Théologie hindoue: Le Kama soutra. Vatsyayana Читать онлайн книгу.
l'adultère.
Zoroastre recommande aussi l'accouplement des bestiaux.
Il prescrit de traiter les chiens presque aussi bien que les hommes; sera damné celui qui frappera une chienne mère. Dans tout l'Orient on ne retrouve qu'au Thibet ce soin presque pieux pour les chiens. Outre les préceptes sur le mariage et les souillures, il y a beaucoup d'autres points de ressemblance entre l'Avesta et la Bible. M. Renan en a conclu qu'il y a eu certainement un croisement entre le développement iranien et le développement juif. M. de Bunsen a publié un livre pour démontrer que le Christianisme n'est autre chose que la doctrine de Zoroastre, transmise par un certain nombre d'intermédiaires jusqu'à saint Jean dont l'évangile est, selon quelques uns, l'expression de la doctrine secrète de Jésus, de sa métaphysique. Il soutient que la formule «je crois au père, au fils et à l'esprit» à laquelle se réduisait, d'après M. Michel Nicolas, le Credo des premiers chrétiens, n'est pas juive, mais qu'elle vient de Zoroastre.
Il n'est point surprenant qu'un homme d'imagination identifie ainsi deux doctrines qui se rapprochent beaucoup par leur pureté.
M. Emile Burnouf, de son côté, pense que ce Credo était aussi celui des Ariahs dans l'Ariavarta, ce qui peut se concilier avec la thèse de Mr de Bunsen.
Le même auteur fait dériver la symbolique chrétienne du culte primitif des Ariahs.
Ce sont là de brillants aperçus plutôt que des faits rigoureusement acquis à la science. Ce qui n'est point contesté, c'est l'identité presque parfaite des règles sur les moeurs chez les Iraniens et chez les juifs, et par suite chez les chrétiens. Pour qu'on en soit frappé, il suffit de rappeler:
1° Les préceptes du Décalogue: VIe «Tu ne forniqueras point»; «IXe Tu ne désireras pas la femme de ton prochain»; ou bien le 6e commandement de Dieu: «L'oeuvre de chair tu ne feras, qu'en mariage seulement», et le 9e «Luxurieux point ne seras, de corps ni de consentement.»
2° La doctrine de l'Eglise sur l'Onanisme (Père Gury, théologie morale).
«La pollution consiste à répandre sa semence sans avoir commerce avec un autre; la pollution directe parfaitement volontaire est toujours un péché mortel.»
«Toute effusion de semence, faite de propos délibéré, si faible qu'elle soit, est une pollution et par suite un péché mortel.»
«DE L'ONANISME EN PARTICULIER»
«L'onanisme tire son nom d'Onam, second fils du patriarche Juda, qui après la mort de son frère Her, fut forcé, selon la coutume, d'épouser sa soeur Thamar pour donner une postérité à son frère. Mais, s'approchant de l'épouse de son frère, il répandait sa semence à terre pour que des enfants ne naquissent pas sous le nom de son frère. Aussi le Seigneur le frappa parce qu'il faisait une chose abominable (Genèse XXXVIII, 9 et 10).
«922.—L'onanisme volontaire est toujours un péché mortel en tant que contraire à la nature; aussi il ne peut jamais être permis aux époux, parce que:
1° Il est contraire à la fin principale du mariage et tend en principe à l'extinction de la société et par conséquent renverse l'ordre naturel;
2° Parce qu'il a été défendu strictement par le législateur suprême et créateur, comme il résulte du texte précité de la Genèse.»
L'INDE.—Dans l'Inde la morale se confond avec la religion, et la religion avec les Brahmes. Ce sont trois termes qu'on ne peut séparer dans un exposé. Nous nous étendrons donc quelque peu sur les Brahmes.
Les moeurs des Ariahs paraissent avoir été pures dans l'Aria-Varta, berceau commun des Ariahs asiatiques, et dans le Septa Sindou leur première conquête dans l'Inde, entre la vallée délicieuse de Caboul et la Serasvati.
L'épouse était une compagne aussi respectée que dévouée.
