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Le Don du Combat . Морган РайсЧитать онлайн книгу.

Le Don du Combat  - Морган Райс


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d’autres puissent se lever. Qu’est-ce qui rend une personne plus importante qu’une autre ? Une place plus importante que l’autre ? »

      Elle réfléchit à ses mots, de plus en plus confuse.

      « Sans destruction, sans dévastation, la pousse ne peut pas suivre. Sans les sables stériles du désert, il ne peut y avoir de fondations sur lesquelles construire de grandes cités. Qu’est-ce qui compte le plus : la destruction, ou la croissance à suivre ? Ne comprenez-vous pas ? Qu’est-ce que la destruction, sinon une fondation ? »

      Gwen, embrouillée, tentait de comprendre, mais ses mots ne faisaient qu’approfondir sa confusion.

      « Alors allez-vous rester à ne rien faire et laisser la Crête et son peuple mourir ? », demanda-t-elle. « Pourquoi ? Comment cela pourrait-il vous bénéficier ? »

      Il rit.

      « Pourquoi tout devrait-il être toujours fait pour un bénéfice ? » demanda-t-il. « Je ne les sauverais pas, car ils ne sont pas censés être sauvés », dit-il avec emphase. « Cet endroit, la Crête, n’est pas supposé survivre. Elle est censée être détruite. Ce Roi est destiné à être détruit. Tous ces gens sont destinés à être détruits. Et ce n’est pas à moi de me tenir sur la voie du destin. Il m’a été accordé le don de voir dans le futur – mais c’est un don dont je n’abuserais pas. Je ne changerais pas ce que je vois. Qui suis-je pour me mettre en travers du destin ? »

      Gwendolyn ne pouvait s’empêcher de penser à Thorgrin, à Guwayne.

      Eldof esquissa un large sourire.

      « Ah oui », dit-il en regardant droit vers elle. « Votre époux. Votre fils. »

      Gwen le regarda en retour, abasourdie, se demandant comment il avait lu dans son esprit.

      « Vous voulez tant les aider », ajouta-t-il, puis il secoua la tête. « Mais parfois vous ne pouvez changer le destin. »

      Elle rougit et chassa ses mots, déterminée.

      « Je changerais le destin », dit-elle catégoriquement. « Quoi qu’il faille. Même si je dois abandonner ma propre âme. »

      Eldof la dévisagea longuement, l’étudiant.

      « Oui », dit-il. « Vous le ferez, n’est-ce pas ? Je peux voir cette force en vous. L’esprit d’un guerrier. »

      Il l’examina, et pour la première fois elle vit une part de certitude dans son expression.

      « Je ne m’étais pas attendu à trouver cela en vous », poursuivit-il, la voix humble. « Il y a quelques personnes choisies, comme vous, qui ont le pouvoir de changer le destin. Mais le prix que vous paierez est très grand. »

      Il soupira, comme s’il chassait une vision.

      « Dans tous les cas », poursuivit-il, « vous ne changerez pas l’avenir ici – pas dans la Crête. La mort est en train d’arriver ici. Ce dont ils ont besoin n’est pas un sauvetage – mais un exode. Ils ont besoin d’un nouveau chez, pour les mener à travers la Grande Désolation. Je pense que vous savez déjà de qui il s’agit. »

      Gwen frissonna à ses mots. Elle ne pouvait s’imaginer avoir la force de traverser à nouveau tout cela.

      « Comment puis-je les mener ? » demanda-t-elle, exténuée par cette pensée. « Et quel endroit reste-t-il où aller ? Nous sommes au milieu de nulle part. »

      Il se détourna, devenant silencieux, et alors qu’il commençait à s’éloigner, Gwen éprouva un soudain désir brûlant d’en savoir plus.

      « Dites-moi », dit-elle, en se précipitant et en agrippant son bras.

