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La Liaison Idéale. Блейк ПирсЧитать онлайн книгу.

La Liaison Idéale - Блейк Пирс


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une faveur à vous demander.

      – Laquelle ? dit-il quand ils atteignirent le haut de l’escalier.

      – J’espérais vous présenter à ma demi-sœur, Hannah.

      – Ah, oui, la jeune fille que vous avez arrachée au tueur en série.

      – La jeune fille que vous m’avez aidée à sauver, corrigea Jessie. Sans votre suggestion, je ne l’aurais jamais retrouvée.

      – Comment va-t-elle ? demanda-t-il sans relever le compliment.

      – J’espérais que vous pourriez me le dire. J’ai pensé que nous pourrions organiser une sorte de rencontre décontractée et que vous pourriez juger par vous-même.

      Garland regarda Jessie d’un air désapprobateur alors qu’ils approchaient de la porte de son bureau.

      – Donc, vous voulez me présenter à elle sous un faux prétexte pour que je puisse la profiler parce que vous craignez qu’elle n’ait des tendances de tueur en série ?

      – Je ne l’aurais pas vraiment dit comme ça, protesta Jessie, mais … oui.

      – Cette idée me dérange un peu, dit-il à Jessie en ouvrant la porte. Je ne crois pas que ce soit honnête envers la jeune fille et je crains que cela n’entame la confiance mutuelle qui vous manque déjà cruellement.

      – Comment savez-vous que …

      – Toutefois, je dois admettre que je suis curieux de rencontrer cette fille. Elle a l’air passionnante. Je veux bien faire ça. Qu’elle ait traversé de tels événements et arrive encore à fonctionner, même modérément, c’est tout à fait incroyable. Je lui parlerai, je ne peux rien garantir de plus. Si vous acceptez ces conditions, ça m’ira.

      – Je prendrai ce que je pourrai obtenir, dit Jessie.

      – Très bien. Nous pourrons en reparler plus tard pour préparer quelque chose, dit-il avant de lui claquer la porte au visage.

      En temps normal, Jessie aurait été offensée, mais elle décida de rester positive. Garland avait accepté de rencontrer Hannah et, quand il l’aurait fait, Jessie était sûre qu’il pourrait l’aider. Même inconsciemment, il finirait par la profiler. C’était dans son sang comme dans celui de Jessie.

      C’était leur métier.

      CHAPITRE HUIT

      Quand Ryan arriva, Jessie avait mille idées en tête.

      Elle avait passé le reste de la matinée à obtenir autant d’informations générales que possible sur Michaela Penn. Alors que Ryan venait tout juste d’atteindre son bureau, elle commença à le bombarder d’informations.

      – Il y a quelque chose qui ne va pas chez cette fille, dit-elle avant même qu’il ait pu s’asseoir.

      – Bonjour, Jessie, répondit-il. Comment vas-tu ?

      – Bonjour, dit-elle avec un bref sourire pour sacrifier aux raffinements des interactions humaines. Comment je vais ? Je suis perplexe. Michaela Penn est une vraie contradiction. C’est une fille qui a eu son bac dans un lycée pour filles catholiques prestigieux avec une bourse et un an d’avance. Elle a été légalement émancipée à seize ans. Tout cela est très impressionnant, d’accord ?

      – C’est vrai, convint Ryan, qui avait visiblement renoncé aux politesses.

      – Cependant, si son émancipation lui a été accordée, c’est parce que son père, qui habite maintenant près de Lake Arrowhead, la maltraitait. Elle a réussi à prouver au tribunal qu’elle était mieux toute seule.

      – Et sa mère ?

      – Sa mère est morte d’un cancer des ovaires quand elle avait sept ans.

      – Pas d’autre famille ? demanda Ryan.

      – Pas en Californie.

      – Où habitait-elle, alors ?

