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Le Serment des Frères . Морган РайсЧитать онлайн книгу.

Le Serment des Frères  - Морган Райс


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me servirez dans la gloire, dans la conquête, et enfin aurez le chef que vous méritez. »

      Volusia leva le sceptre plus haut, les balayant du regard, rencontrant leurs regards disciplinés, sentant son destin. Elle sentit qu’elle était invincible, que rien ne pouvait se mettre en travers de son chemin, pas même ces centaines de milliers d’hommes. Elle savait que, comme tout le monde, ils se prosterneraient devant elle. Elle le vit se produire dans l’œil de son esprit, après tout, elle était une déesse. Elle vivait dans un royaume au-dessus des hommes. Quel choix pouvaient-ils avoir ?

      Aussi sûr qu’elle l’avait prévu, s’éleva le lent cliquetis d’une armure, et un à un, tous les hommes devant elle mirent un genou à terre, un après l’autre, un grand fracas d’armures se propagea à travers le désert, tandis qu’ils se mettaient tous à genoux pour elle.

      « VOLUSIA ! » scandèrent-ils doucement, encore et encore.

      « VOLUSIA ! »

      « VOLUSIA ! »

      CHAPITRE QUATRE

      Godfrey sentait la sueur couler le long de sa nuque tandis qu’il se recroquevillait dans le groupe d’esclaves, essayant de ne pas rester au milieu et de ne pas être vu pendant qu’ils serpentaient à travers les rues de Volusia. Un autre claquement siffla dans les airs, et Godfrey poussa un cri de douleur alors que l’extrémité d’un fouet frappait son derrière. L’esclave à côté de lui cria bien plus fort, car le fouet lui était essentiellement destiné. Il la toucha durement à travers le dos, elle cria et trébucha vers l’avant.

      Godfrey se baissa et la rattrapa avant qu’elle ne s’effondre, agissant sous le coup de l’impulsion, sachant qu’il risquait sa vie en faisant cela. Elle reprit son équilibre et se tourna vers lui, de la panique et de la peur sur le visage, puis quand elle le vit ses yeux s’écarquillèrent de surprise. À l’évidence, elle ne s’était pas préparée à le voir, un humain, à la peau claire, marchant librement à côté d’elle, sans chaînes. Godfrey secoua la tête rapidement et leva un doigt vers sa bouche, priant pour qu’elle demeure silencieuse. Par chance, elle le fit.

      Il y eut un autre claquement de fouet, Godfrey jeta un coup d’œil et vit les contremaîtres remonter le convoi, fouettant les esclaves sans raison, voulant manifestement seulement rappeler leur présence. En jetant un regard en arrière, il remarqua, juste derrière lui, les visages paniqués d’Akorth et Fulton, lançant des regards furtifs, et à côté d’eux, les visages déterminés de Merek et Ario. Godfrey admira le fait que ces deux garçons fassent montre de plus de composition et de courage qu’Akorth et Fulton, deux hommes adultes, quoiqu’ivres.

      Ils marchèrent et marchèrent, et Godfrey sentit qu’ils se rapprochaient de leur destination, où que cela puisse être. Évidemment, il ne pouvait pas les laisser arriver là : il devrait bouger rapidement. Il avait atteint son but, avait réussi à pénétrer dans Volusia – mais maintenant il devait se libérer de ce groupe,  avant qu’ils ne soient tous découverts.

      Godfrey regarda autour de lui, et remarqua quelque chose qui l’encouragea : les contremaîtres se rassemblaient surtout en tête de ce convoi d’esclaves. C’était logique, évidemment. Étant donné que tous les esclaves étaient enchaînés ensemble, il n’y avait à l’évidence aucun endroit où ils pourraient fuir, et les contremaîtres ne ressentaient indubitablement pas le besoin de garder l’arrière. Hormis le contremaître solitaire qui montait et descendait le long des lignes en les fouettant, il n’y avait personne pour les empêcher de s’esquiver par l’arrière du convoi. Ils pouvaient s’échapper, disparaître en silence dans les rues de Volusia.

      Godfrey savait qu’ils devraient agir rapidement ; et pourtant son cœur palpitait à chaque fois qu’il envisageait de prendre cette décision audacieuse. Son esprit lui disait de partir, et pourtant son corps n’arrêtait pas d’hésiter, ne trouvant jamais vraiment le courage.