      Il se tourna et regarda sa main, comme si un serpent le touchait, jusqu’à ce que finalement elle la retire. Plusieurs moines sortirent précipitamment de l’ombre et restèrent non loin, la regardant avec colère – jusqu’à ce que finalement Eldof leur fasse un signe de la tête, et ils se retirèrent.

      « Dites-moi », lui dit-elle, « je vous répondrais une fois. Que souhaitez-vous savoir ? »

      « Guwayne », dit-elle, à bout de souffle. « Mon fils. Comment puis-je le retrouver ? Comment puis-je changer le destin ? »

      Il la regarda longuement.

      « La réponse a été devant vous tout le long, et pourtant vous ne voyez pas. »

      Gwen se creusa la tête, désespérée de savoir, cependant elle ne pouvait comprendre ce que c’était.

      « Argon », ajouta-t-il. « Il reste un secret qu’il a craint de vous dire. C’est là que la réponse se trouve. »

      Gwen fut abasourdie.

      « Argon ? » demanda-t-elle. « Est-ce qu’Argon sait ? »

      Eldof secoua la tête.

      « Il l’ignore. Mais son maître sait. »

      L’esprit de Gwen tournoyait.

      « Son maître ? » demanda-t-elle.

      Gwen n’avait jamais envisagé qu’Argon ait un maître.

      Eldof acquiesça.

      « Demandez à ce qu’il vous mène à lui », dit-il, un caractère définitif dans la voix. « Les réponses que vous recevrez surprendront même vous. »

      CHAPITRE TREIZE

      Mardig se pavanait dans les couloirs du château avec détermination, le cœur battant pendant qu’il considérait dans son esprit ce qu’il était sur le point de faire. Il tendit la main vers le bas et avec une paume moite serra la dague dissimulée à sa taille. Il parcourait le même passage qu’il avait emprunté des millions de fois auparavant – en route pour voir son père.

      La chambre du Roi n’était pas loin maintenant, et Mardig faisait des tours et détours le long des couloirs familiers, passait tous les gardes qui s’inclinaient avec révérence à la vue du fils du Roi. Mardig savait qu’il avait peu à craindre d’eux. Personne n’avait idée de ce qu’il s’apprêtait à faire, et personne ne saurait ce qu’il s’était passé jusque longtemps après que l’acte eut été commis – et le royaume était sien.

      Mardig ressentit un tourbillon d’émotions contradictoires tandis qu’il se forçait à mettre un pied devant l’autre, les genoux tremblant, se forçait à demeurer résolu alors qu’il se préparait à commettre l’acte auquel il avait songé toute sa vie. Son père avait toujours été un oppresseur pour lui, l’avait toujours désapprouvé, pendant qu’il avait toujours approuvé ses autres guerriers de fils. Il avait même approuvé sa fille plus que lui. Tout cela parce que lui, Mardig, avait choisi de ne pas prendre part à cette culture de la chevalerie ; tout cela parce qu’il préférait boire du vin et courir après les femmes – au lieu de tuer d’autres hommes.

      Aux yeux de son père, cela faisait de lui un échec. Son père avait vu d’un mauvais œil tout ce que Mardig avait fait, ses yeux désapprobateurs le suivaient dans tous les coins, et Mardig avait toujours rêvé d’un moment de rendre des comptes. Et en même temps, Mardig pouvait prendre le pouvoir pour lui-même. Tout le monde s’était attendu à ce que la royauté échoie à un de ses frères, à l’aîné, Koldo, ou si ce n’était à lui, alors au jumeau de Mardig, Ludvig. Mais Mardig avait d’autres plans.

      Alors que Mardig tournait à un angle, les soldats de garde s’inclinèrent révérencieusement, et se pivotèrent pour lui ouvrir sans même demander pourquoi.

      Mais soudain, l’un d’eux s’arrêta, contre toute attente, et se tourna pour le regarder.

      « Mon seigneur », dit-il, « le Roi ne nous a pas informés d’une quelconque visite ce matin. »

      Le cœur de Mardig commença à palpiter, mais il s’efforça d’apparaître téméraire et confiant ;


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