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Le Ciel De Nadira. Giovanni MongiovìЧитать онлайн книгу.

Le Ciel De Nadira - Giovanni Mongiovì


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la fixa attentivement et sérieusement et lui répondit :

      “ Si ça n’était pas pour l’objectif pour lequel je t’ai préservée, si ça n’était pas pour tes yeux et pour ta beauté, ma chère Nadira, je te ferais également scier les pouls… et encore pire, je te ferais couper cette langue zélée. Tu es ma prisonnière, rappelle-toi ! Il n’existe aucune personne dans ce monde dont la vie peut être brisée autant que la tienne… Un fil de coton, brûlé par le feu qui s’écaille au contact de ma main. ” dit et mima Mohammed, en frottant son index et son pouce entre eux.

      “ Tu te présenteras toujours à mes côtés au mieux de ta forme ; pour le plaisir de mes yeux. Je ne te permets pas de pleurer si cela abîme ton vi-sage. Je ne te permets pas de jeûner si cela fait maigrir tes formes. Tu porteras le jilbāb42 uniquement en ma présence et selon ma volonté. Mais n’aies crainte, je protégerai ton honneur, envers moi et envers quiconque, afin qu’ Ali ne puisse te mépriser et te refuser parce que tu n’es plus vierge. Ton Qā’id est un misérable, un esclave qui a fait son chemin grâce à la flatterie et aux promesses, mais il serait capable de renoncer à sa vilaine si celle-ci ne lui donne pas ce qu’il espère prendre durant la première nuit. Ta valeur et celle de ta virginité sont encore trop comme contre partie à offrir en échange de mon épouse. Mais si Ali se montre borné, alors je déclencherai les forces de l’enfer contre lui, je dévasterai ses terres, massacrerai ses sujets, emmènerai les femmes de ses villes pour en faire des es-claves et surtout, je ferai de toi tout ce que je veux. L’attaque à ton village a été sans douleur pour de nombreuses personnes, car rapide, et avec le seul objectif de capturer la jeune fille aux yeux couleur saphir, mais si Ali ne m’écoute pas, alors beaucoup souffriront et devront s’incliner devant leur nouveau Qā’id… s’ils veulent continuer à vivre. ” Ibn al-Ḥawwās saura me récupérer de tes mains, j’en suis certaine. Et mon frère… ”

      “ Ton frère est mort ! Je l’ai vu personnellement tomber. Il a eu ce qu’il méritait, ce lèche pieds ! ”

      Nadira se jeta sur les coussins et commença à pleurer plus fort.

      “ Umar… Umar ! Appela t’elle désespérée, pleine de douleur et de désespoir pour avoir disputé avec lui durant une journée entière, sans ja-mais avoir pu lui dire combien elle l’aimait.

      “ Ton frère était un brave homme. Je suis sûr qu’au Paradis il aura le traitement réservé aux martyres. Mais ne pleure pas Nadira, ” l’encouragea cyniquement Mohammed.

      “ Ne pleure pas ! ” répéta t’il ensuite en hurlant, révélant ainsi que la seule chose qui l’intéressait était qu’elle arrête de pleurnicher.

      “ Je ne supporte pas ces gémissements en ma présence. ” conclut-il en-fin.

      “Tu prends soin de moi et tu m’invites sous ta tente ; mais comment peux-tu prétendre que je sois tranquille en entendant ces paroles ? Tu me demandes même de ne pas pleurer… ”

      “ Je ne désire pas ta tranquillité, je prétends que tu fasses semblant quand tu es à mes côtés. La prochaine fois que je te convoquerai, tu souri-ras. C’est un ordre ! Maintenant vas. Tu resteras avec les femmes, mais Jamal te surveillera. ”

      Nadira fut accompagnée chez les femmes qui l’avaient précédemment maquillée, et celles-ci, enfermées tout comme elle, dans quatre murs, commencèrent à la haïr car elle croyaient qu’elle représentait la raison de cette guerre et de leurs mésaventures. ”

      Chapitre 10

      Automne 1060 (452 de l’hégire), Rabaḍ de Qasr Yanna

      Quand Ali ibn al-Ḥawwās quitta le Rabaḍ pour rentrer à Qasr Yanna, Nadira ne voulut aucun don pour elle, malgré que le Qā’id lui avait pro-mis la lune. Finalement après mille insistances, Nadira demanda de recevoir une copie du texte du poète Mus’ab, vu que cela lui appartenait plus qu’aux autres. Bashir, le Vizir, fit en vitesse, écrire ces paroles sur une feuille de papier fin provenant des fabriques de Balarm.

