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Derniers essais de littérature et d'esthétique: août 1887-1890. Wilde OscarЧитать онлайн книгу.

Derniers essais de littérature et d'esthétique: août 1887-1890 - Wilde Oscar


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it, might shift it otherwhere.

      But no mortal man is living, how strong so e'er in his youth,

      who shall lightly hale it elsewhere, since a mighty wonder forsooth

      is wrought in that fashioned bedstead, and I wrought it, and I alone.

      In the close grew a thicket of olive, a long-leaved tree full-grown,

      that flourished and grew goodly as big as a pillar about,

      So round it I built my bride-room, till I did the work right out

      with ashlar stone close-fitting; and I roofed it overhead,

      and thereto joined doors I made me, well fitting in their stead.

      Then I lopped away the boughs of the long-leafed olive-tree,

      and shearing the bole from the root up full well and cunningly,

      I planed it about with the brass, and set the rule thereto,

      and shaping thereof a bed-post, with the wimble I bored it through.

      So beginning, I wrought out the bedstead, and finished it utterly,

      and with gold enwrought it about, and with silver and ivory,

      and stretched on it a thong of oxhide, with the purple made bright.

      Thus then the sign I have shown thee; nor, woman, know I aright

      If my bed yet bideth steadfast, or if to another place

      Some man hath moved it, and smitten the olive-bole from its base.»

      Ces douze derniers livres de l'Odyssée n'ont point le merveilleux du roman, de l'aventure et de la couleur que nous trouvons dans la première partie de l'épopée.

      Il n'y a rien que nous puissions comparer avec l'exquise idylle de Nausicaa, ou avec l'humour titanique de l'épisode qui se passe dans la caverne du Cyclope.

      Pénélope n'a point l'aspect mystérieux de Circé, et le chant des sirènes semblera peut-être plus mélodieux que le sifflement des flèches lancées par Odysseus debout sur le seuil de son palais.

      Mais ces derniers livres n'ont point d'égaux pour la pure intensité de passion, pour la concentration de l'intérêt intellectuel, pour la maestria de construction dramatique.

      En vérité, ils montrent très clairement de quelle manière l'épopée donna naissance au drame dans le développement de l'art grec.

      Le plan tout entier du récit, le retour du héros sous un déguisement, la scène où il se fait reconnaître par son fils, la vengeance terrible qu'il tire de ses ennemis, et la scène où il est enfin reconnu par sa femme, nous rappellent l'intrigue de mainte pièce grecque, et nous expliquent ce qu'entendait le grand poète athénien, en disant que ses drames n'étaient que des miettes de la table d'Homère.

      En traduisant, en vers anglais, ce splendide poème, M. Morris a rendu à notre littérature un service qu'on ne saurait estimer trop haut, et on a plaisir à penser que même si les classiques venaient à être entièrement exclus de nos systèmes d'éducation, le jeune Anglais serait encore en état de connaître quelque chose des charmants récits d'Homère, de saisir un écho de sa grandiose mélodie et d'errer avec le prudent Odysseus «autour des rives de la vieille légende».

       Le Virgile de Sir Charles Bowen 13

      La traduction, par Sir Charles Bowen, des Églogues et des six premiers livres de l'Énéide n'est guère l'œuvre d'un poète, mais malgré tout, c'est une traduction fort agréable, car on y trouve réunies la belle sincérité et l'érudition d'un savant, et le style plein de grâce d'un lettré, deux qualités indispensables à quiconque entreprend de rendre en anglais les pastorales pittoresques de la vie provinciale italienne, ou la majesté et le fini de l'épopée de la Rome impériale.

      Dryden était un véritable poète, mais pour une raison ou une autre, il n'a point réussi à saisir le vrai esprit virgilien.

      Ses propres qualités devinrent des défauts lorsqu'il assuma la tâche de traducteur.

