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Il Suffira D'Un Duc. Bianca BlytheЧитать онлайн книгу.

Il Suffira D'Un Duc - Bianca Blythe


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silence pour un non, dit Mrs Holloway.

      Les joues de Margaret s’enflammèrent.

      — Je vous assure qu’il y a réellement une affaire assez urgente dont j’aimerais discuter.

      Mrs Holloway se dandina. Son inconfort était palpable, comme si elle avait atteint le sommet de la complexité en matière d’éducation d’enfant.

      — Ne vous impliquez pas, Daisy.

      — Maman ! grogna Daisy. Margaret ne participe tout de même pas à des activités illicites.

      — J’imagine que ce serait inhabituel, dit finalement Mrs Holloway, le regard rivé à la robe de Margaret comme si elle prenait en considération le fait que l’apparence échevelée de Margaret soit aussi inhabituelle.

      Bien que l’apparence de Margaret n’atteigne jamais une perfection irréprochable – ses boucles épaisses glissaient hors des épingles quel que soit le temps qu’elle passait à les arranger, et sa robe s’arrangeait toujours pour rester froissée en permanence – elle avait habituellement un air plus respectable.

      Finalement, Mrs Holloway soupira.

      — Soyez brève.

      Daisy fit un grand sourire.

      — Bien sûr.

      Chapitre Quatre

      — Vous tombez affreusement bien, déclara Daisy en roulant sa chaise vers sa chambre. Papa est à son club.

      Les murs de la chambre de Daisy étaient peints d’une joyeuse couleur tangerine, et Margaret respira. Si sa robe n’avait pas été fichue, tout ceci paraîtrait presque normal.

      La mère de Daisy ne permettrait pas à Margaret de rester longtemps. Margaret n’avait pas le luxe de postposer cette conversation, peu importe à quel point revivre cette expérience était déplaisant, et peu importe à quel point elle ne désirait pas lire de la pitié dans le regard de son amie.

      Margaret était souvent prise en pitié. Davantage de pitié serait intolérable.

      Daisy referma la porte d’une poussée, et ses yeux bleu vif étincelèrent.

      — Dites-moi tout. Révélez vos secrets. Sortez vos squelettes du placard.

      — Pas de squelette, s’écria Margaret.

      — Dommage. Mes parents refusent de me laisser en avoir un vrai, et je n’aurai rien contre en avoir un métaphorique.

      L’intérêt de Daisy pour la médecine était bien connu, mais Margaret frémit tout de même. Les squelettes pouvaient rester dans des cimetières bien entretenus, sous des pierres tombales tout aussi bien taillées et, lors d’occasions particulières, décorées avec une sélection de fleurs de bon goût.

      Daisy pivota sa chaise roulante contre le mur.

      — Vous venez du bal. Était-ce aussi horrible que vous l’imaginiez ?

      Margaret pris place dans un fauteuil.

      — Pire.

      Daisy frissonna.

      — Le côté agréable de notre amitié, c’est que vous ne me donnez jamais l’impression que je manque grand-chose. Maintenant, que s’est-il passé ? Avez-vous été confinée dans le coin enfumé à côté de la cheminée réservé à celles qui font tapisserie ?

      — Pire.

      Les yeux de Daisy s’écarquillèrent.

      — Vous n’étiez pas en train de danser, tout ce temps, au moins ? Vous donnant en spectacle avec vos pas de danse inélégants ?

      Margaret se redressa vivement.

      — Comment savez-vous que mes pas de danse sont imparfaits ?

      Daisy sourit d’un air narquois.

      — Je vous ai vue marcher.

      Margaret se renfrogna. Mais c’était vrai : elle était une piètre danseuse, peu importe combien ses professeurs la corrigeaient, peu importe avec quel enthousiasme ils la suppliaient de s’améliorer, et peu importe combien Margaret elle-même le désirait.

      — Je ne dansais pas, dit Margaret, boudeuse, en croisant les bras.

      — Mais vous avez bien assisté au bal ?

      Daisy inspecta du regard la robe de Margaret, comme si elle se demandait si elle était tombée dans une flaque de boue et venait seulement de réussir à s’en extirper.

      — Naturellement, dit Margaret en relevant le menton. De plus, Maman n’aurait jamais accepté de ne pas y assister.

      Daisy resta silencieuse, son regard intelligent. C’était le moment de tout dévoiler, mais le cœur de Margaret se serra comme s’il désirait étouffer ses cordes vocales.

      Finalement, Margaret soupira.

      — Je n’étais pas près du feu, et je n’étais pas en train de danser. J’étais – euh – sur le lit du duc.

      Daisy en resta bouche bée.

      — Donc ce n’était pas inconfortable, continua Margaret avec un petit rire étrange. Le lit était douillet.

      — Et vous étiez réellement dans son lit ? Pas dans une chambre d’ami ?

      — Oh, le duc était présent également.

      Daisy garda le silence, mais ses sourcils exprimèrent sa surprise.

      — Enfin, il n’était pas présent tout le temps, expliqua Margaret. Ce serait inapproprié.

      — Je suppose qu’il y a une limite à ce qui est inapproprié, dit Daisy faiblement.

      — Précisément, acquiesça Margaret. Je n’avais pas choisi de me trouver sur son lit.

      — Vous avait-il emportée et déposée là ? Un enfant naturel du duc va-t-il faire une apparition dans neuf mois ?

      — Ne dites pas de bêtises. Il ne m’a pas touchée.

      Daisy la regarda étrangement.

      — Votre mère vous a-t-elle, à tout hasard, placée sur le lit ?

      Margaret hocha misérablement la tête, et les yeux de Daisy s’emplirent de larmes.

      Margaret détourna le regard.

      — Elle a eu de l’aide.

      — Mais elle a tout orchestré ?

      — Oui, couina la voix de Margaret. Elle a amené un évêque pour nous ‘découvrir’.

      — Elle avait l’intention d’accuser le duc de Jevington de vous avoir compromise ?

      — Tout à fait.

      — Et son plan n’a pas marché, dit gentiment Daisy.

      — Précisément.

      Daisy lui serra la main avec sympathie, puis se mit à pouffer de rire.

      —


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