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Prestation de Serment. Джек МарсЧитать онлайн книгу.

Prestation de Serment - Джек Марс


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l’énergie. »

      « OK, » dit-elle.

      Elle se déplaça lentement à travers l’obscurité en direction de la porte de sortie vers le sas, avec la fiole de l’Ebola toujours serrée dans sa main droite. Il lui faudrait vingt ou trente minutes pour suivre toute la procédure. Et elle n’allait pas le faire. Elle avait prévu de prendre des raccourcis à partir de maintenant. Ce serait la sortie la plus rapide d’un labo qu’ils aient jamais vue.

      Tom continuait à lui parler. « Et aussi, veille bien à sécuriser tout le matériel et l’équipement avant de sortir. Il ne faudrait pas qu’un truc dangereux se mette à flotter dans l’air. »

      Elle ouvrit la première porte et se faufila à travers. Juste avant de la refermer, elle entendit sa voix pour la dernière fois.

      « Aabha ? » dit-il.

      ***

      Aabha conduisait sa BMW Z4 décapotable, avec le toit ouvert.

      C’était une nuit chaude et elle avait envie de sentir le vent dans ses cheveux. C’était sa dernière nuit à Galveston. C’était sa dernière nuit en tant qu’Aabha. Elle avait fini sa mission, et après cinq longues années sous couverture, cette partie de sa vie était terminée.

      C’était une sensation vraiment agréable de se débarrasser d’une identité comme si ce n’était rien d’autre qu’un vêtement sale. C’était un vrai sentiment de liberté, c’était exaltant. Elle avait l’impression d’être une actrice dans une publicité.

      Ça faisait longtemps qu’elle en avait marre de la sérieuse et studieuse Aabha. Quelle serait sa prochaine identité ? C’était une question agréable à se poser.

      Le trajet jusqu’à la marina était assez court, juste quelques kilomètres. Elle sortit de l’autoroute et entra sur le parking. Elle prit son sac dans le coffre et laissa les clés dans la boîte à gants. Dans environ une heure, une femme qu’elle n’avait jamais vue mais qui lui ressemblait, récupérerait la voiture pour la conduire loin de là. Sa voiture serait à trois cents kilomètres de là demain matin.

      Ça la rendait un peu triste parce qu’elle adorait vraiment cette voiture.

      Mais qu’est-ce que c’était qu’une voiture ? Rien d’autre que des pièces soudées et vissées ensemble. Quelque chose d’abstrait, en fait.

      Elle traversa la marina sur ses hauts talons, qui résonnaient sur le sol carrelé. Elle passa à côté de la piscine, qui était fermée à cette heure-ci de la nuit, mais éclairée par une lumière bleue surnaturelle venant du fond. Les toits en chaume des petits abris à pique-nique bruissaient sous l’effet du vent. Elle descendit une rampe jusqu’au premier embarcadère.

      De là où elle se trouvait, elle pouvait voir le grand bateau qui se trouvait sur l’eau et qui illuminait la nuit, bien au-delà du labyrinthe des embarcadères. Le bateau, un yacht de 80 mètres, était bien trop grand pour pouvoir s’approcher de la marina. C’était un hôtel flottant, avec une discothèque, une piscine, un jacuzzi, une salle de fitness, et son propre hélicoptère. C’était un château mobile, construit pour un roi.

      Un petit bateau à moteur l’attendait à l’embarcadère. Un homme lui offrit sa main pour l’aider à passer de l’embarcadère au bateau. Elle s’assit à l’arrière et regarda l’homme dénouer les amarres pendant que le pilote mettait le moteur en marche.

      S’approcher du yacht dans ce petit bateau à moteur, c’était comme piloter un minuscule vaisseau spatial vers le croiseur interstellaire le plus énorme de l’univers. Ils n’accostèrent même pas. Le bateau à moteur se plaça derrière le yacht et un autre homme l’aida à grimper l’échelle qui menait au pont. Cet homme était Ismail, le fameux assistant.

      « Tu as l’agent biologique ? » dit-il, quand elle fut montée à bord.

