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Le Don du Combat . Морган РайсЧитать онлайн книгу.

Le Don du Combat  - Морган Райс


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cet endroit, ce culte, et elle sut qu’il était perdu trop loin pour retourner un jour vers le Roi. Elle jeta un coup d’œil et vit la fille du Roi assise là, et se sentit envahie de tristesse pour elle, pour ce lieu tout entier, pour leur famille déchirée. Son image parfaite de la Crête, de la famille royale irréprochable, se désagrégeait. Cet endroit, comme n’importe quel autre, possédait sa propre face cachée sombre. Une guerre silencieuse faisait rage ici, et c’était une guerre des croyances.

      C’était une bataille que Gwen savait ne pas pouvoir gagner. Elle n’en avait pas le temps non plus. Gwen pensa à sa propre famille abandonnée, et elle ressentit l’urgence pressante de secourir son mari et son fils. Sa tête tournoyait dans cet endroit, avec l’encens lourd dans l’air et l’absence de fenêtres qui la désorientait, elle voulait obtenir ce dont elle avait besoin et partir. Elle tenta de se remémorer la raison pour laquelle elle était venue ici, puis cela lui revint : pour sauver la Crête, comme elle l’avait promis au Roi.

      « Votre père croit que cette tour détient un secret », dit Gwen, en venant au fait, « un secret qui pourrait sauver la Crête, pourrait sauver votre peuple. »

      Kristof sourit et croisa les doigts.

      « Mon père et ses croyances », répondit-il.

      Gwen fronça les sourcils.

      « Êtes-vous en train de dire que c’est faux ? » demanda-t-elle. « Qu’il n’y a pas de livres anciens ? »

      Il fit une pause, détourna le regard, puis soupira profondément et demeura silencieux pendant un long moment. En fin de compte, il continua.

      « Ce qui devrait vous être révélé, et quand », dit-il, « me dépasse. Seul Eldof peut répondre à vos questions. »

      Un sentiment d’urgence s’éleva en Gwen.

      « Pouvez-vous me mener à lui ? »

      Kristof sourit, pivota, et commença à marcher le long d’un couloir.

      « Aussi sûrement », dit-il, marchant rapidement, déjà loin, « qu’un papillon de nuit vers une flamme. »

      CHAPITRE CINQ

      Stara se tenait sur la plateforme précaire en essayant de ne pas regarder vers le bas tandis qu’elle était hissée de plus en plus haut vers le ciel, voyant le paysage s’étendre à chaque secousse de la corde. La plateforme s’élevait de plus en plus haut le long du bord de la Crête, et Stara se tint là, le cœur battant, dissimulée, le capuchon rabattu sur son visage, et de la sueur coulait le long de son dos tandis qu’elle sentait la chaleur du désert augmenter. C’était étouffant à cette hauteur, et le jour s’était à peine levé. Tout autour d’elle résonnaient les bruits toujours présents des cordes et poulies, de roues grinçantes, pendant que les soldats tiraient et tiraient, aucun ne réalisant qui elle était.

      Bientôt, cela s’arrêta, et tout fut immobile tandis qu’elle se tenait à la cime de la Crête – le seul son était le hurlement du vent. La vue était époustouflante, lui donnait l’impression qu’elle se tenait au sommet du monde.

      Cela lui rappela des souvenirs. Stara se remémora la première fois où elle était arrivée à la Crête, juste après la Grande Désolation, avec Gwendolyn, Kendrick et tous les autres traînards, la plupart plus morts que vifs. Elle savait qu’elle était chanceuse d’avoir survécu, et au premier abord, la vue de la Crête avait été un grand cadeau, avait été une vue salvatrice.

      Et pourtant maintenant elle était là, prête à partir, à descendre de la Crête encore une fois sur sa face extérieure, à se diriger dans la Grande Désolation, de retour dans ce qui serait une mort certaine. À côté d’elle, son cheval s’agita, ses fers cliquetèrent sur la plateforme creuse. Elle tendit la main et caressa sa crinière pour le rassurer. Ce cheval serait son salut, son moyen pour sortir de cet endroit ; cela ferait de sa traversée de la Grande Désolation un scénario très différent de ce que cela avait été.