      Godfrey ne pouvait toujours pas croire qu’ils étaient là, qu’ils avaient vraiment réussi à pénétrer dans ces murs. C’était comme un rêve – mais un rêve qui ne cessait d’empirer. Le bourdonnement causé par le vin était en train de s’estomper, et plus il le faisait, plus il prenait conscience combien tout cela était une mauvaise idée.

      « Nous devons nous sortir d’ici », Merek se pencha en avant et murmura avec empressement. « Nous devons bouger. »

      Godfrey secoua la tête et déglutit, de la sueur lui piquait les yeux. Une partie de lui savait qu’il avait raison ; mais une autre continuait à attendre pour l’exact bon moment.

      « Non », répondit-il. « Pas encore. »

      Godfrey parcourut les alentours du regard et vit toute sorte d’esclaves, enchaînés et trainés partout dans les rues de Volusia, pas seulement ceux à la peau sombre. Il semblait que l’Empire avait réussi à réduire en esclavage toutes sortes de races venant des quatre coins de l’Empire – tous ceux qui n’étaient pas de la race de l’Empire, tous ceux qui ne partageaient pas leur peau jaune et luisante, leur grande taille, leurs épaules larges, et les petites cornes derrière les oreilles.

      « Qu’attendons-nous ? » demanda Ario.

      « Si nous courons dans les rues découvertes », dit Godfrey, « nous pourrions attirer trop d’attention. Nous pourrions nous faire prendre, aussi. Nous devons attendre. »

      « Attendre quoi ? » le pressa Merek, la voix pleine de frustration.

      Godfrey secoua la tête, déconcerté. Il avait le sentiment que tous ses plans s’effondraient.

      « Je ne sais pas », dit-il.

      Ils passèrent encore un autre tournant, et ce faisant, la cité de Volusia tout entière s’ouvrit devant eux. Godfrey admira la vue, admiratif.

      C’était la cité la plus incroyable qu’il ait jamais vue. Godfrey, fils de roi, avait été dans de grandes villes, des villes grandioses, riches, et fortifiées. Il avait visité quelques-unes des plus belles cités au monde. Peu d’entre elles pouvaient rivaliser la majesté de Savaria, Silesia, ou, plus que tout, la Cour du Roi. Il n’était pas aisément impressionné.

      Mais il n’avait jamais rien vu de tel. C’était une combinaison de beauté, d’ordre, de pouvoir, et de richesse. Surtout de richesse. La première chose qui frappa Godfrey était toutes les idoles. Partout, disposées à travers la cité, se trouvaient des statues, des idoles à des dieux que Godfrey ne reconnaissait pas. Un paraissait être un dieu de la mer, un autre du ciel, un autre des collines… Partout s’amassaient des grappes de gens, s’inclinant devant elles. Au loin, surplombant la cité, se tenait une énorme statue dorée, s’élevant à trente mètres, de Volusia. Des hordes de gens s’inclinaient bien bas devant elle.

      L’autre chose qui surprit Godfrey était les rues, pavées d’or, étincelantes, immaculées, tout était soigneusement propre et net. Tous les bâtiments étaient construits en pierres parfaitement taillées, aucune n’était pas à sa place. Les rues de la ville s’étiraient infiniment, la cité paraissait s’étaler jusqu’à l’horizon. Ce qui le sidéra encore plus était les canaux et les voies navigables, s’entrelaçant à travers les rues, parfois en arcs, parfois en cercle, transportant les courants d’azur de l’océan et faisant office de conduit, le pétrole qui faisait vivre la cité. Ces voies navigables étaient bondées de vaisseaux ornés d’or, traçant leur chemin doucement tout le long, s’entrecroisant à travers les rues.

      La cité était emplie de lumière, se reflétant du port, dominée par le son toujours présent des vagues, car la ville, en forme de fer à cheval, suivait le rivage du port, et des vagues se brisaient contre ses digues dorées. Entre la lumière étincelante de l’océan, les rayons des deux soleils au-dessus, et l’or toujours présent, Volusia aveuglait résolument les yeux. Encadrant tout cela, à l’entrée du port, s’élevaient deux imposants piliers, touchant presque le ciel, des bastions de pouvoir.

      La cité était construite pour intimider, réalisa Godfrey, pour exsuder la richesse,


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