Expérience, force et espoir. AnonymeЧитать онлайн книгу.
LA VÉRITÉ M’A LIBÉRÉ!
En mai 1936, après une longue période d’alcoolisme, mes amis, mes collègues, mes supérieurs et les gens qui m’aimaient vraiment malgré les trop nombreux embarras que je leur causais, ont fini par m’abandonner parce qu’ils en étaient venus à la conclusion que je n’avais même pas l’idée de faire ou d’essayer de faire ce qu’il fallait.
J’étais mou et je me foutais de tout et de tous – j’étais un cas désespéré et je le savais – et là, au dernier moment, le Consolateur divin, « La Vérité », est entré dans le bar où j’avais passé pratiquement six semaines.
Dans mon cas, le Consolateur divin s’est incarné dans un ancien compagnon de beuverie que j’avais plusieurs fois aidé à rentrer à la maison. La dernière fois que je l’avais vu, à cause des infirmités physiques qui résultaient de ses abus d’alcool, il était incapable de marcher sans aide les trois rues qui le séparaient de sa maison. Ce jour-là, il s’est approché de moi et, à mon grand étonnement, il était abstinent et sa condition physique semblait s’être grandement améliorée.
Il m’a invité à faire un tour de voiture avec lui et, en roulant, il m’a raconté la chose merveilleuse qui lui était arrivée. Il était, pour l’avoir vécu, plus que conscient de mes difficultés et il avait également une bonne idée, réaliste, de la façon dont je pourrais m’en libérer.
Il a commencé par parler de l’alcoolisme aigu et m’a dit sans ménagement que j’étais un alcoolique. Je l’apprenais, malgré le fait que j’avais promis à tout le monde à l’Est du Mississippi qui voulait bien m’écouter, que je ne boirais plus jamais. Au moment où je faisais ces promesses, je voulais vraiment arrêter de boire, mais pour une raison inconnue, je n’en étais pas capable. Il m’a donné la raison de mon échec.
Il m’a ensuite suggéré de l’accompagner chez un médecin local qui l’avait aidé. Il a fallu quarante-huit heures avant de me convaincre et plusieurs verres pour me donner du courage avant que je finisse par accepter. Le médecin s’est avéré être un ancien alcoolique et, par gratitude pour la liberté qu’il avait trouvée et parce qu’il comprenait bien l’expression « amour du prochain », il consacrait une grande partie de son temps à aider les pauvres malheureux comme moi.
Grâce à l’aide et aux conseils de ces deux personnes et de deux ou trois de leurs collègues, j’ai pu, pour la première fois en deux ans et demie, demeurer abstinent pendant six semaines avant de tenter l’expérience de la bière, avec un résultat désastreux. Pendant quelque temps, j’avais perdu le contrôle sur ma personne, mais je suis lentement sorti de ma cachette pour m’approcher de nouveau de cette influence qui m’a été si utile.
Le 2 juillet 1936, j’ai de nouveau contacté ces deux personnes et je n’ai pas bu depuis ce jour. Cependant, à cause des difficultés que j’ai éprouvées après avoir fait l’expérience de la bière, pendant un certain temps, j’ai été incapable de voir la réalité de ce nouveau mode de vie. Je doutais, j’étais craintif, j’étais plein d’apitoiement et j’avais peur de m’humilier.
Cet état irréaliste a duré jusqu’au 11 décembre quand il m’a fallu absolument trouver une somme d’argent. Pour la première fois, j’ai compris que j’étais dans une situation dont j’étais incapable de me sortir. Évidemment, j’ai pris soin de me plaindre « qu’après tout ce que j’avais fait, il fallait que cela m’arrive », mais sur les conseils de ma femme, j’ai accepté à contrecoeur d’aller voir un banquier.
Je lui ai raconté mon histoire au complet. Je suis allé le voir croyant que ce dont j’avais besoin, c’était d’argent. J’y suis allé dans un dernier effort pour tenter de trouver de l’argent afin de répondre à mes besoins. Mon besoin n’était pas monétaire, et encore une fois, j’avais été dirigé vers la bonne source. Après avoir raconté mon histoire au banquier, qui connaissait ma réputation, non seulement d’alcoolique, mais d’une personne qui ne payait pas ses dettes, il a dit : « Je sais ce que vous essayez de faire et je crois que vous êtes sur la bonne voie. Mais, êtes-vous en règle avec le Père qui connaît vos besoins avant même que vous en parliez ? Si c’est le cas, vous n’avez pas besoin de cette banque ou de personne parce que votre aide viendra d’un Père omniprésent et omnipuissant. Je vais faire tout ce que je peux pour vous obtenir ce prêt. Cependant, je ne veux pas qu’il vous arrive quoi que ce soit pour vous écarter de votre chemin, je veux que vous partiez d’ici convaincu d’avoir fait le nécessaire pour obtenir cet argent et que vous poursuivrez le travail de Dieu. Je ne sais pas si cela veut dire aller vous faire payer un compte, signer de nouveaux contrats, ou rester assis calmement à prier, mais votre Père le sait et si vous Le laissez faire, Il vous dictera la conduite à suivre. »
Une nouvelle fois, j’avais retrouvé la réalité. Mes besoins ont été comblés par une source totalement inattendue.
Les manifestations de cette Puissance omniprésente dans ma vie depuis 1936 sont trop nombreuses pour en faire la liste. Qu’il me suffise de dire que je suis profondément reconnaissant d’avoir eu l’occasion de voir et de connaître « LA VÉRITÉ ».
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