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Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. I. Чарльз ДиккенсЧитать онлайн книгу.

Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. I - Чарльз Диккенс


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de vrai bonheur et n'avait été mieux disposé à jouir du présent hélas! trop fugitif.

      Le vieillard hospitalier était assis en cérémonie auprès du fauteuil de sa mère, et tenait une de ses mains dans les siennes: «Voilà précisément ce que j'aime, disait-il. Les plus heureux instants de mon existence se sont passés auprès de ce vieux foyer, et je trouve du plaisir à y faire flamber du feu jusqu'à ce que la chaleur devienne insupportable. Voyez-vous… ma pauvre vieille mère que voilà, s'asseyait dans cette cheminée sur ce petit tabouret, quand elle était enfant. N'est-il pas vrai, ma mère?»

      La vieille lady secoua la tête avec un sourire mélancolique, et l'on vit couler lentement sur ses joues ces larmes involontaires qui s'éveillent au souvenir des anciens temps et du bonheur écoulé depuis de longues années.

      «Monsieur Pickwick, continua leur hôte après un court silence, vous m'excuserez si je parle souvent de cet endroit, car je l'aime passionnément, et je n'en connais pas d'autre. La vieille maison et les champs mêmes semblent être pour moi d'anciens amis. J'en dis autant de notre petite église garnie d'une épaisse tenture de lierre, sur lequel, par parenthèse, notre excellent ami que voilà a fait une chanson à son arrivée ici. Monsieur Snodgrass, il me semble que votre verre est vide.

      – Je vous demande pardon, répliqua ce gentleman, dont la curiosité poétique avait été grandement excitée par la dernière phrase de son hôte. Vous parliez ce me semble d'une chanson sur le lierre?

      – C'est à notre ami qu'il faut vous adresser à ce sujet, dit M. Wardle en indiquant l'ecclésiastique par un signe.

      – Oserais-je vous prier, monsieur, de nous faire connaître cette composition? dit alors M. Snodgrass.

      – Véritablement, répondit le vénérable ecclésiastique, c'est fort peu de chose et ma seule excuse pour m'en être rendu coupable, c'est que j'étais très-jeune dans ce temps-là. Telle qu'elle est, toutefois, vous allez l'entendre, si vous le désirez.»

      Un murmure de curiosité fut naturellement la réplique, et le vieil ecclésiastique, soufflé de temps en temps par sa femme, commença à réciter la pièce de vers en question. «Je l'appelle,» dit-il:

LE LIERRE

      Oh! quelle plante singulière

      Que ce vieux gourmand de lierre,

      Qui rampe sur d'anciens débris!

      Il lui faut l'antique poussière

      Que les siècles seuls ont pu faire,

      Pour contenter ses appétits.

      Oh! quelle plante singulière

      Que ce vieux gourmand de lierre!

      Dans son domaine solitaire,

      Tantôt il s'étend sur la terre,

      Rongeant la pierre des tombeaux;

      Et tantôt, relevant la tête,

      Il grimpe, d'un air de conquête,

      Au sommet des plus grands ormeaux.

      Oh! quelle plante singulière

      Que ce vieux gourmand de lierre!

      Par le cours fatal des années,

      Les nations sont ruinées,

      Mais lui, rien ne peut le flétrir.

      Les plus grands monuments de l'homme,

      A quoi donc servent-ils, en somme?

      A l'abriter, à le nourrir.

      Oh! quelle plante singulière

      Que ce vieux gourmand de lierre!

      Tandis que le bienveillant ecclésiastique répétait ses vers une seconde fois pour permettre à M. Snodgrass d'en prendre note, M. Pickwick étudiait avec un grand intérêt l'expression de sa physionomie. Il prit ensuite la parole et dit au vicaire:

      «Voulez-vous me permettre, monsieur, malgré la nouveauté de notre connaissance, de vous demander si, dans le cours de votre carrière, comme ministre de l'évangile, vous n'avez pas observé beaucoup d'événements dignes d'être conservés dans la mémoire des hommes?

      – Effectivement, monsieur, répliqua le ministre; j'ai observé beaucoup d'événements, mais dans une sphère étroite; et ils ont toujours été d'une nature simple et ordinaire.

