La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley BrindleyЧитать онлайн книгу.
en vol?” cria-t-il dans son micro. “Annoncez-vous un par un.”
“Lojab,” entendit-il dans son oreillette.
“Kawalski,” s'exclama le soldat Kawalski. “L'avion est là-bas, vers le sud-est.”
Le C-130 fonçait comme une météorite vers la montagne avec sa traine de flammes et de fumée. L'instant d'après, il explosa comme une boule de feu.
“Putain de merde,” murmura Alexander. “Bon allez, on reprend le comptage. J'ai Lojab et Kawalski.”
Il compta ses hommes au fur et à mesure qu'ils donnaient leur nom. Tous les soldats avaient un numéro attribué ; l'adjudant Alexander portait le numéro un, le caporal Lojab le numéro deux et ainsi de suite.
D'autres donnèrent leur nom, puis plus rien. “Dix?” dit Alexander, “Bon sang!” Il tractionna sur sa suspente droite. “Sharakova!” cria-t-il. “Ransom!” Pas de réponse.
“Hé, Mon adj’” dit Kawalski par radio.
“Ouais?”
“La radio de Sharakova ne marche toujours pas, mais elle a sauté. Elle est juste au-dessus de vous.”
“Super. Merci, Kawalski. Quelqu'un voit Ransom?”
“Ici, Mon adj’,” dit Ransom. “Je crois que j'ai eu un trou noir pendant un instant en me cognant contre le côté de l'avion, mais ça y est, j'ai repris connaissance.”
“Bon. Avec moi, ça fait treize,” dit Alexander. “Tout le monde est en vol.”
“J'ai vu trois hommes d'équipage du C-130 sortir de l'avion,” dit Kawalski. “Ils ont ouvert leur parachute juste en-dessous de moi.”
“Qu'est-ce qui est arrivé au capitaine?” demanda Lojab.
“Capitaine Sanders,” dit Alexander dans le micro. Il attendit un moment. “Capitaine Sanders, vous m'entendez?”
Il n'y eut pas de réponse.
“Hé, Mon adj’,” dit quelqu'un par radio. “Je croyais qu'on devait sauter à travers des nuages?”
Alexander regarda attentivement le sol —la couche de nuages avait disparu.
C'est ça qui était bizarre : aucun nuage.
“Et le désert?” demanda un autre.
Sous leurs pieds il n'y avait que de la verdure tous azimuts.
“Ca ressemble à aucun désert que j' connaisse.
“Vise un peu la rivière au nord-est.”
“Bon sang, elle est vachement grande.”
“J'ai l'impression que c'est plutôt l'Inde ou le Pakistan.”
“Je sais pas si le pilote a fumé la moquette ou quoi, mais en tous cas c'est pas au désert du Régistan qu'il nous a emmenés.”
“Arrêtez, les pipelettes,” dit l'adjudant Alexander. Ils étaient désormais à moins de cinq cents mètres. “Quelqu'un voit le coffre d’armement?”
“Que dalle,” dit Ledbetter said. “Je le vois nulle part.”
“Non,” dit Paxton. “On devrait voir ces voiles oranges comme vous autres les p'tits Blancs au milieu du ghetto, mais j' les vois pas.”
Aucun des autres ne voyait non plus trace du coffre d’armement.
“OK,” dit Alexander. “On se dirige vers cette clairière juste au sud-ouest, à dix heures.”
“Reçu, Mon adj’.”
“On est juste derrière vous.”
“Ecoutez bien, les gars,” dit l'adjudant Alexander. “Dès que vous touchez le sol, affalez votre parachute et attrapez votre pétard.”
“Ouh, j'aime bien quand il parle mal.”
“Mets-la en veilleuse, Kawalski,” dit-il. “Je suis sûr qu'on a été vus, donc soyez prêts à tout.”
Tous les soldats se laissèrent descendre dans la clairière et se posèrent sans encombre. Les trois derniers hommes d'équipage de l'appareil se posèrent derrière eux.
“Première Section,” ordonna Alexander, “délimitez un périmètre.”
“Bien reçu.”
“Archibald Ledbetter,” dit-il, “toi et Kawalski, montez à ce grand chêne et installez un poste de guet, et apportez des armes aux trois hommes d'équipage.”
“Entendu, Mon adj’.” Et Ledbetter et Kawalski se dirigèrent en courant vers les hommes d'équipage du C-130.
“Tout est calme dans le secteur est,” dit Paxton.
“Pareil ici,” dit Joaquin de l'autre bout de la clairière.
“Très bien,” dit Alexander. “Tenez-vous prêts. Ceux qui nous ont descendu ne vont pas tarder à revenir vers nous. Fichons le camp de cette clairière. On est comme des pigeons d'argile si on reste là.”
“Hé, Mon adj’,” murmura Kawalski dans son micro. “Y a deux types qui s'amènent vers vous au pas de course.” Ledbetter et lui étaient arrivés à mi-hauteur du chêne.
“Où ça?”
“Sur vos six heures.”
L'adjudant Alexander fit volte-face. “C'est bien ça,” dit-il au micro en regardant approcher les deux individus. “Tout le monde à couvert et préparez vos armes.”
“Je crois qu'ils sont pas armés,” murmura Kawalski.
“Silence.”
Alexander entendit les individus s'approcher de lui à travers les broussailles. Il se plaqua contre un pin et arma le percuteur de son Sig automatique.
Un instant plus tard, ils passèrent près de lui en courant. Il s'agissait d'un homme et d'une femme, qui n'avaient d'autre arme qu'une fourche en bois tenue par la femme. Ils ne portaient rien d'autre que de courtes tuniques en haillons, et ils marchaient pieds nus.
“C'est pas des Talibans,” murmura Paxton dans le combiné.
“Trop blancs.”
“Trop quoi?”
“Trop blancs pour des Pakis ou des Indiens.”
“Ils continuent d'avancer, Mon adj’,” dit Kawalski de son perchoir dans l'arbre. “Ils sautent comme des dératés par-dessus les troncs et des rochers.”
“Eh bien,” dit Mon adj’, “c'est vraiment pas après nous qu'ils en avaient.”
“Ils ne se doutaient même pas qu'on était là.”
“Encore un autre,” dit Kawalski.
“Quoi?”
“Y en a un autre qui arrive. Dans la même direction. On dirait un gamin.”
“Mets-toi à couvert,” murmura Mon adj’.
Le gamin, un garçon d'environ dix ans, passa en courant. Il avait la peau d'un blanc très clair et portait le même genre de tunique que les autres. Lui aussi était pieds nus.
“Y en a encore d'autres,” dit Kawalski. “On dirait que c'est toute une famille. Ils avancent lentement, et traînent une espèce d'animal.
“Une chèvre,” dit Ledbetter depuis sa position dans l'arbre à côté de Kawalski.
“Une chèvre?” demanda Alexander.
“Ouaip.”
Alexander avança au devant de la première personne du groupe – une jeune fille et leva le bras pour qu'elle s'arrête. La fille cria et retourna en courant d'où elle était venue puis bifurqua dans une autre direction. Une femme du groupe vit Alexander et tourna pour courir après la fille. Quand arriva l'homme à la chèvre, Alexander lui pointa son pistolet Sig sur la poitrine.
“Tiens-toi