      Il est trop robuste, trop viril, trop fort. Il ne saisit point l'étrange et subtile douceur de Virgile et ne garde que de faibles traces de sa mélodie exquise.

      D'autre part, le Professeur Conington fut un admirable et laborieux érudit, mais il était dépourvu de tact littéraire et de flair artistique au point de croire que la majesté de Virgile pouvait être rendue par la manière carillonnante de Marmion, et bien qu'Énée tienne beaucoup plus du chevalier médiéval que du coureur de brousse, il s'en faut de beaucoup que la traduction de M. Morris lui-même soit parfaite.

      Certes, quand on la compare à la mauvaise ballade du Professeur Conington, c'est de l'or à côté du cuivre.

      Si on la regarde simplement comme un poème, elle offre de nobles et durables traits de beauté, de mélodie et de force; mais elle ne nous fait guère comprendre comment l'Énéide est l'épopée littéraire d'un siècle littéraire.

      Elle tient plus d'Homère que de Virgile, et le lecteur ordinaire ne se douterait guère, d'après le rythme égal et entraînant de ses vers, à l'allure si vive, que Virgile était un artiste ayant conscience de lui-même, le poète-lauréat d'une cour cultivée.

      L'Énéide est, par rapport à l'Iliade, à peu près ce que sont les Idylles du Roi à côté des vieux romans celtiques d'Arthur.

      Elle est de même pleine de modernismes bien tournés, de charmants échos littéraires, de tableaux agréables et délicats.

      De même que Lord Tennyson aime l'Angleterre, Virgile aimait Rome: les grands spectacles de l'histoire et la pourpre de l'empire sont également chers aux deux poètes, mais ni l'un ni l'autre n'a la grandiose simplicité, ou la large humanité des chanteurs primitifs, et comme héros, Énée est manqué non moins qu'Arthur.

      La traduction de Sir Charles Bowen ne rend guère ce qui fait la qualité propre du style de Virgile, et çà et là par une inversion maladroite, elle nous rappelle qu'elle est une traduction.

      Néanmoins, à tout prendre, elle est extrêmement agréable à lire et si elle ne reflète pas parfaitement Virgile, du moins elle nous apporte bien des souvenirs charmants de lui.

      Le mètre qu'a choisi M. Charles Bowen est une forme de l'hexamètre anglais, avec le dissyllabe final contracté en un pied d'une seule syllabe.

      Certes il est marqué par l'accent, et non par la quantité, et bien qu'il lui manque cet élément de force soutenue que constitue la terminaison dissyllabique du vers latin, et qu'il ait, dès lors, une tendance à former des couplets, la facilité à rimer qui résulte de ce changement n'est pas un mince avantage.

      Il semble que la rime soit absolument nécessaire à tout mètre anglais qui cherche à obtenir la rapidité du mouvement, et il n'y a pas dans notre langue assez de doubles rimes pour permettre de conserver ce pied final de deux syllabes.

      Comme exemple du procédé de Sir Charles Bowen, nous choisirions sa traduction du fameux passage de la cinquième églogue sur la mort de Daphnis.

      Toutes les nymphes allèrent pleurant Daphnis cruellement mis à mort:

      Vous en fûtes témoins, bosquets et flots des rivières, de cette douleur,

      Quand la mère, jetant un cri, étreignit le triste corps de son fils,

      accusant de cruauté les Grands Dieux, de cruauté, les étoiles du ciel.

      En ces jours sombres, personne ne conduisit ses bœufs repus

      ô Daphnis, pour les désaltérer aux eaux du frais ruisseau. L'étalon

      ne goûta plus aux ondes rapides, ne brouta plus un brin d'herbe dans la prairie.

      Comme les lions de Carthage rugirent de désespoir sur la tombe,

      Daphnis, les échos des monts sauvages et de la forêt le proclament:

      Daphnis fut le premier, qui nous enseigna à conduire


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<p>13</p>

Pall Mall Gazette, 30 novembre 1887.

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