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Le Don du Combat . Морган РайсЧитать онлайн книгу.

Le Don du Combat  - Морган Райс


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cors sonnèrent partout, tandis que la garnison de l’Empire était alertée et se rassemblait pour se défendre.

      « LANCES ! » cria Erec.

      Strom fut le premier à se mettre debout et à propulser sa lance, une lance magnifique en argent, sifflant dans les airs en volant à une vitesse phénoménale, puis elle trouva sa place dans le cœur du commandant de l’Empire, ahuri.

      Erec lança la sienne dans la foulée, prenant part en projetant sa lance dorée, et élimina un commandant de l’Empire de l’autre côté du fort. Tout le long de sa flotte ses rangs d’hommes se joignirent à lui, projetant leurs lances et abattant des soldats de l’Empire étonnés qui eurent à peine le temps de se rallier.

      Des dizaines d’entre eux tombèrent, et Erec sut que sa première volée avait été un succès ; cependant des centaines de soldats restaient encore, et alors que le navire d’Erec s’arrêtait, s’échouant rudement sur la berge, il sut que le moment était venu pour le combat au corps-à-corps.

      « Chargez ! » hurla-t-il.

      Erec dégaina son épée, sauta par-dessus le bastingage, et bondit dans les airs, chutant de quatre bons mètres avant d’atterrir sur les rives sableuses de l’Empire. Tout autour de lui ses hommes suivirent, forts de plusieurs centaines, tous chargeant à travers la plage, esquivant les flèches et lances de l’Empire tandis qu’ils jaillissaient de la brume et à travers le sable vers le fort de l’Empire. Les soldats de l’Empire se rassemblèrent, eux aussi, se précipitant pour venir à leur rencontre.

      Erec se tint prêt tandis qu’un soldat de l’Empire imposant chargeait droit sur lui, hurlant, soulevait sa hache et l’abattait en diagonale vers sa tête. Erec esquiva, le frappa au ventre, et poursuivit. Erec, dont les réflexes de combat se mettaient en marche, frappa un autre soldat au cœur, évita le coup de hache d’un autre, puis pivota et en entailla un en travers du torse. Un autre s’élança sur lui par-derrière, et sans se retourner, il lui donna un coup de coude dans le foie, le faisant tomber à genoux.

      Erec courait à travers les rangs de soldats, plus rapide, vif et fort que n’importe qui sur le terrain, menant ses hommes pendant que, un à la fois, ils éliminaient les soldats de l’Empire, se frayant un chemin vers le fort. Les affrontements gagnèrent en densité, au corps-à-corps, et ces soldats de l’Empire, de presque deux fois leur taille, étaient des adversaires féroces. Cela brisait le cœur d’Erec de voir tant de ses homes tomber autour de lui.

      Mais Erec, déterminé, se mouvait comme un éclair. Strom à côté de lui, et il les déjouait tous de tous côtés. Il traversait la plage comme un démon libéré des enfers.

      Assez rapidement, la tâche fut achevée. Tout était calme sur le sable, alors que la plage, rougie, était recouverte de corps, la plupart de soldats de l’Empire. Bien trop d’entre eux, toutefois, étaient les corps de ses propres hommes.

      Erec, empli de rage, se rua vers le fort, grouillant encore de soldats. Il prit les degrés de pierre le long de son abord, tous ses hommes derrière lui, et rencontra un soldat qui descendait en courant vers lui. Il le poignarda au cœur, juste avant qu’il ne puisse abattre un marteau à deux mains sur sa tête. Erec fit un pas de côté et le soldat, mort, dégringola dans les marches à côté de lui. Un autre soldat apparut, donnant un coup vers Erec avant qu’il ne puisse réagir –Strom s’avança, et avec un grand fracas et un nuage d’étincelles, il para le coup avant qu’il ne puisse atteindre son frère, puis frappa le soldat avec la garde de son épée, le faisant tomber par-dessus le bord, et l’envoya à sa mort en hurlant.