      – Vous avez réuni, je pense, quelques notes sur John Edmunds?» reprit M. Wardle, qui désirait mettre son ami en évidence, pour l'édification de ses nouveaux hôtes.

      La vicaire fit un léger signe d'assentiment et se préparait à changer le sujet de la conversation, lorsque M. Pickwick lui dit: «Pardonnez-moi, monsieur; mais je vous serais obligé de m'apprendre qui était ce John Edmunds?

      – C'est précisément ce que j'allais demander; ajouta M. Snodgrass avec vivacité.

      – Vous êtes pris, s'écria le joyeux hôte. Il faudra, tôt ou tard, que vous satisfassiez la curiosité de ces messieurs; ainsi, vous feriez mieux de profiter de l'occasion et d'en finir sur-le-champ.»

      Le vieux ministre sourit avec bonhomie et rapprocha sa chaise de la cheminée. Les autres membres se serrèrent aussi, principalement M. Tupman et la tante demoiselle, qui avaient peut-être l'ouïe un peu dure. Le cornet de la vieille lady fut ajusté soigneusement; M. Miller, qui s'était endormi, fut réveillé par son ex-partner, au moyen d'un pinçon monitoire, administré par-dessous la table, et le ministre, sans autre préface, commença le récit suivant, auquel nous avons pris la liberté de donner pour titre:

LE RETOUR DU CONVICT

      «Lorsque je fus nommé vicaire de ce village, il y a juste vingt-cinq ans, j'y trouvai, parmi mes paroissiens, un certain Edmunds qui tenait à bail une petite ferme du voisinage. C'était un méchant homme, paresseux et dissolu par habitude, morose et féroce par disposition. Excepté quelques vagabonds abandonnés qui flânaient avec lui dans les champs ou qui s'abrutissaient à la taverne, il n'avait pas un seul ami, pas même une connaissance. En général on l'évitait, car personne ne se souciait de parler à un individu redouté par plusieurs, détesté par tous.

      Cet homme avait une femme et un fils âgé d'environ douze ans. Je vous attristerais sans nécessité en vous dépeignant les souffrances qu'avait endurées sa femme, et tout ce que je pourrais vous dire ne suffirait pas pour apprécier suffisamment la douceur et la résignation qu'elle déployait dans les circonstances les plus délicates, ni la sollicitude pleine de tendresse et de douleur avec laquelle elle élevait son enfant. Que Dieu me pardonne ce que je vais dire, si c'est un soupçon peu charitable, mais, dans mon âme et conscience, je crois que son mari essaya systématiquement, pendant plusieurs années, de la faire mourir de chagrin. Elle supporta tout, cependant, pour l'amour de son fils; et même, quoique cela puisse paraître étrange à bien des gens, pour l'amour de son mari. Elle l'avait aimé autrefois, et malgré ses brutalités, malgré la cruauté qu'il lui témoignait, le souvenir de ce qu'il avait été pour elle éveillait encore dans son sein des sentiments de douce indulgence, auxquels, excepté la femme, toutes les autres créatures de Dieu sont étrangères.

      Ils étaient pauvres: la conduite du mari ne permettait pas qu'il en fût autrement; mais le travail obstiné, incessant de la femme, les maintenait au-dessus du besoin. Cependant ses efforts étaient bien mal récompensés. Les gens qui passaient auprès de leur maison, le soir, entendaient souvent les pleurs, les gémissements de la malheureuse femme, et le bruit des coups qu'elle recevait. Plus d'une fois, après minuit, l'enfant vint frapper doucement à la porte de quelque maison voisine, où il était envoyé par sa mère, pour échapper à l'ivresse furieuse du père dénaturé.

      Pendant tout ce temps, et quoique la pauvre créature portât souvent des marques de mauvais traitements, qu'elle ne pouvait pas entièrement cacher, elle assistait régulièrement au service divin. Chaque dimanche, matin et soir, elle occupait avec son fils le même banc dans notre petite église; et quoique la mère et l'enfant fussent tous deux pauvrement habillés (plus pauvrement même que beaucoup de leurs voisins qui se trouvaient dans une position encore plus précaire), leur toilette


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