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Les Coeurs Dammnés. Amy BlankenshipЧитать онлайн книгу.

Les Coeurs Dammnés - Amy Blankenship


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chevelure argentée de Kyou virevoltait dans la brise alors que son regard doré se fixait sur celui de Kamui. "Serais-tu prêt à mourir pour elle ?"

      "Si cela devait la sauver ainsi que le monde," fut la réponse instantanée de Kamui comme il avançait d'un pas. "Alors ce serait tout sauf un maigre sacrifice."

      "Dis-nous seulement ce que nous devons faire," répondit Toya. "Nos vies lui appartiennent déjà... Si il lui faut du sang alors nous saignerons."

      Kyou regarda les gardiens les uns après les autres et vit qu'ils étaient tous d'accord.

      "Si nous mourrons dans ce monde, nous apparaîtrons dans le sien... Mais il y a un prix à payer pour un tel acte. Nos pouvoirs de gardiens seront divisés par deux, et nos ailes sont le prix à payer car c'est par leur pouvoir que nous seront transportés à travers le temps et l'espace."

      "Serons-nous ensemble ?" Shinbe avait pensé à demander.

      "Nous sommes frères et cela ne changera jamais. Nous ne renaîtrons pas...Mais nous glisserons à travers le voile du temps tels que nous sommes. Aux yeux des mortels, nous aurons l'air de n'avoir pas plus qu'environs dix-sept ou dix-neuf ans mais notre immortalité nous empêchera de vieillir. Le pouvoir de la descente nous donnera une vie comme si nous avions toujours été là, parmi eux... Auprès d'elle.

      La prêtresse est une innocente dans le monde des humains... Elle n'aura aucun pouvoir jusqu'à ce qu'elle atteigne l'âge requis."

      Shinbe serra son bâton un peu plus fort en parcourant des yeux le champ de bataille ensanglanté qui les entourait. "Nous avons subi l'attaque de puissants démons bien des fois, et malgré cela nous sommes en vie. Comment penses-tu qu'il faille s'y prendre pour réussir à tuer un gardien ? "

      L'ombre d'un sourire se dessina sur les lèvres de Kyou lorsqu'il répondit. "Seul un gardien peut tuer un gardien."

      "Si nous devons faire cela, autant en faire un test de force," insista Kotaro en essayant d'éloigner de sa pensée l'horreur d'avoir à tuer son propre frère.

      Shinbe acquiesça d'un hochement de tête, ayant compris ce qu'essayait de faire Kotaro. "Nous nous sommes toujours demandé qui parmi nous était le plus fort."

      Les yeux luisants de Kamui devinrent noirs et la couleur d'ébène s'étendit rapidement à travers ses ailes comme pour dévorer la poussière d'étoiles qui scintillait dessus avec ses particules multicolores. Dès l'instant ou Kamui fut en possession de son véritable pouvoir, cela devint un combat à mort.

      En l'espace de quelques instants, Toya fut le dernier encore debout. Il tomba à genoux sous le poids de la douleur de ce qu'il venait d'accomplir, et de ce qu'il lui restait encore à faire. Personne n'avait pensé au sacrifice le plus véritable qu'il y avait à faire.

      "Afin d'être avec toi," sa voix n'était qu'un murmure alors qu'il gardait le reste de ses pensées profondément en lui. Se saisissant fermement de ses dagues jumelles, il les plongea dans son propre Cœur. Le dernier de ses pouvoirs avait activé les poignards sacrés alors que la glace se répandait rapidement depuis son Cœur... Suivie par les flammes.

      15 ans plus tard...

      Kyoko fit un arrêt devant la porte du bureau, ne souhaitant pas y entrer. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle avait toujours vécu au pensionnat de jeunes filles et aussi loin que portait sa mémoire, être convoquée dans le bureau de Madame Merde n'avait jamais été une bonne chose. La phrase "Oh Merde" prenait une toute nouvelle signification.

      "Entrez, Hogo." Même en étant quelque peu étouffée car provenant de l'autre pièce, la voix féminine semblait dure et inflexible, le genre de voix qui tapait sur les nerfs.

