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Théologie hindoue: Le Kama soutra. Vatsyayana Читать онлайн книгу.

Théologie hindoue: Le Kama soutra - Vatsyayana


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CHAPITRE III

       CHAPITRE IV

       CHAPITRE V

       CHAPITRE VI

       CHAPITRE VII

       CHAPITRE VIII

       CHAPITRE IX

       CONCLUSION

       DERNIÈRES RÉFLEXIONS

       Table des matières

      ANCIEN INGÉNIEUR EN CHEF

       DES ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DANS L'INDE

       Traducteur de la Morale du Divin Pariah

       Table des matières

      Les principes sur le juste et l'injuste sont les mêmes en tout temps et en tout lieu, ils constituent la morale absolue; mais les principes sur les moeurs varient avec les âges et les pays. Depuis la promiscuité sans limites des tribus sauvages jusqu'à la prohibition absolue de l'oeuvre de chair en dehors du mariage, que de degrés divers dans la liberté accordée aux rapports sexuels par l'opinion publique et par la loi sociale et religieuse! A l'exception des Iraniens et des Juifs, toute l'antiquité a considéré l'acte charnel comme permis, toutes les fois qu'il ne blesse pas le droit d'autrui, comme par exemple le commerce avec une veuve ou toute autre femme complètement maîtresse de sa personne. Toutefois la Chine, la Grèce et Rome ont honoré les vierges, et l'Inde les ascètes voués à la continence à titre de sacrifice.

      Au point de vue de la raison seule et d'une conscience égoïste, la tolérance des Indiens et des païens parait naturelle et la règle sévère des Iraniens semble dictée par l'intérêt social ou politique; aussi cette règle n'a-t-elle été imposée qu'au nom d'une révélation par Zoroastre et par Moïse.

      De là deux grandes divisions entre les peuples sous le rapport des moeurs; chez les uns la monogamie est obligatoire, chez les autres la polygamie est permise sous toutes les formes qu'elle peut revêtir, y compris le concubinage et la fornication passagère. Dans l'antiquité on doit, entre les peuples qui n'admettent pas de révélation, distinguer sous le rapport des moeurs: d'une part, les Ariahs de l'Inde chez lesquels la religion et la superstition se mêlent intimement et activement à tout ce qui concerne les moeurs, dans un intérêt politique, avec absence de génie artistique; et d'autre part, les Ariahs d'Occident, c'est-à-dire les Grecs et les Romains chez lesquels ce culte a été seulement la manifestation extérieure des moeurs, sans direction ni action marquée sur elles, et où le génie artistique a tout idéalisé et tout dominé.

      Ainsi le naturalisme des Brahmes, l'antiquité payenne et les principes de l'Iran ou d'Israël, dont a hérité le Christianisme, forment trois sujets d'études de moeurs à rapprocher et à faire ressortir par leurs contrastes. La matière se trouve: pour le premier sujet, dans les scholiastes et les poètes du brahmanisme; pour le second, dans la littérature classique, principalement dans les poètes latins sous les douze Césars; pour le troisième, dans les auteurs modernes sur les moeurs, savants et théologiens. Ces auteurs sont universellement connus et il suffira d'en citer quelques extraits. Mais il est nécessaire de donner, dans cette introduction, d'abord des renseignements sommaires sur les Iraniens, puis des détails plus complets sur les Brahmes.

      LES IRANIENS.—Il paraît établi que le Mazdéisme est postérieur au XIXe siècle avant Jésus-Christ, époque où commence l'ère védique, et antérieure au VIIIe siècle avant Jésus-Christ; d'où l'on conclut que l'auteur de l'Avesta a précédé la loi de Manou et n'a pu être contemporain de Pythagore comme l'affirment quelques historiens grecs. Peut-être d'ailleurs Zoroastre est-il un nom générique (comme l'ont été probablement ceux de Manou et de Bouddha) qui désigne une série de législateurs dont le dernier serait celui que Pythagore aurait connu à Babylone et à Balk où il tenait école.

      L'antique Iran était à l'est du grand désert salé de Khaver, autrefois mer intérieure; son centre était Merv et Balk. Tout près était, sinon le berceau de la race Aryenne, au moins sa dernière station, avant la séparation de ses deux branches asiatiques.

      On s'accorde à reconnaître dans Zoroastre un réformateur qui voulut relever son pays succombant à l'exploitation des Mages (magiciens) et à l'inertie, et le régénérer par le travail, surtout agricole, et par le développement de la population fondé sur le mariage, les bonnes moeurs et les idées de pureté. Voici ses deux préceptes essentiels que nous retrouvons dans la loi de Moïse:

      Eviter et purifier les souillures physiques et morales; avoir des moeurs pures pour augmenter la population. Zoroastre recommande l'art de guérir et proscrit la magie, son code n'est qu'une thérapeutique morale et physique.

      Il peut, ainsi que quelques-uns le prétendent de Moïse, avoir emprunté à l'Égypte une grande partie de ses préceptes sur les souillures et les purifications.

      Ce qui domine dans la morale de Zoroastre, c'est l'horreur du mensonge; ce trait ne se trouve dans aucune des religions de l'Orient ni dans le caractère d'aucune de ses races, sauf les Iraniens et les Bod (anciens Scythes).

      Comme principe, il paraît dériver de la quasi-adoration de la lumière, qui fait le fond du Mazdéisme. On doit certainement aussi en faire honneur à la droiture et à l'élévation de caractère de son fondateur.

      Les aspirations morales du Mazdéen, sa conception de la vie, du devoir et de la destinée humaine, sont exprimées dans la prière suivante:

      «Je vous demanderai, ô Ozmuzd, les plaisirs, la pureté, la sainteté. Accordez-moi une vie longue et bien remplie. Donnez aux hommes des plaisirs purs et saints, qu'ils soient toujours engendrant, toujours dans les plaisirs

      «Défendez le sincère et le véridique contre le menteur et versez la lumière

      Après le mensonge, le plus grand des crimes, aux yeux de Zoroastre, est le libertinage, tant sous la forme d'onanisme ou d'amour stérile que sous celle d'amour illégitime et désordonné.

      La perte des germes fécondants est la plus grande faute aux yeux de la société et de Dieu.

      L'Iranien sans femme est dit «au dessous de tout

      Le père dispose de sa fille et le frère de sa soeur.

      La jeune fille doit être vierge. Le prêtre dit au père: «Vous donnez cette vierge pour la réjouissance de la terre et du ciel, pour être maîtresse de maison et gouverner un lieu.»

      L'acte conjugal doit être sanctifié par une prière: «Je vous confie cette semence, ô Sapondamad» (la fille d'Ozmuzd).

      Chaque matin, le mari doit invoquer Oschen (qui donne abondamment les germes).

      Si l'amant se dérobe, la femme qu'il a rendue mère a le droit de le tuer.

      L'infanticide et le concubinage sont punis de mort, mais la loi n'édicte rien contre les femmes «publiquement amoureuses,


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