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Une Promesse De Gloire . Морган РайсЧитать онлайн книгу.

Une Promesse De Gloire  - Морган Райс


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hache à deux mains et l’abattit sur le dos de l’insecte, alors que Conven et Conval lançaient chacun une lance. Elles se plantèrent d’une part et d’autre de son cou. Reece sauta sur ses pieds et plongea son épée dans le ventre de l’animal. Thor bondit et, à nouveau, trancha un de ses pinces d’un coup de lame. Krohn se joignit au groupe et sauta sur le monstre pour enfoncer ses crocs dans sa gorge.

      Celui-ci poussa une série de hurlements. Le groupe lui avait causé plus de peine que Thor ne croyait possible. Pourtant, il tenait encore debout et agitait ses ailes. C’était incroyable aux yeux de Thor. C’était comme si la chose ne pourrait jamais mourir.

      Tous regardèrent avec horreur la bête retirer une à une avec ses pinces les lances, les épées et la hache qui la transperçaient. Sous leurs yeux ébahis, les lésions se refermèrent.

      Cette bête était indestructible.

      Elle jeta sa tête en arrière et poussa un rugissement. Les frères de Légion de Thor étaient stupéfaits et horrifiés. Ils avaient fait tout leur possible et elle n’avait pas la moindre égratignure.

      La bête prit son élan pour les charger à nouveau, armée de ses mâchoires et de ses pinces aiguisées comme des rasoirs. Thor comprit qu’il n’y avait plus rien à faire. Ils allaient tous mourir.

      – POUSSEZ-VOUS ! cria alors une voix.

      Elle semblait jeune et venait de derrière Thor. Il se retourna et vit un garçon, âgé de onze ans peut-être, qui courait à leur rencontre en transportant ce qui semblait être une carafe. Thor se jeta sur le côté et le garçon jeta l’eau à la tête de la bête.

      Elle recula et poussa un cri strident, comme un nuage de vapeur s’élevait d’elle. Elle leva ses pinces, se griffa la tête, les joues, les yeux. Elle hurla, encore et encore, et le bruit était si fort que Thor dut se boucher les oreilles.

      Enfin, la bête fit volte-face et battit en retraite dans la jungle, jusqu’à disparaître.

      Tous se tournèrent pour regarder le garçon avec un air d’émerveillement et d’admiration. Vêtu de haillons, les cheveux longs à la fois bruns et d’un vert brillant, les yeux intelligents, le jeune homme était couvert de terre. Il avait les pieds nus et les mains sales. Sans doute vivait-il ici même, dans la jungle.

      Thor n’avait jamais éprouvé tant de gratitude.

      – Les armes ne peuvent pas blesser un gathor, dit le garçon en levant les yeux au ciel. Heureusement pour vous, j’ai entendu le remue-ménage et je me suis approché. Sinon, vous seriez déjà tous morts. Vous ne savez donc pas qu’il ne faut pas chercher à affronter ces bêtes-là ?

      Thor échangea un regard avec ses compagnons. Tous étaient bien incapables de répondre.

      – Nous ne voulions pas l’affronter, dit Elden. C’est elle qui nous a attaqués.

      – Ça n’arrive que si vous entrez sur son territoire, dit le garçon.

      – Qu’aurions-nous dû faire ? demanda Reece.

      – Eh bien, pour commencer, il ne faut pas la regarder dans les yeux, dit le garçon. Si elle attaque, il faut s’allonger face contre terre jusqu’à ce qu’elle parte. Et surtout, ne jamais chercher à fuir.

      Thor fit un pas en avant et posa une main sur l’épaule du jeune homme.

      – Tu nous as sauvé la vie, dit-il. Nous avons une dette envers toi.

      Le garçon haussa les épaules.

      – Vous n’avez pas l’air d’être des soldats de l’Empire, dit-il. On dirait que vous venez d’un autre endroit dans le monde. Alors pourquoi est-ce que je ne vous aurais pas aidés ? Je me suis demandé si vous ne faisiez pas partie du groupe qui a abordé en bateau il y a quelques jours.

