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Vivre… sans alcool!. AnonymeЧитать онлайн книгу.

Vivre… sans alcool! - Anonyme


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de limiter le nombre de nos consommations ou la quantité d’alcool, nous avons appris à concentrer nos efforts pour n’éviter qu’un seul verre : le premier.

      De ce fait, au lieu de nous acharner à limiter le nombre de verres que nous pouvions prendre vers la fin d’une cuite, nous évitions celui qui suffit à tout déclencher.

      Ce raisonnement semble plutôt simpliste, n’est-ce pas ? Pour plusieurs d’entre nous, il est difficile de croire que nous n’avions jamais imaginé ce simplemoyen de nous-mêmes avant d’arriver chez les AA. (Évidemment, pour être francs nous n’avons jamais vraiment voulu arrêter de boire non plus, jusqu’à ce que nous ayons appris ce qu’était l’alcoolisme.) Mais l’important est ceci : maintenant, nous savons que c’est la bonne solution.

      Au lieu d’essayer de calculer le nombre de verres que nous pouvons supporter – quatre ? six ? douze ? – nous nous disons : « Ne prends tout simplement pas ce premier verre ». C’est tellement plus facile. Cette façon de penser a aidé des centaines de milliers d’alcooliques à demeurer abstinents pendant des années.

      Des médecins spécialisés en alcoolisme nous disent qu’il y a de bonnes raisons médicales d’éviter le premier verre. C’est le premier verre qui déclenche, immédiatement ou plus tard, l’obsession de boire de plus en plus, jusqu’à connaître à nouveau des problèmes d’alcool. Plusieurs parmi nous en sont venus à croire que notre alcoolisme est une dépendance à la drogue qu’est l’alcool ; comme tous les intoxiqués qui veulent maintenir leur rétablissement, nous devons nous tenir à l’écart de la première dose du stupéfiant qui a causé notre dépendance. C’est ce que semble confirmer notre expérience, comme vous pouvez le constater en lisant le livre Les Alcooliques anonymes et dans le magazine Grapevine, et également partout où les membres des AA se réunissent pour partager leurs expériences.

      3 Utiliser le programme du 24-heures

      Quand nous buvions, nous connaissions souvent de mauvaises périodes où nous jurions : « Jamais plus ! » Nous nous engagions à ne pas boire pendant au moins un an, ou nous promettions à quelqu’un de ne pas prendre d’alcool pendant trois semaines ou trois mois. Bien sûr, nous avons aussi essayé de nous en abstenir totalement pendant des périodes plus ou moins longues.

      Nous étions parfaitement sincères lorsque nous faisions ces déclarations en grinçant des dents. De tout cœur, nous ne voulions plus jamais nous enivrer. Nous étions déterminés. Nous avons juré de renoncer complètement à l’alcool, avec l’intention de nous en abstenir pour une période indéfinie.

      Pourtant, malgré nos intentions, le résultat était presque inévitablement le même. A la longue, le souvenir de nos promesses, et des tourments qui nous y avaient conduits, s’estompait. Nous recommencions à boire et nous rencontrions des difficultés plus grandes encore. Notre abstinence « définitive » n’avait pas duré bien longtemps.

      Certains d’entre nous, en s’engageant ainsi, avaient une réserve personnelle : nous nous disions que notre promesse ne s’appliquait qu’aux « boissons fortes », non à la bière ni au vin. C’est ainsi que nous avons appris, si nous ne le savions pas déjà, que la bière et le vin pouvaient tout aussi bien nous enivrer ; il suffisait d’en boire davantage pour obtenir les mêmes effets qu’avec les spiritueux. Nous nous retrouvions tout aussi saouls par la bière ou le vin qu’autrefois sous l’effet de la « boisson forte ».

      Bien sûr, d’autres parmi nous ont tout à fait abandonné l’alcool et ont respecté fidèlement leur promesse, jusqu’à la date limite... Nous avons alors recommencé à boire pour bientôt retrouver nos difficultés, alourdies de plus de culpabilité et de remords.

      Maintenant, à l’issue de ces combats, nous essayons chez les AA d’éviter les expressions comme « régime sec » ou « promesse de tempérance ». Elles nous rappellent nos échecs.

