Эротические рассказы

Le Fichier Zéro. Джек МарсЧитать онлайн книгу.

Le Fichier Zéro - Джек Марс


Скачать книгу
Ton esprit comble les trous, lui avait une fois dit Maria.

      Reidigger avait maquillé sa propre mort, tout comme il avait aidé Kent Steele à simuler la sienne. Et il avait vécu sous l’apparence d’un mécanicien très connecté à seulement vingt minutes de distance.

      “Durant tout ce temps ?” demanda Zéro. Sa voix était haletante et sa vision légèrement embrumée, alors que ses émotions remontaient à la surface. “Tu as gardé un œil sur nous ?”

      “Autant que possible, et Watson m’a aidé.”

      C’est vrai. Watson est au courant. C’était John Watson qui avait présenté Reid Lawson à Mitch le mécanicien… mais il ne l’avait fait que lorsque les filles de Reid avaient été enlevées, que les enjeux étaient trop grands et que la CIA n’était pas d’un grand secours.

      “Est-ce que quelqu’un d’autre est au courant ?” demanda Zéro.

      Alan secoua la tête. “Non. Et il ne faut pas. Si l’agence l’apprend, je suis un homme mort.”

      “Tu aurais pu me le dire plus tôt.”

      “Non, impossible.” Alan sourit. “Sans tes souvenirs intacts, est-ce que tu m’aurais reconnu ? Est-ce que tu m’aurais cru si je t’avais simplement dit ça ?”

      Zéro devait bien admettre qu’il marquait un point.

      “C’est l’œuvre du Dr. Guyer ? Tu es allé le voir ?”

      “Oui,” dit Zéro. “Ça n’a pas marché sur le coup. C’est arrivé plus tard, déclenché par des mots. Et maintenant…” Il secoua la tête. “Maintenant, je sais. Je me souviens. Et je dois arrêter ça, Alan.”

      “Je le sais bien. Et tu sais qu’il n’y a rien que je souhaiterais plus que d’être à tes côtés pour le faire.”

      “Mais tu ne peux pas.” Zéro le comprenait totalement. De plus, Alan avait une tâche qui était tout aussi importante aux yeux de Zéro que d’empêcher la guerre. “J’ai besoin que tu les garde en sécurité.”

      “Je le ferai. Je te le promets.” Les yeux d’Alan s’éclairèrent soudain. “Ça me fait penser que j’ai quelque chose pour toi.” Il passa le bras par la vitre ouverte du pick-up et en sortit un pistolet Sig Sauer. “Tiens. Avec les compliments du mercenaire de la Division qui a attaqué ta maison.”

      Zéro prit le pistolet avec incrédulité. “La Division était chez moi ? Qu’est-ce qui s’est passé ?”

      “Rien d’insurmontable. Ces deux-là sont bien tes filles.” Alan esquissa un sourire, mais il s’estompa rapidement. “Tu as aussi besoin d’aide, tu sais. Appelle Watson ou ton nouveau copain, le Ranger.”

      “Non,” dit fermement Zéro. Il refusait de compromettre Watson ou Strickland plus qu’il ne l’avait déjà fait. “Il vaut mieux que je gère ça tout seul.”

      Alan soupira. “Toujours aussi têtu.” À distance, le bruit des rotors d’un hélicoptère se rapprocha. “Voilà notre taxi. Prend soin de toi, Zéro.”

      “Je te le promets.” Il étreignit une nouvelle fois Reidigger. “Merci pour tout ce que tu fais. Quant tout ça sera terminé, on se posera toi et moi pour avoir une longue conversation autour de quelques bières.”

      “Ça marche,” acquiesça Reidigger. Mais il y avait une pointe de mélancolie dans sa voix qui suggérait qu’il pensait la même chose que Zéro en ce moment, à savoir que l’un d’entre eux, voire même les deux, pourrait ne pas survivre à cette affaire. “En attendant… ne leur fait pas confiance.”

      Il fronça les sourcils. “De qui tu parles ?”

      “De tout le monde à l’agence,” dit Alan. “Ils étaient déjà prêts à te tuer avant et ils étaient ravis que ce soit moi qui me propose d’appuyer sur la détente. Ils ne feront pas la même erreur deux fois. Cette fois, ils enverront quelqu’un qui ne perdra pas une minute avant de te tirer une balle dans le dos.”

