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Prestation de Serment. Джек МарсЧитать онлайн книгу.

Prestation de Serment - Джек Марс


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lit à côté de Luke, Becca se réveilla. Ses yeux s’ouvrirent et elle se mit à haleter. Elle tourna la tête de droite à gauche, comme si elle était prête à sauter hors du lit. Elle vit Luke mais elle n’eut pas l’air de le reconnaître.

      Luke enleva ses écouteurs. « Becca, » dit-il.

      « Luke ? »

      « Oui. »

      « Est-ce que tu peux me prendre dans tes bras ? »

      « Bien sûr. »

      Il referma l’ordinateur et se glissa dans le lit, à côté d’elle. Son corps était chaud. Il regarda son visage, aussi beau que celui de n’importe quel mannequin. Elle se serra contre lui. Il la prit dans ses bras et la serra très fort.

      C’était mieux que regarder le discours de la Présidente.

      Dans le couloir et un peu partout dans le pays, dans les bars, les restaurants, les maisons, les voitures, les gens chantaient.

      CHAPITRE QUATRE

      7 juin

      20h51

      Laboratoire national de Galveston, campus de l’antenne médicale de l’Université du Texas – Galveston, Texas

      « Tu travailles de nouveau tard, Aabha ? » dit une voix venant d’en haut.

      La fille exotique aux cheveux noirs était d’une beauté éthérée. Son nom voulait d’ailleurs dire ‘magnifique’ en hindi.

      Elle fut surprise par la voix et elle sursauta légèrement. Elle portait une combinaison de confinement étanche et se trouvait au sein des installations de Biosécurité de Niveau 4 du laboratoire national de Galveston. La combinaison qui la protégeait lui donnait l’apparence d’une astronaute. Elle avait toujours détesté porter cette combinaison. Elle se sentait prise au piège à l’intérieur. Mais ça faisait partie de son boulot.

      Sa combinaison était attachée à un tuyau jaune qui descendait du plafond. Le tuyau pompait de manière continue de l’air pur venant de l’extérieur des installations dans sa combinaison de confinement. Même si sa combinaison se déchirait, la pression positive venant du tuyau garantissait que l’air du laboratoire n’y entrerait pas.

      Les laboratoires BSL-4 étaient les laboratoires avec le plus haut niveau de sécurité au monde. À l’intérieur, des scientifiques étudiaient des organismes hautement infectieux et mortels, qui constituaient de véritables menaces pour la sécurité et la santé publique. À cet instant précis, dans sa main gantée de bleu, Aabha tenait une fiole contenant le virus le plus dangereux connu au monde.

      « Tu me connais, » dit-elle. Sa combinaison avait un micro intégré qui lui permettait de communiquer en circuit fermé avec le gardien qui l’observait. « Je suis un oiseau de nuit. »

      « Je le sais. Je t’ai déjà vue ici bien plus tard que ça. »

      Elle imagina l’homme qui l’observait. Il s’appelait Tom. C’était un homme en surpoids, d’âge moyen, et divorcé. Il n’y avait que lui et elle dans ce grand bâtiment vide et il n’avait rien d’autre à faire que l’observer. Il ne fallait pas qu’elle y pense de trop ou elle allait se sentir mal à l’aise.

      Elle venait juste de prendre la fiole du congélateur. En se déplaçant prudemment, elle s’approcha de l’armoire de biosécurité où, dans des circonstances normales, elle ouvrirait la fiole et étudierait son contenu.

      Mais ce soir, c’était un jour spécial. Ce soir, c’était la culmination d’années de préparation. Ce soir, c’était le grand jour.

      Ses collègues du laboratoire, y compris Tom le gardien de nuit, étaient persuadés que son nom était Aabha Rushdie.

      Mais ce n’était pas le cas.

      Ils pensaient qu’elle était née dans une famille riche dans la ville de Delhi, au Nord de l’Inde, et que sa famille avait déménagé à Londres quand elle était enfant. Ça la faisait rire, rien que d’y penser. Rien de pareil ne lui était jamais arrivé.

