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Nous en sommes venus à croire. AnonymeЧитать онлайн книгу.

Nous en sommes venus à croire - Anonyme


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temps et me donnaient leurs noms me disant: « Nous sommes des AA. »

      « Pleure tout ton soûl, me dit l’un d’eux. Tu te sentiras mieux. Nous comprenons. »

      Je leur ai demandé: « Pourquoi Dieu me traite-il ainsi? J’ai tellement essayé et voilà que ma pauvre femme... »

      Un des hommes m’a interrompu pour dire: « Comment pries- tu? » Je lui ai répondu que j’avais demandé à Dieu de me prendre à la place de ma femme. Il a alors répliqué: Pourquoi ne demandes-tu pas à Dieu de te donner la force et le courage d’accepter Sa volonté. Dis: « Mon Dieu, que ta volonté soit faite et non la mienne. »

      Pour la première fois de ma vie, j’ai prié pour que sa volonté soit faite. En revoyant mon passé, j’ai découvert que j’avais toujours demandé à Dieu d’organiser les choses à ma manière.

      J’étais assis dans le couloir avec des membres des AA lorsque deux chirurgiens sont arrivés. L’un des deux m’a demandé: « Peut-on vous parler en privé? »

      Je me suis entendu répondre: « Peu importe ce que vous avez à me dire, dites-le devant eux, ce sont mes proches. »

      Alors, le premier médecin a dit: « Nous avons fait tout ce que nous pouvons pour elle. Elle est encore vivante, mais c’est tout ce que nous pouvons dire ».

      Un des membres des AA a mis son bras autour de moi et m’a dit: « Pourquoi ne la remets-tu pas entre les mains du plus grand Chirurgien? Demande-lui le courage d’accepter. » Nous nous sommes tous tenus par la main et nous avons récité la Prière de la Sérénité.

      J’ignore combien de temps s’est écoulé. La première chose que j’ai entendue était la voix d’une infirmière. Elle m’a dit d’une voix douce: « Vous pouvez voir votre femme maintenant, mais seulement quelques minutes. »

      Me hâtant vers la chambre, j’ai remercié Dieu de m’accorder la chance de pouvoir dire à ma femme combien je l’aimais et combien je regrettais mon passé. Je m’attendais à voir une femmemourante. À ma grande surprise, elle arborait un large sourire et des larmes de joie inondaient sa figure. Elle a essayé de me tendre les bras et d’une voix faible, elle m’a dit: « Tu ne m’as pas laissée seule pour aller t’enivrer. »

      Il y a maintenant trois ans et quatre mois de cela. Nous sommes encore ensemble aujourd’hui. Elle fréquente le mouvement des Al-Anon et moi, les AA. Nous vivons tous les deux dans le présent, un jour à la fois.

      Dieu a exaucé mes prières grâce à l’intervention des AA.

      Huntington Beach, Californie

      DIEU M’A TROUVÉ!

      Je crois que Dieu m’a trouvé plus que je l’ai trouvé. Comme lorsqu’un enfant tente ses premiers pas; il tombe et tombe encore et encore, mais il vaut mieux ne pas essayer de l’aider jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il ne peut pas marcher seul. Alors, il vous tend la main. J’en étais rendu au point où je n’avais plus d’alternative. C’était le désespoir presque total. Alors, et seulement alors, avec simplicité et honnêteté, j’ai demandé à Dieu de m’aider. J’ai senti Sa présence immédiatement, comme je la ressens en ce moment.

      Nashville, Tennessee

      UNE PETITE CARTE BLANCHE

      Lorsque je suis arrivée chez les AA, j’étais une athée avouée, agnostique à temps partiel et réactionnaire à plein temps – en guerre avec tout, tous, et en particulier avec Dieu. (Je suppose que cela provenait des efforts que je faisais pour m’accrocher au Dieu de mon enfance.) J’étais la femme la plus désorientée, la plus confuse et la plus impuissante sur terre. C’est comme si j’avais perdu foi en moi-même, puis en l’humanité, et finalement en Dieu. Il n’y avait qu’un aspect positif à mon refus de croire que j’avais un Créateur: j’avais sûrement soulagé Dieu d’une embarrassante responsabilité.