      – Avant d’obtenir son bac précocement, elle logeait à l’école. Depuis, elle a connu trois appartements différents avant de se décider pour celui où on l’a retrouvée la nuit dernière. Les autres étaient beaucoup moins confortables.

      – Dans ce cas, comment a-t-elle pu se permettre de louer cette chambre-là ? demanda Ryan.

      – C’est une bonne question. Comme Lizzie a dit, elle était serveuse. Elle travaillait chez Jerry sur Ventura Boulevard et, selon son patron, elle ne travaillait qu’à temps partiel. Cela n’aurait jamais pu payer le loyer de l’appartement où elle habitait et encore moins toutes les œuvres d’art et tous les appareils électroniques que nous y avons vus.

      – Est-ce que ses comptes de médias sociaux nous donnent des indices ? demanda Ryan en lançant finalement son ordinateur.

      – Jusqu’à présent, non, admit Jessie. J’ai regardé ses pages Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, WhatsApp, Tumblr et Whisper et tout ce que j’ai pu trouver d’autre. Ce qu’on y trouve est très ordinaire : des selfies à la plage, des photos avec ses amies à des concerts, des mèmes amusants, des citations qui l’inspirent, des quantités de sourires ; personne n’a le moindre reproche à lui adresser. C’est presque … trop normal.

      – Qu’est-ce que ça veut dire ?

      – C’est difficile à expliquer. Je sais que les comptes de médias sociaux des gens sont conçus pour donner la meilleure image possible, mais les siens sont implacablement normaux ; ils ne contiennent rien de polémique, rien de révélateur, ils sont très impersonnels. Après avoir consulté tout ça, je n’ai pas eu l’impression de la connaître mieux qu’avant. J’ai eu l’impression d’être confrontée à un puzzle auquel il manquerait des pièces.

      – Donc, dans ces informations, rien n’explique pourquoi quelqu’un aurait pu avoir envie de la poignarder plusieurs fois ? demanda sèchement Ryan.

      – Non, dit Jessie sans se laisser influencer par son humeur. Elles n’expliquent pas non plus pourquoi un groupe de policiers essayerait de mettre fin à l’enquête avant qu’elle ait commencé. Au fait, ce matin, j’ai parlé à Burnside, l’agent qui montait la garde devant le bâtiment la nuit dernière. Il m’a quasiment suppliée de laisser tomber l’affaire. Il avait l’air sincèrement inquiet pour moi.

      – Il pense peut-être que Costabile va essayer de te tabasser à la sortie de l’école.

      Avant qu’elle ait pu répondre, le capitaine Decker passa la tête hors de son bureau et leur demanda d’entrer.

      – Hernandez, Hunt, il faut qu’on parle un peu, je vous prie.

      Jessie jeta un coup d’œil à Ryan, qui avait un air résigné au visage.

      – Quoi ? demanda-t-elle.

      – C’est sa voix des mauvais jours, dit-il en se levant. Je ne peux qu’imaginer ce que les agents du Bureau de la Vallée lui ont dit.

      – Eh bien, je ne compte pas me laisser faire, dit Jessie en redressant le dos d’un air raide et en allant vers le bureau de Decker.

      – Génial, entendit-elle Ryan marmonner silencieusement derrière elle ; elle fit semblant de ne pas l’entendre.

      Quand ils entrèrent dans le bureau, ils trouvèrent le capitaine Roy Decker debout derrière son bureau. Il n’avait que soixante ans mais paraissait en avoir dix de plus. Maigre, presque chauve et les joues creuses, il avait plus de rides que Jessie aurait pu en compter. Il contemplait son écran d’ordinateur avec un froncement de sourcils. Ses yeux perçants montraient une concentration intense et son nez long et pointu semblait désigner Ryan et Jessie d’un air accusateur.

      – D’après ce qu’on me dit, vous vous êtes un peu amusés la nuit dernière, dit-il sans lever les yeux.

      – Nous sommes tombés sur une affaire aux caractéristiques inhabituelles, dit vaguement Ryan.

      – Eh


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