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Contes et légendes. 1re Partie. Guerber Hélène AdelineЧитать онлайн книгу.

Contes et légendes. 1re Partie - Guerber Hélène Adeline


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et dit avec colère: "C'est peu, très peu!" "Oh!" dit l'ours avec surprise; "il est si petit, et il a un si grand appétit! Un taureau est assez grand pour quatre ours. Il est terrible en effet!"

      Le loup, caché sous les feuilles, trembla. Le chat entendit un petit bruit dans les feuilles. Il pensa qu'une souris était cachée sous les feuilles, et il courut et enfonça ses griffes dans le museau du loup. Le loup pensa que le chat voulait le dévorer, et il partit vite, vite.

      Le chat, qui avait peur du loup, sauta sur l'arbre.

      "Oh!" dit l'ours. "Le chat m'a vu, il m'a vu, il va me dévorer!" Et l'ours descendit rapidement de l'arbre et suivit le loup. Madame Renard, qui avait tout vu, cria: "Mon mari vous dévorera, mon mari vous dévorera!" L'ours et le loup racontèrent leurs aventures à tous les autres animaux de la forêt, et tous les animaux avaient peur du chat. Mais le chat et Madame Renard étaient très heureux, car ils avaient beaucoup de viande à manger.

      BLANCHE-NEIGE. 6

      Il y avait un paysan appelé Ivan, sa femme se nommait Marie. Ces paysans n'avaient pas d'enfants, et ils étaient très tristes. Un jour, en hiver, le paysan était assis à la fenêtre. Il vit les enfants du village qui jouaient dans la neige. Les enfants étaient très occupés. Ils faisaient une bonne femme de neige.

      Ivan dit à sa femme: "Ma femme, regardez ces enfants, ils s'amusent, ils font une bonne femme de neige. Venez dans le jardin, amusons-nous à faire une bonne femme de neige."

      Le paysan et sa femme allèrent dans le jardin, et la femme dit: "Mon mari, nous n'avons pas d'enfants; faisons un enfant de neige."

      "Voilà une bonne idée!" dit l'homme. Et il commença à façonner un petit corps, de petites mains, de petits pieds. La femme façonna une petite tête et la plaça sur les épaules de la statue de neige.

      Un homme passait sur la route; il les regarda un instant en silence, puis il dit: "Dieu vous aide."

      "Merci," dit Ivan.

      "Le secours de Dieu est toujours bon à quelque chose," répondit Marie.

      "Que faites-vous donc?" demanda le passant.

      "Nous faisons une fille de neige," dit Ivan. Et en parlant ainsi il fit le nez, le menton, la bouche et les yeux. En quelques minutes l'enfant de neige était finie. Ivan la regarda avec admiration. Tout à coup il remarqua que la bouche et les yeux s'ouvraient. Les joues et les lèvres changèrent de couleur, et quelques minutes après il vit devant lui une enfant vivante.

      "Qui êtes-vous?" dit-il tout surpris de voir une enfant vivante à la place de la petite statue de neige.

      "Je suis Blanche-Neige, votre fille," dit l'enfant, et elle embrassa l'homme et la femme, qui commencèrent à pleurer de joie. Les parents conduisirent Blanche-Neige dans la maison, et elle commença à grandir très rapidement.

      Toutes les petites filles du village arrivèrent chez le paysan pour jouer avec la charmante petite fille. Elle était si bonne et si jolie. Elle était blanche comme la neige, elle avait les yeux bleus comme le ciel, sa longue chevelure dorée était admirable, et bien que ses joues ne fussent pas aussi roses que celles des autres enfants du village, elle était si douce que tout le monde l'aimait beaucoup.

      L'hiver se passa très rapidement, et Blanche-Neige grandit si vite que quand le soleil du printemps fit verdir l'herbe, elle était aussi grande qu'une fille de douze ou treize ans. Pendant l'hiver Blanche-Neige avait toujours été très gaie, mais quand le beau temps arriva elle était toute triste. La mère Marie remarqua sa tristesse, et dit: "Ma chère enfant, pourquoi êtes-vous triste? Êtes-vous malade?" "Non, je ne suis pas malade, ma bonne mère," répondit l'enfant, et elle resta tranquille dans la maison.

      Les petites filles du village arrivèrent et dirent: "Blanche-Neige, venez avec nous, venez avec nous, nous allons au bois cueillir des fleurs."

      "Voilà une bonne idée!" dit Marie. "Allez au bois avec vos petites amies, mon enfant, allez et amusez-vous bien!"

      Les enfants partirent. Elles allèrent au bois, elles cueillirent des fleurs, elles firent des bouquets et des couronnes, et quand le soir arriva elles firent un grand feu.