      Même si nous savons que l’alcoolisme est une maladie chronique et irréversible, notre expérience nous a enseigné à ne faire aucune promesse d’abstinence à long terme. Nous avons trouvé plus réaliste et plus efficace de dire : « Pour aujourd’hui seulement, je ne boirai pas ! »

      Même si nous avons bu hier, nous pouvons projeter de ne pas boire aujourd’hui. Il se peut que nous buvions demain, sans savoir si seulement nous vivrons jusque-là, mais pour le présent 24-heures, nous décidons de ne pas boire. Peu importe la tentation ou la provocation, nous sommes déterminés à faire l’impossible pour ne pas boire aujourd’hui.

      Avec raison, nos amis et nos familles en ont assez de nous entendre toujours répéter : « Cette fois, je suis vraiment sérieux », pour nous voir ensuite revenir à la maison en titubant. Donc, nous ne promettons plus de ne pas boire, tant aux autres qu’entre nous. Chacun fait sa propre promesse à soi-même. Après tout, notre propre santé et notre vie sont en jeu. C’est à nous, non à nos familles ou à nos amis, qu’il appartient de faire le nécessaire pour demeurer en santé.

      Quand l’obsession de boire se fait plus pressante, il nous arrive de trancher la durée de 24 heures en périodes plus courtes. Nous décidons de ne pas boire, disons pour au moins une heure. Nous pouvons toujours endurer un malaise temporaire comme celui de ne pas boire pendant seulement une autre heure ; puis une autre, et ainsi de suite. Plusieurs d’entre nous ont entreprisleur rétablissement précisément de cette façon. À la vérité, il n’y a pas de rétablissement de l’alcoolisme qui ne commence par une heure d’abstinence.

      Autrement dit, il s’agit de retarder le (prochain) verre.

      (Qu’en pensez-vous ? Vous sirotez encore votre eau gazeuse ? Avez-vous vraiment remis à plus tard ce verre dont nous parlions dans le premier chapitre ? Si oui, vous pouvez déjà être sur la voie du rétablissement.)

      Nous pourrons prendre le prochain verre plus tard, mais maintenant, nous décidons de le reporter au moins pour aujourd’hui, ou pour un autre moment. (Disons, après la lecture de cette page.)

      Le programme du 24-heures est très souple. Nous pouvons l’entreprendre en tout temps, où que nous soyons. À la maison, au travail, dans un bar ou dans une chambre d’hôpital, à 16 h ou à 3 h ; nous pouvons décider sur-lechamp de ne pas prendre d’alcool pendant les 24 prochaines heures, ou les cinq prochaines minutes.

      Constamment renouvelé, ce programme élimine les faiblesses des méthodes telles que le régime sec ou la promesse de tempérance. Une promesse de tempérance ou d’abstinence pour un temps limité venait finalement à échéance, comme prévu, de sorte que nous nous sentions libres de boire à nouveau. Mais aujourd’hui est toujours présent. Aujourd’hui, c’est la vie ; aujourd’hui, c’est tout ce que nous avons ; et n’importe qui peut passer une journée sans boire.

      Au début, nous nous efforçons de vivre le moment présent seulement pour demeurer abstinents, et nous y arrivons. Une fois cette mentalité acquise, nous découvrons que cette façon de vivre en tranches de 24 heures est efficace et satisfaisante dans la solution de plusieurs autres problèmes.

      4 Se rappeler que l’alcoolisme est une maladie incurable, progressive et fatale

      Plusieurs personnes savent qu’elles ne peuvent manger certains aliments, qu’il s’agisse d’huîtres, de fraises, d’œufs, de concombres, de sucre ou autre, sans en subir de sérieux malaises, quand ils n’en deviennent pas sérieusement malades.

      Une personne souffrant d’une telle allergie alimentaire peut s’apitoyer et se plaindre à qui veut l’entendre, gémissant sans cesse qu’elle est injustement privée de mets délicieux parce qu’ils lui sont nocifs.

      De toute évidence, même si nous nous sentons lésés, nous serions mal avisés d’ignorer notre propre constitution physiologique. Si nous ne tenons pas compte de nos limites, il peut en résulter des malaises ou des maladies graves. Pour être en santé et raisonnablement heureux, nous devons apprendre à vivre avec notre propre corps.

      L’une


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