      Elle eut un petit sourire sarcastique. « Salut, Aabha, comment vas-tu ? » dit-elle. « Ça fait plaisir de te voir. Je suis content que tu t’en sois sortie indemne. »

      Il fit un geste de la main, comme pour balayer son commentaire sarcastique. « Salut, Aabha. La même chose que tu viens de dire. Tu as l’agent biologique ? »

      Elle mit la main dans son sac et en sortit la fiole contenant le virus de l’Ebola. Pendant une fraction de seconde, elle eut une envie furieuse de le jeter à l’océan. Mais au lieu de ça, elle le leva devant lui pour qu’il puisse l’inspecter. Il l’observa attentivement.

      « Ce truc minuscule ? » dit-il. « C’est incroyable. »

      « J’ai sacrifié cinq ans de ma vie pour ce truc, » dit Aabha.

      Ismail sourit. « Oui, mais dans une centaine d’années, les gens chanteront encore les louanges d’une héroïne du nom d’Aabha. »

      Il tendit la main comme si Aabha allait lui donner la fiole.

      « Je la lui donnerai moi-même, » dit-elle.

      Ismail haussa les épaules. « Comme tu veux. »

      Elle grimpa une volée de marches éclairées d’une lueur verte et entra dans la cabine principale à travers une porte vitrée. L’énorme cabine avait un long comptoir contre l’un des murs, plusieurs tables et une piste de danse au milieu. Son boss l’utilisait pour y organiser des fêtes. Aabha s’était retrouvée une fois dans cette salle à Berlin, quand elle avait été transformée en une véritable discothèque – seulement des places debout, de la musique hurlant tellement fort que les murs semblaient vibrer sous l’effet du volume, des stroboscopes, des corps collés les uns aux autres sur la piste de danse. Mais aujourd’hui, la salle était silencieuse et déserte.

      Elle traversa un couloir au tapis rouge avec une demi-douzaine de cabines de chaque côté, avant de grimper une autre volée de marches. En haut de l’escalier, il y avait un autre couloir. Elle se trouvait maintenant en plein cœur du yacht et la plupart des invités n’allaient jamais aussi loin. Elle atteignit le bout du couloir et frappa à la double porte qui se trouvait au fond.

      « Entrez, » dit la voix d’un homme.

      Elle ouvrit la porte de gauche et entra. Cette pièce ne cessait jamais de l’impressionner. C’était la chambre à coucher principale, située juste en-dessous de la cabine de pilotage. En face d’elle, une énorme baie vitrée incurvée offrait une vue sur la direction que prenait le yacht, mais aussi sur tout ce qui se trouvait sur la gauche et la droite. La plupart du temps, cette baie vitrée offrait une vue sur l’océan infini.

      Sur la gauche, il y avait un coin salon avec un grand canapé modulable. Il y avait également deux fauteuils, une table et quatre chaises, et une énorme télé à écran plat accrochée au mur, avec une longue barre audio juste en-dessous. Un grand bar se trouvait près du mur, dans le coin.

      À sa droite, se trouvait l’énorme lit king size fait sur mesure, avec un miroir accroché au plafond juste au-dessus. Le propriétaire de ce bateau aimait beaucoup s’amuser et ce lit pouvait facilement accueillir quatre ou cinq personnes.

      Juste devant le lit, se trouvait le propriétaire. Il portait un pantalon de soie blanche, une paire de sandales et rien d’autre. Il était grand et il avait la peau basanée. Il devait avoir peut-être la quarantaine, ses cheveux étaient poivre et sel, et sa courte barbe commençait à devenir légèrement blanche. Il était vraiment très beau, avec des yeux bruns très profonds.

      Son corps était sec, musclé, et parfaitement proportionné en un triangle inversé – de larges épaules et torse, se rétrécissant vers des abdominaux bien tracés et une taille étroite, avec des jambes bien musclées. Sur son pectoral gauche, il y avait le tatouage d’un énorme cheval noir, un pur-sang arabe. Il possédait toute une série de purs-sangs et il considérait cet animal comme son symbole personnel. C’étaient des animaux forts, virils, royaux, tout comme lui.

      Il avait l’air en forme, plein


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