      Kyoko eut un mouvement de recul, se demandant comment la vieille dame pouvait savoir qu'elle se tenait là. Elle regarda à nouveau autour d'elle, cherchant des yeux une caméra espion qu'elle n'avait jamais découvert puis haussa les épaules et ouvrit la porte.

      En voyant que la directrice n'était pas seule dans son bureau, Kyoko se mit à déplacer son poids d'une jambe vers l'autre nerveusement en se demandant ce qu'elle avait bien pu faire cette fois pour se trouver dans les ennuis. Puisque l'école se situait au milieu de nulle part et que les garçons n'y étaient pas admis, elle n'avait jamais été dans la même pièce qu'une personne du sexe opposé et détourna instantanément son regard de lui.

      "Prenez un siège, Mademoiselle Hogo, nous avons plein de choses à discuter." Madame Merde avait dit cela avec toute la condescendance dont elle était capable. Même elle, semblait secouée par le fait que sa très digne école ai été envahie par un homme. "Voici Monsieur Sennin, un avocat en charge des affaires de votre famille depuis que vous avez été placée dans notre école. Il vient de m'informer que sa mission touche à sa fin et que tous les droits liés à la succession vous reviennent à partir de ce soir, minuit."

      Kyoko cligna des yeux plusieurs fois, dans sa grande confusion. La quoi de sa famille ? On lui avait toujours dit qu'elle était une pupille de l'école et elle avait cru que cela signifiait qu'elle était orpheline. Son anniversaire était le lendemain mais... Kyoko s'arracha à ses pensées lorsque Madame Merde se leva brusquement et se dirigea vers la porte du bureau.

      La vieille femme avait le dos raide comme une planche et ses talons cliquetaient bruyamment sur le bois du parquet. Son regard baissé descendant le long de son nez par delà les embarrassantes lunettes qui pendait au bout. "Je laisse le soin à Monsieur Sennin de vous expliquer le reste." La porte se referma avec un claquement sonore, laissant Kyoko en compagnie de l'homme, seule dans le bureau.

      "Puis-je vous appeler Kyoko ?" Monsieur Sennin demanda poliment. Personnellement, il était bien aise que la vieille carne les ai laissés seuls.

      Dans sa voix éraillée résonnait le poids des ans mais elle était douce et calme à la fois, ce qui décida enfin Kyoko à relever ses yeux d'émeraude au niveau des siens. Il portait le costard cravate typique d'un avocat, mais son sourire était celui d'un gentil grand-père car il remontait jusqu'à ses yeux gris pétillants. Elle hocha la tête, prenant un moment pour retrouver la parole.

      "Vous connaissez ma famille ?" Kyoko posa la seule question à laquelle elle pensait ne jamais obtenir de réponse.

      "Je les ai très bien connu. Votre grand-père était mon meilleur ami." Il soupira alors qu'il tirait la chaise de Madame Merde pour l'approcher de celle de Kyoko de l'autre côté du bureau. Votre grand-père vous a amenée à moi lorsque vous n'aviez que trois ans avec des instructions très précises et un testament. Il est mort dans un étrange accident à peine quelques heures après avoir quitté mon cabinet."

      Le vieil homme pris une grand inspiration comme si le souvenir lui causait une grande souffrance, puis il commença son explication. "Votre grand-père vint à moi en toute confiance. Il me raconta que chacun dans votre famille était en danger. Vos parents venaient juste de décéder dans de mystérieuses circonstances et il craignait pour votre vie... Craignant sans doute que vous soyez la prochaine, je suppose."

      Il s'agita comme si une lutte interne l'empêchait de poursuivre. "Voyez-vous... Votre mère et votre père furent retrouvés dans le salon de votre maison de famille, ils semblaient avoir été déchiquetés par un animal non identifié. " Ses yeux s'assombrir à cette pensée." Mais il n'y eut jamais aucune preuve de la présence d'animaux dans la maison."

      Monsieur Sennin fronça les sourcils, "Lorsque la police est arrivée, elle a cherché votre jeune frère Tama, mais


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