusez
En tous estatz il fault mesure
¶La bourgoise
Mes getz et colletz de letisses
Ne me exemptent point de mort
Mais mes grans ioyes et delices
Me viennent icy a remort
Ma conscience fort me mort
Des folies faictes en ieunesse
Qui me sont a rebours tresfort
Ioye en la fin tourne en tristesse
¶La mort
Femme vefue venez auant
Et vous auancez de venir.
Vous veez les autres dauant
Il conuient vnefoys finir
Cest belle chose de tenir
Lestat ou on est appellee
Et