      Erec continua à charger, montant les marches quatre à quatre jusqu’à ce qu’il atteigne le niveau supérieur du fort de pierre. Les dizaines de soldats de l’Empire qui restaient là étaient à présent terrifiés, voyant tous leurs frères morts – et à la vue d’Erec et ses hommes arrivant aux étages, ils tournèrent les talons et commencèrent à fuir. Ils se précipitaient pour descendre de l’autre côté du fort, dans les rues du village – et ce faisant, ils rencontrèrent une surprise : les villageois étaient maintenant enhardis. Leurs expressions apeurées se transformèrent en rage et, comme un seul homme, ils se soulevèrent. Ils s’en prirent à leurs geôliers de l’Empire, s’emparèrent des fouets dans leurs mains, et commencèrent à fouetter les soldats tandis qu’ils courraient dans l’autre direction.

      Les soldats de l’Empire ne s’attendaient pas à cela et, un à un, ils tombèrent sous les fouets des esclaves. Ces derniers continuèrent à les frapper alors qu’ils étaient allongés au sol, encore et encore et encore, jusqu’à ce que finalement, ils arrêtent de bouger. La justice avait été faite.

      Erec se tint là, en haut du fort, haletant, ses hommes à côté de lui, et fit le bilan dans le silence. La bataille était terminée. En contrebas, il fallut une minute aux villageois hébétés pour analyser ce qu’il venait de se produire, mais assez vite ils le firent.

      Un à la fois, ils commencèrent à pousser des exclamations, et une grande clameur s’éleva vers les cieux, de plus en plus forte, tandis que leurs visages s’emplissaient de joie pure. C’était une clameur de liberté. Cela, Erec le savait, faisait que ça en valait la peine. Cela, il le savait, était ce que signifiait la bravoure.

      CHAPITRE SEPT

      Godfrey était assis sur le sol de pierre dans la chambre souterraine du palais de Silis, Akorth, Fulton et Merek à côté de lui, Dray à ses pieds, Silis et ses hommes en face d’eux. Ils étaient tous assis sombrement, têtes baissées, les mains autour de leurs genoux, sachant qu’ils participaient tous à une veillée funèbre. La chambre tremblait avec les tambourinements sourds de la guerre au-dessus, de l’invasion de Volusia, le bruit de leur cité en train d’être saccagée résonnait dans leurs oreilles. Ils restaient tous assis là, patientant, tandis que les Chevaliers des Sept mettaient Volusia en pièces au-dessus de leurs têtes.

      Godfrey prit une autre longue goulée de son outre de vin, la dernière restante dans la cité, essayant d’anesthésier la douleur, la certitude de sa mort imminente aux mains de l’Empire. Il fixait ses pieds du regard, se demandait comment tout avait pu en arriver là. Des lunes auparavant, il avait été en sécurité dans l’Anneau, passant sa vie à boire, sans aucun souci hormis de savoir dans quelle taverne ou quel bordel il irait chaque soir. Maintenant il était là, de l’autre côté de la mer, dans l’Empire, piégé sous terre dans une cité en ruine, après s’être lui-même emmuré dans son propre cercueil.

      Sa tête bourdonnait, et il essaya de vider son esprit, de se concentrer. Il avait conscience de ce que ses amis pensaient, pouvait le sentir dans le dédain de leurs regards noirs : ils n’auraient jamais dû l’écouter ; ils auraient dû tous s’échapper quand ils en avaient eu l’occasion. S’ils n’avaient pas rebroussé chemin pour Silis, ils auraient pu atteindre le port, embarquer sur un bateau, et auraient maintenant été loin de Volusia.

      Godfrey tenta de trouver du réconfort dans le fait qu’il avait, au moins, retourné une faveur, et avait sauvé la vie de cette femme. S’il ne l’avait pas atteinte à temps pour la prévenir de descendre, elle aurait certainement été en haut et morte à présent. Cela avait dû valoir quelque chose, même si c’était inhabituel chez lui.

      « Et maintenant ? » demanda Akorth.

      Godfrey se tourna et le vit le regarder d’un air accusateur, prononçant à haute voix la question qui brûlait manifestement dans tous leurs esprits.

      Godfrey regarda autour de lui et examina la petite pièce sombre, les torches vacillantes, presque éteintes. Leurs maigres provisions et une outre de bière étaient tout ce qu’ils avaient, posées dans un coin. C’était une veillée funèbre. Il pouvait encore entendre le bruit de la guerre en haut, même à travers ces murs épais, et il se demanda durant combien de temps ils pourraient surmonter cette invasion. Des heures ? Des jours ? Combien de temps passerait-il avant que les Chevaliers des Sept conquièrent Volusia ? Partiraient-ils ?

      « Ils ne sont pas après nous », observa Godfrey. « C’est


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