UKAPISME - Une Gauche perdue. Christopher FordЧитать онлайн книгу.
26 La SPÖ autrichienne à son congrès de Brno s'était donnée une structure fédérative de nationalités (Otto Bauer, Question of Nationalities, Londres, 2000, p. 422) Le programme fondateur du PSDBU revendiquait le « droit pour chaque nation à l'autodétermination politique et culturelle » et la transformation de la Russie en une « République démocratique » avec un large « autogouvernement local et territorial pour l'ensemble de la population » où serait réalisé un « droit égal entre langues dans les écoles, les tribunaux, les administrations locales et les institutions gouvernementales. » (Stalittia, 94-101).
27 Bauer lui-même écrivit son analyse, « La social-démocratie ukrainienne », dans le journal socialiste polonais Naprzod, 9 janvier 1912.
28 Symptomatique fut le fait que lorsque Mykola Mikhnovsky, donnant la priorité à la lutte pour l'indépendance, scissionna le Parti Révolutionnaire Ukrainien (RUP) en 1902, ses idées furent qualifiées de « nationalisme zoologique ». Le RUP connut encore une scission en 1905, lorsque l'Union Social Démocrate Ukrainienne Spilka dirigée par Melenevsky-Basok forma une section autonome de la fraction menchevik du POSDR. Spilka affirmait que la question nationale était secondaire. Après un succès initial Spilka fut reléguée dans le rôle d'une organisation paysanne et envisagea de devenir une section pan-russe (voir Boshyk, George Y. « The Rise of Ukrainian Political Parties in Russia 1900–1907. With Special Reference to Social Democracy», PhD Diss. Oxford U, 1981.)
[NdT : c'est-à-dire que Spilka perdit progressivement sa spécificité ukrainienne dans le POSDR, auquel la social-démocratie ukrainienne dans son ensemble s'était affiliée en 1905 tout en préservant son autonomie.
A noter : Spilka fut le point d'appui de la diffusion de la Pravda de Vienne, que dirigeait Trotsky.]
29 Haslo n° 3, 1903 (cité dans Boshyk, p. 171).
30 Le Programme agraire du Parti Ouvrier Français fut réédité comme brochure du RUP avec une introduction de D. Antonovitch en 1903, Agrarna Frantsuzkoi robitchnychoi Partii, Biblioteka Haslo, Chernivstsi, 1903. Socialisme et Mouvement social de Werner Sombart fut réédité par Moloda Ukraina, Lviv, 1899.
31 Lev Yurkevych, Peredmova, Volodomyr Levinsky, Narys Rozytki Ukrainskoho Rukh v Halichnyia, Dzvin, Kyiv, 1914.
32 Rybalka (Yurkevych), « L'Ukraine et la guerre » [NdT : titre en français], Lettre Ouvre adresee a la 2nd conference socialiste internationale tenue en Hollande en mai 1916, Edition du journal social-democrate Ukrainyen Borotba Lausanne 1916.
33 Draper décrit la division historique fondamentale du mouvement socialiste entre le « socialisme par en bas » des masses elles-mêmes avec leurs organes démocratiques sous leur contrôle, et le socialisme par en haut des élites.
34 Rybalka, « L'Ukraine et la guerre », p. 22.
35 Cf. Rapport au congrès de Copenhague de la Seconde Internationale, auquel Yurkevych fut délégué (voir Bericht der Ukrainischen Sozialdemokratischen Arbeiter-Partei p. 5).
36 Le CC du POSDU rapporte : « Une tache centrale pour nous est l'opposition de notre politique nationale au mouvement national bourgeois ukrainien et aux intellectuels du parti qui ont de la sympathie pour ce mouvement national bourgeois. » (Bericht der Ukrainischen Sozialdemokratischen Arbeiter-Partei p. 13). Yurkevych est intervenu dans l'exclusion de Dmytro Dontsov (1883-1973) du POSDU.
37 Yurkevych déplore : « L'intelligentsia marxiste ukrainienne n'a presque aucun intérêt pour la presse ouvrière. Notre génération, négligemment et sans perspectives propres, s'implique dans les affaires bourgeoises ukrainiennes. Son passé et ce que le mouvement ouvrier ukrainien a apporté semblent oubliés. », Rybalka (Yurkevych), Lev. «Paki I paki (V spravi Ukrainskoi robitnychoi hazety) ». Dzvin, 4, 1913, p.277.
38 La majorité des dirigeants du POSDU se sont opposés à la guerre, une minorité adoptant une position pro-russe et une autre une position pro-autrichienne, celle-ci formant l'Union pour la Libération de l'Ukraine avec Melenevskyi et l'ancien secrétaire général du POSDU Andrii Zhuk.
39 Voir Rosdolsky « Do Istorii Soizu vyavolennia Ukrainy ».
40 P. Diatliv, du Comité Central du POSDU, écrivait à Levynsky pour défendre la ligne anti-guerre adoptée par Yurkevych : «Ainsi, votre édito selon lequel les vues de Bortoba sont celles, personnelles, de « Mr. Rybalka » [Yurkevych] est contraire aux faits … Car vous, camarade, êtes quelqu'un de familier avec le programme et la tactique de notre parti, et il n'y a aucun doute que les vues de Borotba correspondent aux traditions du PSDU. » (Dorshenko p. 62).
41 « Guerre ou révolution », Borotba n° 4, septembre 1915, p. 3-6.
42 Rybalka, « L'Ukraine et la guerre », p. 54.
43 Yurkevych avait reçu un large soutien dans le POSDR, incluant Léon Trotsky, Manouilsky et le groupe de gauche Vperyod.
44 « En outre nous sommes en accord avec les bolcheviks dans leur lutte décisive contre le social-patriotisme. Les efforts des mencheviks pour masquer la pestilence social-patriote, qui dans cette guerre s'est montrée tel qu'elle est dans sa nudité pour toute l'Internationale, ne sont qu'un écho de l'opportunisme mondial -et nous devons lui déclare la guerre si nous voulons sauver le socialisme d'une nouvelle catastrophe intellectuelle. Quiconque déclare que les bolcheviks sont la tendance des « scissionnistes » parce qu'ils luttent contre l'infection patriotique dans l'Internationale, soit ne comprennent pas la signification fondamentale de ce courant dans la crise du socialisme mondial, soit sont eux-mêmes infectés de patriotisme. » (« Les social-démocrates russes et nous », Borotba n°2, avril 1915, p.3).
45 Rybalka « Les social-démocrates russes ». Réédité en russe et ukrainien par Yvan Maistrenko, Munich, Sucanist, 1969. Les citations viennent de la traduction anglaise de Myroslav Yurkevych, « Les social-démocrates russes et la question nationale ». Rybalka « Les social-démocrates russes » p. 59.
46 Rybalka « Les social-démocrates russes » p. 77.
47 Rybalka « Les social-démocrates russes » p. 78.
48 Yurkevych a notamment influencé le comités de Moscou et de Petrograd