A fond de cale. Майн РидЧитать онлайн книгу.
à mon batelet, je plaçai mes rames, je m'installai sur mon banc, et je fis en sorte de m'éloigner du rivage. L'esquif répondit à mon premier effort et glissa vivement à la surface de l'eau, dont il fendit les ondes avec autant d'aisance que l'aurait fait un poisson. Jamais mon cœur n'avait battu plus légèrement dans ma poitrine; la mer n'était pas seulement brillante et bleue, mais aussi paisible qu'un lac; à peine si elle offrait une ride, et sa transparence était si merveilleuse que je voyais les poissons batifoler à plusieurs brasses5 de profondeur.
[5] La brasse est une ancienne mesure calculée d'après la longueur des bras d'un homme; elle n'est plus en usage que dans la marine, où l'on s'en sert pour indiquer la profondeur des eaux, les divisions de la ligne de sonde, la longueur des câbles, etc. Elle vaut, en France, un mètre soixante-deux centimètres; dans les autres pays elle est un peu plus longue. (Note du traduct.)
Le fond de la mer est, dans notre baie, d'un blanc pur, avec des reflets argentés, sur lequel se détachent les objets les plus minces, et je distinguais parfaitement de petits crabes, à peine aussi larges qu'une pièce d'or, qui se poursuivaient les uns les autres, ou qui couraient sur le sable, afin d'y trouver les menues créatures dont ils voulaient déjeuner. Puis c'étaient de larges plies, de grands turbots, des masses de petits harengs, des maquereaux à la robe bleue et changeante, et d'énormes congres de la taille du boa, qui tous étaient en quête de leurs proies respectives.
Il est rare que sur nos côtes la mer soit aussi calme; et cette belle journée paraissait faite pour moi; car, ayant l'intention, comme je l'ai dit plus haut, de faire une assez grande course, je ne pouvais espérer un temps plus favorable.
«À quel endroit vouliez-vous donc aller?» me demandez-vous. C'est justement ce que je vais vous dire.
À peu près à trois milles6 de la côte, où, s'apercevant du rivage, se trouvait une île excessivement curieuse. Quand je dis une île, ce n'était pas même un îlot; mais un amas de rochers d'une étendue fort restreinte, et qui dépassaient à peine la surface de la mer; encore fallait-il que la marée fût basse; car autrement les vagues en couvraient le point le plus élevé. On n'apercevait alors qu'une perche se dressant au-dessus de l'eau à une faible hauteur, et que surmontait une espèce de boule, ou plutôt de masse oblongue dont je ne m'expliquais pas la forme. Cette perche avait été plantée là pour désigner l'écueil aux petits navires qui fréquentaient nos parages, et qui sans cela auraient pu se briser sur le récif.
Конец ознакомительного фрагмента.
Текст предоставлен ООО «ЛитРес».
Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.
Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.