      Ils pensaient qu’elle avait obtenu un doctorat en microbiologie et une solide formation sur les laboratoires BSL-4 au King’s College de Londres. Ce n’était pas vrai, mais ça aurait aussi bien pu être le cas. Elle en savait autant que n’importe quel doctorant sur la manière de manier des virus et des bactéries, si pas plus.

      La fiole qu’elle tenait en main contenait un échantillon lyophilisé du virus de l’Ebola, qui avait fait tant de ravages en Afrique au cours des dernières années. S’il s’agissait juste d’un échantillon du virus de l’Ebola pris sur un singe, une chauve-souris, ou même une victime humaine… ce serait déjà extrêmement dangereux à manier. Mais ce n’était pas que ça.

      Aabha jeta un coup d’œil à l’horloge accrochée au mur. 20h54. Il lui restait une minute. Elle n’aurait plus très longtemps à attendre.

      « Tom ? » dit-elle.

      « Oui ? » répondit la voix.

      « Tu as regardé la Présidente à la télé hier soir ? »

      « Oui. »

      Aabha sourit. « Et qu’est-ce que tu en as pensé ? »

      « Penser ? Eh bien, je pense qu’on a de gros problèmes. »

      « Vraiment ? Moi, je l’aime bien. Je trouve que c’est une femme avec du charisme. Dans mon pays… »

      Les lumières du laboratoire s’éteignirent. Cela arriva sans prévenir – pas de clignotement, pas de signal sonore, rien. Pendant quelques secondes, Aabha resta immobile dans l’obscurité. Le bruit des ventilateurs et de l’équipement électrique qui était une constante au sein du laboratoire s’arrêta. Et ce fut le silence total.

      Aabha mit dans sa voix ce qu’elle espérait être une note d’inquiétude.

      « Tom ? Tom ! »

      « Ça va, Aabha, tout va bien. Tiens bon. J’essaye de mettre mon… Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? Mes caméras ne fonctionnent plus. »

      « Je ne sais pas. C’est juste… »

      Des lampes jaunes d’urgence s’allumèrent et les ventilateurs se remirent en marche. Le faible éclairage donnait au laboratoire un air étrange, presque inquiétant. Tout était tamisé, à part les indications lumineuses de SORTIE, qui brillaient en rouge dans la semi-obscurité.

      « Waouh, » dit-elle. « C’était effrayant. Pendant une minute, mon tuyau d’air a arrêté de fonctionner. Mais il s’est remis en marche maintenant. »

      « Je ne sais pas ce qui s’est passé, » dit Tom. « On est sur l’électricité de réserve dans tout le bâtiment. On a pourtant des générateurs de secours qui auraient dû se mettre en route, mais ce n’est pas le cas. Je ne pense pas que ce soit jamais arrivé. Je n’ai toujours pas mes caméras. Ça va aller ? Tu pourras trouver la sortie ? »

      « Oui, ça va, » dit-elle. « Un peu effrayée, mais ça va. Les signes lumineux de sortie sont allumés. Je peux les suivre, non ? »

      « Tu peux. Mais il faut que tu respectes tout le protocole de sécurité, même dans l’obscurité. Douche chimique pour la combinaison, douche pour toi – tout ça. Si tu penses que tu ne vas pas pouvoir suivre le protocole, il faudra que tu attendes que je puisse t’envoyer quelqu’un ou jusqu’à ce que l’électricité revienne. »

      La voix d’Aabha trembla un peu quand elle se mit à parler. « Tom, mon tuyau d’air s’est arrêté. Si ça arrive encore une fois… Disons juste que je n’ai pas envie d’être ici sans mon tuyau d’air. Je suis capable de suivre le protocole les yeux fermés. Mais il faut que je sorte d’ici. »

      « OK. Mais tu respectes toutes


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