Le culte était privé, le père de famille pouvait, même sans le poète ou barde de la tribu, consommer le sacrifice; mais bientôt le poète imposa sa présence et il devint prêtre.
Dans le principe rien ne distinguait les prêtres du corps des Ariahs ou Vishas, pasteurs; ils étaient, comme les autres membres de la tribu, pasteurs, agriculteurs, guerriers, souvent les trois à la fois.
A la fin de la seconde période védique (la seconde série des hymnes), le sacerdoce s'établit avec le culte public.
On adore Indra soleil, qu'on agrandit pour en faire Vichnou soleil.
Des hymnes font de Roudra un dieu en deux personnes.
C'est le souffle impur lorsqu'il vient des marais sub-himmalayens, le dieu purificateur quand il chasse l'air empesté des bas-fonds et des jungles.
Quand la conquête embrasse tout le pays entre la Sérasvati et la Jumma, l'aristocratie guerrière se forme en même temps que la caste sacerdotale.
Les Ariahs ont à combattre les Daysous noirs habitants des montagnes et les Daysous jaunes (sans doute de la race mongole) qui occupent les plaines; ces derniers sont avancés dans la civilisation, combattent sur des chars, ont des villes avec enceintes. Quand ils sont assujettis, les Brahmes leur empruntent le culte des génies qui était leur religion.
Dans la vallée du Gange, les Ariahs se civilisent et se corrompent; les Brahmes favorisent l'établissement de petites monarchies pour tenir en bride les guerriers (Kchattrias) et parmi les compétiteurs ils appuient ceux qui les soutiennent.
Quelques-uns sont guerriers et rois.
Ils se font les gourous (directeurs de Conscience) et les pourohitas (officiants) des rajahs.
Pour acquérir un grand prestige, ils établissent le noviciat des jeunes
Brahmes et l'ascétisme des vieillards.
Jouissant de la paix par la protection des Radjas (princes guerriers), les Brahmes se divisent en deux camps; les uns n'admettent comme efficaces pour le salut que la foi et la prière (la backti), les autres proclament la souveraineté de la boddhi ([Grec: sorich] des Grecs, la connaissance).
A la période védique succède la période héroïque, l'Inde des Kchattrias, qui dure plusieurs siècles pendant lesquels les Ariahs s'emparent: d'abord du cours inférieur du Gange, puis du reste de la péninsule.
Pendant que les guerriers achèvent la conquête, les trois classes se distinguent et se séparent de plus en plus, les Brahmes s'emparent de tous les pouvoirs civils et judiciaires.
Les Brahmes et les Kchattrias se disputent le pouvoir; les premiers, pour flatter la foule, adoptent ses superstitions et ses dieux, ils font appel aux races non-aryennes et principalement aux peuplades guerrières à peine soumises; avec leur aide et celle de quelques rois qui se déclarent pour eux, ils exterminent les Kchattrias dans le sud et ne leur laissent ailleurs qu'un rôle subordonné.
Ils composent alors une série d'ouvrages théologiques qui change la religion et qui leur donne la possession exclusive de tout ce qui touche au culte. Le couronnement de l'oeuvre est la loi de Manou qui consacre leur suprématie sur tous et en toute chose et achève l'abaissement physique et moral des classes serviles vouées, même à leurs propres yeux, par la doctrine de la métempsycose, à une déchéance irrémédiable.
C'est ainsi que les Pariahs se croient eux-mêmes inférieurs à beaucoup d'animaux. Par la peur, par la corruption, par le dogme de l'obéissance aveugle à la coutume immuable, l'institution de Manou a vécu plus qu'aucune autre et on ne saurait en prévoir la fin. Jamais et nulle part on n'a poussé aussi loin que les Brahmes l'habileté théocratique pour l'asservissement.
Ce qui était resté des Kchattrias et la caste entière des Vessiahs (Vishas) supportaient avec impatience l'arrogance et les privilèges exorbitants des Brahmes.
Les théosophes et les ascètes, en dehors de leur caste, les combattaient dans le champ de la spéculation.
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