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Quentin Durward. Вальтер СкоттЧитать онлайн книгу.

Quentin Durward - Вальтер Скотт


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gros rosaire d'ébène qui lui avait été envoyé par le grand-seigneur lui-même, avec une attestation prouvant qu'il avait servi à un ermite cophte du Mont-Liban, renommé par sa grande sainteté. Le tour de son nouveau chapeau était garni au moins d'une douzaine de petites images de saints en plomb. Mais ses yeux, qui, suivant la première impression qu'ils avaient faite sur Durward, ne semblaient briller que de l'amour du gain, étaient, maintenant qu'il savait qu'ils appartenaient à un puissant monarque, armés d'un regard perçant et majestueux; les rides de son front, qu'il avait attribuées à une longue suite de méditations sur de misérables spéculations de commerce, lui paraissaient alors des sillons creusés par de profondes réflexions sur le destin des peuples.

      Immédiatement après l'arrivée du roi, les princesses de France et les dames de leur suite entrèrent dans l'appartement. L'aînée, qui dans la suite épousa Pierre de Bourbon, et qui est connue dans l'histoire de France sous le nom de la dame de Beaujeu, n'a que fort peu de rapport avec notre histoire. Elle était grande et assez belle, avait de l'éloquence, des talens et une grande partie de la sagacité de son père, qui était plein de confiance en elle et l'aimait peut-être autant qu'il était capable d'aimer.

      Sa sœur cadette, l'infortunée Jeanne, la fiancée du duc d'Orléans, marchait timidement à côté de sa sœur, n'ignorant pas qu'elle ne possédait aucun de ces dons extérieurs que les femmes désirent tant et qu'elles aiment du moins qu'on puisse leur supposer. Elle était pâle, maigre, et avait le teint d'une convalescente. Sa taille était visiblement déviée d'un côté, et sa marche si inégale, qu'elle pouvait passer pour boiteuse. De belles dents, des yeux dont l'expression habituelle était la mélancolie, la douceur et la résignation, de longs cheveux blonds, étaient les seuls traits de son visage que la flatterie elle-même aurait osé indiquer comme rachetant la difformité de toute sa personne. Pour compléter ce portrait, il était aisé de remarquer, d'après le peu de soin que la princesse prenait de sa parure, et la timidité de ses manières, qu'elle avait le sentiment de sa laideur (circonstance aussi fâcheuse qu'elle est rare), et qu'elle n'osait faire aucune tentative pour réparer par l'art les torts de la nature, ou pour chercher d'autres moyens de plaire.

      Le roi, qui ne l'aimait pas, s'avança sur-le-champ vers elle lorsqu'elle entra.

      – Eh quoi, notre fille! s'écria-t-il, toujours méprisant le monde? Vous êtes-vous habillée ce matin pour une partie de chasse ou pour un couvent? Parlez, répondez.

      – Pour ce qu'il vous plaira, Sire, dit la princesse d'une voix si faible qu'on pouvait à peine l'entendre.

      – Oui sans doute, reprit le roi; vous voudriez me persuader que vous désirez quitter la cour et renoncer au monde et à ses vanités. Quoi! Jeanne, voudriez-vous qu'on pût croire que nous, fils aîné de la sainte église, nous refuserions au ciel notre fille? À Notre-Dame et à saint Martin ne plaise que nous rejetions l'offrande, si elle était digne de l'autel, et si votre vocation vous y appelait véritablement.

      En parlant ainsi, le roi fit dévotement le signe de la croix, ressemblant, à ce qu'il parut à Quentin, à un vassal rusé qui déprécie le mérite de quelque chose qu'il désire garder pour lui-même, afin d'avoir une excuse pour ne pas l'offrir à son seigneur.

      – Ose-t-il ainsi faire l'hypocrite avec le ciel, pensa Durward, et se jouer de Dieu et des saints, comme il peut le faire des hommes qui n'osent pas scruter sa conscience de trop près!

      Cependant, après avoir donné ce court moment à la dévotion mentale, Louis reprit la parole.

      – Non, Jeanne, dit-il, moi et un autre nous connaissons mieux vos secrètes pensées: n'est-il pas vrai, beau cousin d'Orléans? Allons, approchez, et conduisez à son cheval cette vestale qui vous est toute dévouée.

      Le duc d'Orléans tressaillit lorsque le roi lui adressa la parole, et il se hâta de lui obéir, mais avec tant de précipitation et d'un air si troublé, que Louis s'écria: – Doucement, beau cousin, doucement! votre galanterie prend le mors aux dents. Regardez devant vous. Comme la promptitude d'un amant le fait quelquefois galoper de travers! Avez-vous dessein de prendre la main d'Anne au lieu de celle de sa sœur? Faut-il que je vous donne moi-même celle de Jeanne, monsieur?

      Le malheureux prince leva les yeux, et frémit comme un enfant obligé de toucher quelque chose dont il a un dégoût d'instinct. Puis, faisant un effort sur lui-même, il prit la main de la princesse, qui ne la lui présenta ni ne la lui refusa. Dans la situation où ils se trouvaient, en voyant la main de la fille du roi, humide d'une sueur froide, à peine tenue dans la main tremblante du duc, et leurs yeux également baissés, il aurait été difficile de dire lequel de ces deux êtres était le plus complètement misérable, ou le duc qui se trouvait enchaîné à l'objet de son aversion par des liens qu'il n'osait briser, ou l'infortunée jeune fille qui voyait trop clairement qu'elle faisait horreur à celui dont elle aurait acheté l'affection au prix de sa vie.

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      1

      Dogberry est un officier de police ridicule dans la pièce d'où l'épigraphe est tirée: Conrade lui dit qu'il est un âne, ce qui fâche beaucoup cette espèce de Brid'oison. – (Note de l'éditeur.)

      2

      Édimbourg. – (Note de l'éditeur.)

      3

      Quartier de la petite propriété littéraire à Londres, pour nous servir d'un terme honnête envers les petits auteurs. – (Note de l'éditeur.)

      4

      L'auteur fait ici un mot nouveau: impecuniosity. – (Note de l'éditeur.)

      5

      Ce vin de Portugal est généralement le vin ordinaire des Anglais qui boivent du vin. – (Note de l'éditeur.)

      6

      L'orge personnifiée; figure souvent reproduite dans l'anglais. – (Note de l'éditeur.)

      7

      Grandes assemblées. – (Note de l'éditeur.)

      8

      L'Irlande.

      9

      Voyez plusieurs passages de l'Essai de Price sur le pittoresque, et surtout le détail plein de beautés poétiques de ce qu'il éprouva quand, suivant les avis d'un amateur d'améliorations, il détruisit un ancien jardin, ses baies d'ifs, ses grilles en fer, et lui fit perdre l'air de solitude qu'on y respirait.

      10

      C'est le: – Vous êtes un orfèvre, M. Josse. – (Note de l'éditeur.)

      11

      Un des surnoms


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