      « Je ne me souviens pas d’ordres de notre commandant à propos de cette visite », s’éleva la voix autoritaire d’un soldat.

      Stara se tint très calme, sachant qu’ils parlaient d’elle.

      « Alors je vais aborder cela avec votre commandant lui-même – et avec mon cousin, le Roi », répondit Fithe avec assurance, debout à côté d’elle, sonnant aussi convaincant que d’ordinaire.

      Stara savait qu’il mentait, et elle savait qu’il risquait sa vie pour elle – et elle lui en était pour toujours reconnaissante. Fithe l’avait surprise en tenant parole, en faisant tout en son pouvoir, comme il l’avait promis, pour l’aider à quitter la Crête, pour l’aider à avoir une chance de sortir et trouver Reece, l’homme qu’elle aimait.

      Reece. Le cœur de Stara était douloureux en y pensant. Elle quitterait cet endroit, aussi sûr soit-il, traverserait la Grande Désolation, les océans, le monde, juste pour une chance de lui dire combien elle l’aimait.

      Bien qu’elle détesta mettre Fithe en péril, elle en avait besoin. Elle avait besoin de tout risquer pour celui qu’elle aimait. Elle ne pouvait pas rester en sécurité dans la Crête, peu importait à quel point elle était splendide, riche et sûre, jusqu’à ce qu’elle soit réunie avec Reece.

      Les portes de fer de la plateforme s’ouvrirent en grinçant, et Fithe prit son bras, l’accompagnant, tandis qu’elle portait son capuchon bas, son déguisement fonctionnait. Ils sortirent de la plateforme en bois, sur le dur plateau de pierre au sommet de la Crête. Un vent hurlant passait à travers, assez fort pour presque la déséquilibrer, et elle agrippa la crinière du

      cheval, le cœur battant tandis qu’elle levait les yeux, et voyait la vaste étendue, la folie de ce qu’elle s’apprêtait à faire.

      « Gardez la tête baissée et votre capuchon descendu », murmura Fithe urgemment. « S’ils vous voient, s’ils voient que vous êtes une fille, ils sauront que vous n’êtes pas censée être là-haut. Ils vous renverront. Attendez jusqu’à ce que nous atteignions l’extrémité de la Crête. Il y a une autre plateforme qui attend pour vous faire descendre de l’autre côté. Elle vous emmènera – et vous seule. »

      La respiration de Stara s’accéléra tandis que tous deux traversaient le large plateau de pierre, passant des chevaliers, en marchant rapidement, Stara garda la tête basse, loin des yeux indiscrets des soldats.

      Finalement, ils s’arrêtèrent, et il murmura :

      « D’accord. Levez les yeux. »

      Stara repoussa son capuchon, les cheveux recouverts de sueur, et quand elle le fit, elle fut stupéfaite par la vue : deux énormes et beaux soleils, encore rouges, s’élevaient dans le magnifique matin du désert, le ciel était couvert de millions de nuances de rose et de violet. On aurait dit qu’il s’agissait de l’aube du monde.

      En regardant au loin, elle vit la Grande Désolation tout entière se déployer devant elle, semblant s’étirer jusqu’au bout du monde. Elle chancela à cause de sa crainte des hauteurs, et souhaita immédiatement ne pas l’avoir fait.

      En contrebas, elle vit l’à-pic abrupt, jusqu’à la base de la Crête. Et devant elle, elle vit la plateforme solitaire, vide, qui l’attendait.

      Stara se tourna et leva les yeux vers Fithe, qui la dévisageait avec un air éloquent.

      « Êtes-vous certaine ? » demanda-t-il doucement. Elle pouvait voir la crainte dans ses yeux.

      Stara sentit un éclair d’appréhension la traverser, mais ensuite elle pensa à Reece, et elle acquiesça sans hésitation.

      Il hocha gentiment de la tête vers elle.

      « Merci », dit-elle. « Je ne sais pas comment je pourrais vous remercier un jour. »

      Il sourit en retour.

      « Trouvez l’homme que vous aimez », répondit-il. « Si cela ne peut être moi, au


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