The Self-Dismembered Man. Guillaume ApollinaireЧитать онлайн книгу.
A slave grabs a naked sword
It looks like fountains and rivers
Every time he lowers it
A universe is disemboweled
And new worlds arise
Le chauffeur se tient au volant
Et chaque fois que sur la route
Il corne en passant le tournant
Il paraît à perte de vue
Un univers encore vierge
Et le tiers nombre c’est la dame
Elle monte dans l’ascenseur
Elle monte monte toujours
Et la lumière se déploie
Et ces clartés la transfigurent
Mais ce sont de petits secrets
Il en est d’autres plus profonds
Qui se dévoileront bientôt
Et feront de vous cent morceaux
A la pensée toujours unique
Mais pleure pleure et repleurons
Et soit que la lune soit pleine
Ou soit qu’elle n’ait qu’un croissant
Ah! Pleure pleure et repleurons
Nous avons tant ri au soleil
The chauffeur grabs the steering wheel
He honks his horn at every turning
On the horizon
In the street around the corner
He sees a virgin universe
And number three is a grand lady
Going up in the elevator
She keeps going up and up
And the light spreads out
And the brightness transfigures her
But these are small secrets
There are others much deeper ones
Soon to be unveiled
And they will cut you to pieces
With a common thought
Weep weep and weep again
And may the moon wax full
Or shrink to a sliver
Ah! Weep weep and weep again
We have laughed for such a long time in the sun
Des bras d’or supportent la vie
Pénétrez le secret doré
Tout n’est qu’une flamme rapide
Que fleurit la rose adorable
Et d’où monte un parfum exquis
Golden arms sustain us
Grasp if you can the golden secret
That everything is only fire
Flourishing a rose
And giving off an exquisite perfume
Les Fenêtres
Du rouge au vert tout le jaune se meurt
Quand chantent les aras dans les forêts natales
Abatis de pihis
Il y a un poème à faire sur l’oiseau qui n’a qu’une aile
Nous l’enverrons en message téléphonique
Traumatisme géant
Il fait couler les yeux
Voilà une jolie jeune fille parmi les jeunes Turinaises
Le pauvre jeune homme se mouchait dans sa cravate blanche
Tu soulèveras le rideau
Et maintenant voilà que s’ouvre la fenêtre
Araignées quand les mains tissaient la lumière
Beauté pâleur insondables violets
Nous tenterons en vain de prendre du repos
On commencera à minuit
Quand on a le temps on a la liberté
Bignorneaux Lotte multiples Soleils et l’Oursin du couchant
Une vieille paire de chaussures jaunes devant la fenêtre
Tours
Les Tours ce sont les rues
Puits
Puits ce sont les places
Puits
The Windows
All the yellow dies from red to green
Where parakeets sing in the first woods
Pihi giblets
There is a poem to write about a bird with just one wing
We’ll telephone it in
Gigantic trauma
Brings tears to my eyes
Behold a pretty young girl amid the youth of Turin
The poor boy sneezed into his white cravat
I’ll raise the curtain
And voilà the opening window
Spiders where my hands wove the light
Beauty pallor fathomless flowers
We’ll flunk at shuteye
We’ll start over at midnight
If you’ve got the time you’ve got the freedom
Winkles codfish polysuns and sundown urchins
A pair of old yellow boots in front of the window
Towers
Towers are the streets
Wells
Wells are plazas
Wells
Arbres creux qui abritent les Câpresses vagabondes
Les Chabins chantent des airs à mourir
Aux Chabines marronnes
Et l’oie oua-oua trompette