      “Je sais.” Zéro secoua la tête. “Je voulais au moins entrer en contact avec Cartwright. Je ne pense pas qu’il soit dans le coup…”

      “Bon dieu, qu’est-ce que je viens de te dire ? Personne, tu m’entends ?” Alan le regarda dans les yeux. “Surtout pas Cartwright. Zéro… il y a deux ans, c’est Cartwright qui m’a envoyé avec Morris pour te tuer sur le pont.”

      “Quoi ?” Un frisson parcourut le dos de Zéro.

      “Oui. Il n’a pas envoyé la Division. Il n’a envoyé aucun tueur à gage. L’ordre de t’assassiner est venu de plus haut et Cartwright ne l’a pas contesté. Il nous a envoyés.”

      Une vague de fureur mit le feu à sa poitrine. Shawn Cartwright avait prétendu être un ami, un allié et avait même prévenu Zéro qu’il ne devait pas faire confiance aux autres, notamment Riker.

      Le martèlement des rotors de l’hélicoptère vrombit au-dessus de leur tête, tandis qu’il descendait sur Meadow Field. Alan se pencha et lui dit à l’oreille, “Au revoir, Zéro.” Il mit une tape sur l’épaule de son ami et s’éloigna pour aller à la rencontre de l’hélicoptère en train de se poser dans les hautes herbes.

      Zéro se hâta de rejoindre ses filles et les serra fort, toutes les deux, une fois de plus. “Je vous aime toutes les deux,” leur dit-il à l’oreille. “Soyez sages et prenez soin l’une de l’autre.”

      “Je t’aime aussi,” répondit Sara en le serrant fort.

      “D’accord,” promit Maya en s’essuyant les yeux.

      “Allez-y maintenant.” Il les laissa partir et elles se dirigèrent en vitesse vers l’hélicoptère noir. Elles se retournèrent toutes les deux une dernière fois avant de monter à bord avec l’aide d’Alan. Puis, la porte se referma et l’hélicoptère redécolla. Zéro resta planté là un long moment, le regardant devenir de plus en plus petit dans le ciel. Sa tête tournait encore d’avoir appris qu’Alan Reidigger était toujours en vie, mais savoir que ses filles étaient entre les mains d’Alan lui donnait de l’espoir… et encore plus de détermination pour survivre à cette épreuve.

      Finalement, il détourna le regard de ce qui n’était plus qu’un point à l’horizon et il retourna à la voiture. Pendant un court moment, il resta assis au volant à se demander si c’était la dernière fois qu’il voyait ses filles. Le bruit du sang qui battait à ses oreilles était impressionnant.

      Il tendit la main et alluma la radio afin de couvrir ce son. La voix d’un journaliste emplit immédiatement l’habitacle.

      “Notre principale information du jour, c’est toujours la crise qui se déroule dans le Golfe Persique,” disait sombrement le présentateur. “Il y a quelques heures seulement, un cuirassé iranien a tiré des roquettes sur l’USS Constitution, un destroyer américain en patrouille avec la Cinquième Flotte de la Navy. En réponse, le Constitution a également ouvert le feu et détruit le bateau iranien, emportant la vie des soixante-seize membres d’équipage qui se trouvaient à l’intérieur.”

      Ils vont vite en besogne. L’estomac de Zéro se noua. Il ne s’était pas attendu à ce qu’ils agissent si vite. Ça veut donc dire que je dois être plus rapide, moi aussi.

      “Le gouvernement iranien a déjà fait une déclaration publique,” poursuivit le journaliste, “dans laquelle il a exprimé son outrage à la suite de la destruction de leur bateau et proclamé que, je cite ‘cet événement est un acte de guerre clair et flagrant.’ Même s’il n’y avait pas eu de déclaration formelle, il semblait que l’Iran avait l’intention de déclencher un nouveau conflit avec les USA. L’Attachée de Presse de la Maison Blanche Christine Cleary avait sorti un bref communiqué en réponse, disant seulement que le Président Pierson était pleinement conscient de la situation et que


Скачать книгу
Яндекс.Метрика