      Nadira ne se débrouillait pas très bien avec l’écriture et elle dû faire appel à l’imam43 du Rabaḍ qui après trois jours de lecture et relecture de la poésie, dû éloigner la jeune fille impatiente. Dans l’attente elle avait appris tous les versets par cœur, et par conséquent également la servitude mémorisa rapidement ces paroles que la maîtresse récitait maintenant en leur présence. ” Connais-tu, oh mon Seigneur, le ciel de Nadira, les frontières de ses yeux ? ” c’était le verset le plus souvent rappelé.

      Comme on pouvait l’imaginer, la nouvelle du prochain mariage entre Nadira et le Qā’id s’étendit avec une incroyable rapidité, hors de la mai-son de Umar. Un si grand enthousiasme se déchaîna parmi les personnes du Rabaḍ, que la jeune fille eu des difficultés à faire face à son embarras, devant les inclinaisons et la soumission des personnes avec lesquelles elle avait grandi. A la fin, la nouvelle du ” ciel de Nadira ” et du mariage de la jeune fille avec le Qā’id arriva même à l’intérieur les remparts où vivaient les chrétiens du Rabaḍ.

      Un jour, Alfeo, le chef de famille, un pauvre homme qui démontrait vingt ans de plus de son âge réel, appela tous ses enfants autour de la table. C’était l’heure du dîner et ce jour là Apollonia et Caterina, sa mère, avaient suivi les hommes au potager pour les aider et pour manger en fa-mille sans devoir attendre le soir. Alfeo et Michele avaient à peine terminé d’arroser le potager des brocolis et donc, en fermant les parois de la saqija44 qui passaient par le terrain, ils mirent de côté leur bêche pour aller manger. Michele siffla à Corrado, qui était au shaduf45 depuis le matin, pour hisser l’eau de la gabiya46 et fournir les petits canaux et les potagers.

      Caterina faisait bouillir le lait de chèvre dans la marmite et Apollonia mettait le bois dans le feu quand Alfeo, les appelant tous, leur demanda de s’asseoir autour de la table, sous le toit du point de l’abri de campagne. Les fermes éparpillées dans les quartiers de l’île et les simples points de rencontre pour les paysans étaient nombreux et souvent proche l’un de l’autre car les sarrasins avaient dès le début encouragé les petites propriétés et la culture intensive.

      Maintenant ils les avaient tous devant eux. Corrado, Michele et Apollo-nia, pendant que son épouse préparait la nourriture. Alfeo avait à peine appris la nouvelle de Nadira. Il avait entendu ses jeunes garçons en parler, et aussi qu’Apollonia éprouvait de l’admiration envers cette jeune fille aux yeux bleus, étant lui même père, il ne pouvait ne pas penser à ce qu’aurait été le futur de ses trois fils.

      “ La sœur de Umar a été promise au Qā’id. ” dit-il en communiquant la nouvelle que tout le monde connaissait.

      “ Père, on en parle partout ! ” répondit Corrado.

      “ ”Le ciel de Nadira, les frontières de ses yeux. ” ” ajouta Apollonia, tandis qu’elle se frottait les mains pour enlever la souillure du charbon qui s’était déposée et sans savoir qu’elle était encore plus noire sur le visage.

      “ Ma fille, il faudrait un qā’id pour toi aussi. ”

      “ Père, que dites-vous ? ” demanda avec perplexité Apollonia, embarrassée et confuse.

      “ Un qā’id chrétien évidemment. ” continua Alfeo en clarifiant le concept.

      “ Un qā’id chrétien ça n’existe pas. ” répéta Caterina, qui avait tant transmis de son aspect et de son caractère à sa fille, mais qui portait mal les signes de l’âge et de sa pauvreté.

      “ Pas un qā’id, mais je désire quand même trouver un bon parti pour Apollonia. ”

      “ Père, je suis bien comme ça ! ” expliqua la jeune fille en regardant un instant Corrado.

      La peur de devoir se


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<p>42</p>

Jilbāb: n’importe quel manteau long et ample porté par les femmes musulmanes. Cet indûment satisfait la requête du Coran car il couvre la tête, en laissant découverts uniquement le visage et les mains. Différent du hijab, qui dans la conception moderne, au contraire, fait référence à un voile qui couvre la tête.

<p>43</p>

Imam: guide spirituel islamique. Généralement celui qui dans la mosquée guide les mouvements rituels des fidèles durant le ṣalāt.

<p>44</p>

Saqija: petit canal pour l’irrigation des terrains cultivés. Du sicilien ”saja”.

<p>45</p>

Shaduf: instrument ingénieux utilisé depuis l’antiquité pour soulever l’eau à un niveau inférieur ou supérieur, comprenant un poteau avec un seau à une extrémité et un contre poids de l’autre.

<p>46</p>

Gabiya: citerne, baignoire pour l’irrigation. D’où le sicilien“gèbbia”.

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