      Thor et ses compagnons échangèrent un regard entendu et se tournèrent vers le garçon.

      – Sais-tu où ce groupe est parti ? demanda Thor.

      Le garçon haussa les épaules.

      – C’était un grand groupe et ils transportaient une arme. Ça avait l’air lourd : ils devaient s’y mettre à plusieurs pour la porter. J’ai suivi leurs traces pendant des jours. C’était facile. Ils n’allaient pas très vite. Ils ne faisaient attention à rien. Je sais où ils sont allés mais je ne les ai pas suivis longtemps après le village. Je peux vous emmener et vous montrer le chemin, si vous voulez. Mais pas aujourd’hui.

      Les autres s’entreregardèrent, étonnés.

      – Pourquoi pas ? demanda Thor.

      – La nuit tombe dans quelques heures. On ne peut pas rester dehors quand il fait noir.

      – Mais pourquoi ? demanda Reece.

      Le garçon le dévisagea comme s’il était fou.

      – À cause des éthaptères, dit-il.

      Thor fit un pas en avant et observa son interlocuteur. Il l’aimait déjà. C’était un jeune homme intelligent, honnête, sans peur et animé de beaucoup de cœur.

      – Sais-tu où nous pourrions passer la nuit ?

      Le garçon renvoya à Thor son regard, puis haussa les épaules, l’air incertain. Il hésita :

      – Je ne crois que je ne devrais pas… Grand-père sera furieux.

      Krohn surgit soudain derrière Thor et s’avança vers le garçon, dont les yeux s’agrandirent de joie.

      – Ouah ! s’exclama-t-il.

      Krohn lécha le visage du jeune homme, encore et encore. Celui-ci gloussa de ravissement et tendit la main pour lui caresser la tête, puis il s’agenouilla, posa sa lance et prit Krohn dans ses bras. Comme l’animal semblait lui rendre son étreinte, le garçon se mit à rire de façon presque hystérique.

      – Comment s’appelle-t-il ? demanda-t-il. Et c’est quoi ?

      – Il s’appelle Krohn, dit Thor en souriant. C’est un léopard blanc, très rare. Il vient de l’autre côté de l’océan. De l’Anneau. Nous venons de là-bas. Il t’aime bien.

      Le garçon planta plusieurs baisers sur le nez de Krohn, puis se leva et dévisagea Thor.

      – Bon, dit-il d’un air toujours hésitant, je suppose que je peux vous ramener au village. J’espère que Grand-père ne sera pas trop fâché. S’il l’est, je ne pourrai rien y faire. Suivez-moi. On doit se dépêcher. La nuit tombe bientôt.

      Le garçon fit volte-face et fila à travers la jungle, suivi de Thor et de ses compagnons. La dextérité du jeune homme et sa connaissance de l’environnement étonnaient Thor. Il était difficile de le suivre.

      – Des gens viennent ici parfois, dit le garçon. L’océan, les courants, ça les amène droit vers la crique. Des groupes viennent de la mer et passent par là, pour aller ailleurs. La plupart ne survivent pas. Ils se font manger par une chose ou une autre. Vous, vous êtes chanceux. Il y a des trucs bien pires qu’un gathor par ici.

      Thor avala sa salive avec difficulté.

      – Pire que ça ? Comme quoi ?

      Le garçon secoua la tête tout en poursuivant son chemin.

      – Vous ne préférez pas savoir. J’ai vu des choses assez terribles par ici.

      – Depuis combien de temps vis-tu là ? demanda Thor, curieux.

      – Depuis toujours, répondit le garçon. Mon grand-père s’y est installé quand j’étais tout petit.

      – Mais pourquoi là, dans cet endroit ? Il doit bien y avoir des lieux plus agréables.

      – Vous ne connaissez pas l’Empire, vous, non ? demanda le garçon. Les soldats sont partout. Ce n’est pas facile de leur échapper. S’ils vous attrapent, ils vous réduisent en esclavage. Mais ils viennent rarement pas ici – jamais aussi loin dans la jungle.

      Comme


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