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La Fabrique Magique . Морган РайсЧитать онлайн книгу.

La Fabrique Magique  - Морган Райс


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immobiles et imposantes, comme des bêtes géantes figées dans le temps. Elles étaient composées d’un mélange de matériaux tels que le bois et le métal et comportaient de nombreuses pièces différentes, telles que des rouages et des ressorts, des leviers et des poulies. Des toiles d’araignée y étaient suspendues. Oliver testa certains des mécanismes, dérangeant une variété d’insectes qui s’étaient installés dans les crevasses ténébreuses des engins.

      Mais le sentiment d’émerveillement s’estompa progressivement lorsqu’il commença à apparaître à Oliver, avec un horrible sentiment de désespoir, que l’usine était vraiment tombée en ruine. Et pas récemment. Cela devait faire plusieurs décennies, vu l’épaisseur de la couche de poussière et l’accumulation de toiles d’araignées, le grincement des mécanismes et le grand nombre d’insectes qui y avaient élu domicile.

      Avec une détresse croissante, Oliver se dépêcha de faire le tour du reste de l’usine, jetant des coups d’œil avec de moins en moins d’espoir dans les pièces annexes et dans les couloirs assombris. Il n’y avait aucun signe de vie.

      Il se tenait là, dans le sombre entrepôt vide, entouré des reliques d’un homme dont il savait maintenant qu’il ne le rencontrerait jamais. Il avait eu besoin d’Armando Illstrom. Il avait eu besoin d’un sauveur capable de le tirer de sa tristesse morose. Mais cela n’avait été qu’un rêve. Et maintenant, ce rêve était brisé.

      *

      Oliver passa tout le trajet du retour en bus blessé et découragé. Il était même trop malheureux pour lire son livre.

      Il atteignit son arrêt de bus et sortit dans le soir pluvieux. La pluie s’abattit sur sa tête et le trempa. Il remarqua à peine, tant il était consumé par son malheur.

      Quand il atteignit sa nouvelle maison, Oliver se souvint qu’il n’avait pas encore sa propre clef. Entrer semblait être un coup supplémentaire porté à une journée déjà désespérément triste. Mais il n’avait pas le choix. Il frappa à la porte et se prépara mentalement.

      La porte s’ouvrit d’un geste rapide. Chris se tenait là devant lui, avec un sourire diabolique.

      — Tu es en retard pour le dîner, dit-il, le regard mauvais et une lueur de joie dans ses yeux. Maman et Papa sont en train paniquer.

      Derrière Chris, Oliver pouvait entendre la voix aiguë de sa mère.

      — Est-ce que c’est lui ? Est-ce que c’est Oliver ?

      Chris cria par-dessus son épaule.

      — Ouais. Et il est trempé comme une soupe.

      Il se retourna vers Oliver, l’air ravi à l’idée de la dispute imminente. Oliver se fraya un chemin à l’intérieur, repoussant le grand corps charnu de Chris. Une traînée de gouttes tomba de ses vêtements détrempés, formant une flaque sous ses pieds.

      Sa mère se précipita dans le couloir et se tint à l’autre bout, tout en le dévisageant. Oliver ne pouvait pas déterminer si son expression était soulagée ou furieuse.

      — Bonjour maman, dit-il doucement.

      — Regarde-toi ! s’exclama-t-elle. Où étais-tu ?

      Si elle était soulagée de voir son fils rentrer à a maison, ses paroles ne furent pas suivies d’un câlin ou de quoi que ce soit de ce genre. La mère d’Oliver ne donnait pas de câlins.

      — J’avais quelque chose à faire après l’école, répondit Oliver, évasif. Il ôta son chandail détrempé.

      — Classe d’intellos ? dit Chris. Puis il se mit à rire bruyamment à sa propre blague.

      Sa mère tendit la main pour prendre le pull d’Oliver.

      — Donne-moi ça là. Je vais devoir le laver. Elle soupira bruyamment. Maintenant rentre. Ton dîner refroidit.