      Pourtant j’avais vécu une expérience spirituelle le soir où j’ai téléphoné aux AA, même si je ne l’ai compris que plus tard. Deux « anges » sont venus m’apporter un véritable message d’espoir et me parler des AA. Mon parrain a ri lorsque plus tard, j’ai nié avoir prié pour obtenir de l’aide. Je lui ai dit que la seule fois où j’avais prononcé le nom de Dieu avait été lorsque, constatant avec désespoir que je ne pouvais ni me soûler ni rester à jeun, j’avais crié: « Mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire? »

      Mon parrain m’a répondu: « Je crois que cette première prière était excellente, de la part d’une athée. De plus, elle n’est pas restée sans réponse. » C’était vrai.

      Alors que j’étais davantage dans un état de rigidité cadavérique que celui d’un lendemain de cuite, on m’a traînée à ma première réunion des AA, à quatre-vingt kilomètres de ma résidence. En route, nous sommes arrêtés chez un membre et j’ai aperçu pour la première fois la Prière de la Sérénité sur une plaque murale. Ce fut un choc! Je me suis dit: « Comme d’habitude, je me suis encore mis les pieds dans les plats avec mon alcool. J’espère, pour l’amour du ciel, que cette prière n’est pas reliée aux AA! » Pendant tout l’après-midi, j’ai évité de la regarder.

      J’étais loin de penser que vingt-quatre heures plus tard, la Prière de la Sérénité deviendrait ma compagne, mon espoir et mon salut pendant les cinq jours et les cinq nuits horribles qui ont suivi.

      Une fois rendue à la réunion fermée des AA dans la soirée, mon attitude a commencé à changer malgré moi. Ces gens avaient quelque chose que je n’avais pas, et que je voulais! (Plus tard, j’ai compris qu’ils avaient une Force et une Sagesse qui leur venaient d’un Dieu d’amour tel qu’ils Le concevaient.) Ils agissaient comme si j’étais une réponse à leur prière et comme s’ils me voulaient réellement avec eux. (Finalement la confiance que les membres des AA m’ont manifestée m’a amenée à croire en eux, ensuite en moi-même et enfin, en Dieu.)

      Une des femmes m’a donné une petite carte blanche où était imprimée la Prière de la Sérénité. « Et si je ne crois pas en Dieu? » ai-je demandé.

      Elle m’a répondu en souriant: « Bon, mais je pense que Lui, croit en toi. N’as-tu pas dit que tu ferais n’importe quoi? » Elle a ajouté: « Accroche-toi à cette carte comme à la vie! Si tu es tentée de prendre ton premier verre, lis-la. Ou encore, lis-la si tu rencontres des difficultés trop grandes pour toi. »

      À la maison, vingt-quatre heures plus tard, j’ai commencé à m’accrocher à cette petite carte « comme à la vie ». L’homme, qui était mon mari depuis vingt-cinq ans, a fait une crise de delirium tremens. Dans sa folie, il m’a empêchée de téléphoner ou d’aller chercher de l’aide. Pendant cinq jours et cinq nuits, ni lui ni moi n’avons pu dormir. Il y a eu des moments où je faisais partie de ses cauchemars et où ma vie était menacée.

      Durant toute cette période, je ne me suis jamais séparée de la carte. J’ai lu et relu la Prière de la Sérénité. Même si notre maison contenait autant d’alcool qu’un bar, le miracle fut que je n’ai même pas pris un verre! Moi! – qui avais toujours résolu mes problèmes avec l’alcool! Je me suis plutôt accrochée à cette petite carte et j’en ai murmuré les mots, inlassablement, pendant cinq jours et cinq nuits. Je ne me souviens pas d’avoir pris la décision de croire. J’avais seulement l’impression que le Dieu des AA pouvait avoir pitié de moi et m’aider. Mais j’en étais certes venue à croire que j’étais impuissante. Comme il est dit dans notre Gros Livre: « Il y a des moments où l’alcoolique se trouve mentalement démuni devant le premier verre. Sauf de rares exceptions, lui, ni aucun autre être humain, ne peut lui fournir les moyens de se défendre. Le secours doit lui venir d’une Puissance supérieure. »

      Tout cela si peu de temps après ma première réunion des AA! Toute cette expérience m’a amenée à écouter attentivement les récits des autres membres qui en étaient venus à croire; cela m’a permis de lire et de relire le chapitre « Nous les agnostiques » dans le


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