      "Maintenant, Blanche-Neige, regardez bien et faites comme nous," dirent-elles, et elles commencèrent à chanter et à danser. Elles sautèrent aussi l'une après l'autre à travers le feu.7 Tout à coup elles entendirent une exclamation: "Ah!" Toutes les petites filles regardèrent, et un instant après elles remarquèrent que Blanche-Neige n'était plus là.

      "Blanche-Neige, où êtes-vous?" crièrent-elles, mais Blanche-Neige ne répondit pas. Les petites filles cherchèrent en vain, elles ne trouvèrent pas leur petite compagne. Ivan, Marie et tous les paysans cherchèrent aussi en vain, car la petite Blanche-Neige s'était changée en une petite vapeur au contact du feu, et elle s'était envolée vers le ciel d'où elle était venue sous la forme d'un flocon de neige.

      LES TROIS CITRONS. 8

      Il y avait une fois un prince beau comme le jour, riche et aimable. Le roi, son père, désirait beaucoup de le voir marié, et tous les jours il lui disait: "Mon fils, pourquoi ne choisissez-vous pas une femme parmi toutes les belles demoiselles de la cour?" Mais le fils regardait toutes les demoiselles avec indifférence, et refusait toujours de choisir une femme. Enfin, un jour, fatigué des remontrances de son père, il dit:

      "Mon père, vous désirez me voir marié. Je n'aime pas les demoiselles de la cour. Elles ne sont pas assez jolies pour me plaire. Je propose de faire un long voyage, tout autour du monde, si c'est nécessaire, et quand je trouverai une princesse, aussi blanche que la neige, aussi belle que le jour, et aussi intelligente et aimable qu'un ange, je la prendrai pour femme, sans hésiter."

      Le roi était enchanté de cette décision, dit adieu à son fils, lui souhaita un bon voyage, et le prince partit tout joyeux.

      Il commença son voyage gaiement, et alla tout droit devant lui. Enfin il arriva à la mer, où il trouva un beau vaisseau à l'ancre. Il s'embarqua sur ce vaisseau, et quelques minutes après des mains mystérieuses et invisibles levèrent l'ancre, et le vaisseau quitta rapidement le port. Le prince navigua ainsi pendant trois jours. Alors le vaisseau arriva à une île.

      Le prince débarqua avec son cheval, et continua son voyage, malgré le froid intense et la neige et la glace qui l'entouraient de tous côtés. Le prince était surpris de se trouver déjà en hiver, mais il continua bravement son chemin. Il arriva enfin à une toute petite maison blanche. Il heurta (=frappa) à la porte, et une vieille dame, aux cheveux blancs, ouvrit la porte.

      "Que cherchez-vous, jeune homme?" demanda-t-elle.

      "Je cherche une femme, la plus jolie au monde; pouvez-vous me dire où la trouver?" répondit le prince.

      "Non, il n'y a pas de femme pour vous dans mon royaume. Je suis l'Hiver, je n'ai pas le temps de m'occuper de mariages. Mais allez visiter ma sœur, l'Automne, elle vous trouvera peut-être la femme idéale que vous cherchez."

      Le prince remercia la belle dame aux cheveux blancs, remonta à cheval, continua son chemin et remarqua bientôt que la neige et la glace avaient disparu, et que les arbres étaient tout couverts de beaux fruits. Il arriva bientôt après à une petite maison brune, et frappa à la porte. Une belle dame, aux yeux et aux cheveux noirs, ouvrit la porte, et demanda d'une voix bien douce:

      "Que voulez-vous, jeune homme, et que cherchez-vous ici dans mon royaume?"

      "Je cherche une femme," répondit le prince sans hésitation.

      "Une femme!" répéta la belle dame avec surprise. "Je n'ai pas de femme pour vous. Je suis l'Automne, et je suis très occupée, je vous assure, car j'ai tous les fruits à cueillir. Allez faire visite à ma sœur, l'Été, elle aura peut-être le temps de s'occuper de vous et de vous trouver une jolie femme."

      Le prince, ainsi congédié, continua son voyage. Il remarqua avant bien longtemps que l'herbe était haute, que le feuillage était


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<p>6</p>

This is the Russian version of the myth of the Snow Maiden, which appears in the folk tales of all northern nations. Small at the beginning of the season, the child's rapid growth is emblematic of the rapid increase of the cold, and her sudden disappearance in the woods is typical of the melting of the last snows, which linger longest in the dense forests where the sunbeams cannot penetrate.

<p>7</p>

Jumping through the fire is a vestige of heathenism.

<p>8</p>

One of the Austro-Hungarian folk tales. Different versions of this story have been given, among others by Wratislaw, in his "Sixty Folk Tales from exclusively Slavonic Sources," and by Laboulaye in his well-known "Fairy Book."

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