      Elle poussa Oliver dans le salon. Immédiatement, Oliver remarqua que les choses dans son alcôve avaient été dérangées, déplacées. Au début, il pensa que c’était parce qu’un matelas avait été trainé là et que tout avait été posé dessus, mais ensuite il vit la fronde étalée sur sa couverture. À côté se trouvait sa valise, les serrures cassées, le couvercle entrebâillé. Puis il vit, horrifié, que toutes les bobines de son manteau d’invisibilité avaient été éparpillées par terre, déformées comme si elles avaient été piétinées.

      Oliver sut aussitôt que cela avait été fait par Chris. Il lui jeta un regard noir. Son frère l’observait et attendait sa réaction.

      — Est-ce que tu as fait ça ? demanda Oliver.

      Chris enfonça les mains dans ses poches et se balança sur ses talons, feignant l’innocence. Il haussa les épaules. Je ne sais pas de quoi tu parles, dit-il avec un sourire narquois.

      C’était la goutte qui faisait déborder le vase. Après tout ce qui s’était passé au cours des deux derniers jours, le déménagement, son horrible expérience à l’école et la perte de son héros, Oliver n’avait tout simplement pas les ressources nécessaires pour faire face à cette situation. La fureur explosa en lui. Avant même d’avoir pu réfléchir, Oliver se jeta sur Chris.

      Il percuta durement son frère. L’impact fit à peine chanceler Chris tant il était gros, et il s’attendait clairement à ce qu’Oliver s’attaque à lui. Et il savourait manifestement les tentatives d’Oliver de se battre contre lui, parce qu’il riait machiavéliquement. Il était tellement plus grand qu’Oliver qu’il lui suffit de poser une main sur sa tête pour le repousser en arrière. Oliver agitait ses bras en vain, impuissant, aucun de ses gestes ne parvenait à toucher Chris.

      Depuis la table de la cuisine, son père cria :

      — LES GARÇONS ! ARRÊTEZ DE VOUS BATTRE !

      — C’est Oliver, cria Chris en retour. Il m’a attaqué sans raison.

      — Tu sais exactement quelle est la raison ! cria Oliver, dont les poings volaient dans les airs, incapable d’atteindre le corps de Chris.

      — Le fait que j’ai piétiné tes étranges petites bobines ? siffla Chris, assez bas pour qu’aucun de ses parents ne l’entende. Ou le fait que j’ai cassé cette stupide fronde ? Tu es vraiment bizarre, Oliver !

      Oliver s’était épuisé à combattre Chris. Il recula, pantelant.

      — Je DÉTESTE cette famille ! s’écria Oliver.

      Il se précipita dans son alcôve, ramassa toutes les bobines endommagées et les bouts de fil cassés, les leviers brisés et le métal plié, et les jeta dans sa valise.

      Ses parents tonnèrent.

      — Comment oses-tu ! cria son père.

      — Retires ça ! cria sa mère.

      — Maintenant, tu l’as vraiment fait, dit Chris en souriant méchamment.

      Alors qu’ils lui criaient tous dessus, Oliver sut qu’il n’y avait qu’un seul endroit où il pourrait s’échapper. Son monde fantastique, cet endroit dans son imagination.

      Il ferma les yeux et fit taire leurs voix.

      Puis tout à coup il se trouva là, dans la fabrique. Pas celle pleine de toiles d’araignées qu’il avait visitée plus tôt, mais une version propre où toutes les machines brillaient sous une lumière vive.

      Oliver resta bouche bée devant la fabrique rayonnante de toute sa splendeur passée. Mais comme dans la vraie vie, il n’y avait pas d’Armando pour le saluer. Aucun allié. Aucun d’ami. Même dans son imagination, il était complètement seul.

      *

      Une fois tout le monde couché et la maison plongée dans l’obscurité totale, Oliver sentit qu’il avait la possibilité de réparer ses inventions. Tout en triturant les pièces,


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