La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley BrindleyЧитать онлайн книгу.
leva deux doigts, enroulant l’un des deux autour de l’autre. Elles firent oui de la tête toutes les deux.
“Sulobo a marqué Tin Tin quand il en est devenu propriétaire?” demanda Karina.
“Oui,” dit Liada. “Et je crois que pour moi, c’est d’être comme ma soeur, Tin Tin Ban Sunia, alors je fais ça.” Ses mains racontaient l’histoire de façon tout à fait claire.
Karina renifla et s’essuya la joue. “Je-je n’peux pas…”
“Imaginer?” dit Joaquin.
“Je n’peux pas imaginer…”
“Un lien si fort que l’on se fasse marquer au fer rouge comme une esclave parce qu’on a une soeur qui l’a été?” dit Joaquin.
Karina acquiésca.
Le silence régna pendant quelques minutes.
“C’est quelque chose de tellement fort,” dit Kawalski, “que nos vies quotidiennes paraissent banales en comparaison.”
“Cateri,” dit Liada, “est l’esclave de Sulobo.”
“Quoi?” demanda Alexander.
“Oui,” dit Tin Tin.
“Cateri,” dit Alexander, “tu es l’esclave de Sulobo?”
Cateri dit quelque chose à Liada, qui s’adressait à elle dans leur langue. Cateri désserra le cordon du col de sa tunique, et Liada descendit le dos de sa tunique suffisamment bas pour qu’ils puissent voir la marque des esclaves sur son omoplate droite.
“Bon sang,” dit Kawalski, “comment peut-on faire une chose pareille?”
Karina toucha la cicatrice. “C’est si cruel, mais sa marque à elle est différente.”
“Oui,” dit Joaquin said. “Liada et Tin Tin ont une flèche en travers du manche de la fourche. La marque de Cateri a la fourche avec le serpent qui s’enroule autour du manche, mais pas la flèche.
“Comment ça se fait?” demanda Karina.
“C’est une marque rajoutée,” dit Kawalski. “Dans l’ancien ouest américain, quand on vendait une vache, ou qu’elle était volée, il fallait remplacer la marque d’origine par autre chose. On utilisait une marque rajoutée pour modifier l’ancienne marque. Cette flèche sur la marque de Tin Tin et Liada est une marque rajoutée pour montrer qu’elles n’appartenaient pas à l’origine au même propriétaire.”
“Ces femmes sont traitées comme du bétail,” dit Karina, “On les achète et on les vend comme si c’étaient des bêtes.”
“Sulobo,” dit Alexander, “ce fils de pute.”
Cateri rajusta son col et serra le cordon. Ensuite elle se détourna pour prendre congé.
“Attends.” dit Alexander en lui prenant le bras pour l’arrêter. “Ne pars pas.”
Elle lui faisait face.
“Tu n’es pas obligée d’être esclave. L’esclavage a été aboli il y a deux cents ans.”
Cateri jeta un coup d’oeil à Liada, puis Liada demanda à Autumn de lui venir en aide en expliquant ce qu’Alexander avait dit.
“Hum,” dit Autumn, “comment dire ‘liberté’ en langue des signes – ”
Lojab l’interrompit. “Je vais l’acheter à Sulobo.”
“Ouais, Low Job,” dit Kady, “t’aimerais ça, hein, de posséder une femme. Espèce de tête de noeud.”
“Je ne crois pas que le 7ième de Cavalerie va devenir propriétaire d’aucune esclave,” dit Karina.
“Bandes d’idiotes,” dit Lojab, “vous êtes toutes vénères parce que personne ne voudrait débourser d’argent pour vous.”
“Bouffe ta merde et va mourir, Low Job,” dit Kady.
“Arrête ça, Lojab,” dit Alexander. “C’est déplacé,” dit-il en regardant Cateri s’éloigner.
Chapitre onze
Tandis que le soleil du matin se levait par-dessus les cimes des arbres, Sparks tira du conteneur d’armement une grande valise camouflée et en fit sauter les verrous. A l’intérieur, calée dans de la mousse, se trouvait le Drone de Surveillance Libellule.
Les autres soldats s’approchèrent pour regarder tandis qu’il soulevait délicatement l’avion léger de son logement pour le déposer dans l’herbe. Il disposa également une manette de contrôle, un iPad et plusieurs piles au lithium de la taille d’une pièce de monnaie.
“Ca ressemble vraiment à une libellule,” dit Kady.
“Ouais,” dit Kawalski, une libellule de la taille d’une main.”
Sparks inséra une pile dans une fente dans le ventre de la Libellule et vérifia les ailes pour s’assurer que celles-ci pouvaient librement se mouvoir. Ensuite, il inséra une seconde pile à l’intérieur du petit compartiment de la télécommande. Il alluma les boutons sur la télécommande et sur l’iPad, puis fit décoller l’aéronef afin d’inspecter la minuscule caméra montée sous son ventre. Tandis qu’il réglait la caméra, une image apparut sur l’écran de l’iPad.
Kady fit un signe, et son image sur l’iPad fit également un signe. “Ouaip, c’est nous.”
“On a vraiment l’air mauvais,” dit Kawalski.
“Ouais,” dit Autumn, “et y en a aussi qui sentent mauvais.”
“Si tu veux bien te déplacer pour te mettre devant Paxton,” dit Lojab “tu pourrais avoir de l’air frais.”
“Bon, écoutez tous” dit Sparks. “Et maintenant place à la science de l’étrange.” Il se leva et se recula. “Laissez-lui de la place. On est prêt pour le décollage.”
Un doux vrombissement se dégagea des ailes tandis que Sparks actionnait la manette de contrôle. Le bruit s’amplifia lorsque la Libellule s’éléva de l’herbe.
“Karina,” dit Sparks, “Ramasse l’iPad et tiens le par ici pour que je le voie.”
L’avion s’éléva au-dessus de leurs têtes. “On a une bonne image, Sparks,” dit Karina. “Est-ce que tu la vois?”
Sparks regarda l’iPad, puis à nouveau l’avion qui montait toujours plus haut. “Ouais, c’est bon.”
Bientôt, la Libellule fut au niveau de la cime des arbres, et Karina vit toute la section qui regardait en l’air, sauf elle, comme elle regardait l’écran.
“Maintenant, on va voir où on est,” dit l’adjudant Alexander.
“On va peut-être voir le Magicien derrière son rideau vert,” dit Kawalski.
“Ou un plateau de tournage géant,” dit Kady.
La Libellule s’éleva de plus en plus haut, montrant toujours plus de forêt dans toutes les directions.
Tout le monde regardait l’affichage vidéo sur l’iPad.
“Waouh,” dit Lorelei, “visez-moi ça.” dit-elle en montrant la longue piste derrière l’armée. Elle s’étirait sur des kilomètres et des kilomètres vers le sud-est.
“Et ils continuent à rentrer dans le camp,” dit Kady.
“Où est la rivière?” demanda Lorelei.
Sparks actionna les manettes et la Libellule fit une rotation vers le nord.
“Là-bas,” dit Kawalski.
“Est-ce que tu peux monter plus haut, Sparks,” demanda Mon adj’.
“Vérifie l’altitude, Karina,” dit Sparks.
“Comment?”
“Touche