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Exhumation Du Roi Fae. Brenda TrimЧитать онлайн книгу.

Exhumation Du Roi Fae - Brenda Trim


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répondre, sa mère porta sa main à sa bouche et regarda vers la fenêtre.

      « Sors par la fenêtre pendant que je les renvoie.

      — Pourquoi ont-ils eu l’idée de venir ici aujourd’hui ? » interrogea Ryker.

      Il venait à peine de découvrir que ses pouvoirs se dessinaient. L’afflux soudain de puissance lui donnait l’impression que ses membres devenaient des fils sous tension. La couleur inonda ses ailes pâles. Tous les Fae naissaient avec des ailes claires, nuance pêche avec des motifs légèrement noircis. Elles changeaient de pigmentation pendant leur transition. La plupart du temps, les dessins devenaient noirs ou prenaient une tonalité sombre.

      Les lumières de la salle de bain avaient explosé quand il avait essayé de prendre sa douche. L’eau était passée du chaud au froid et inversement avec une rapidité vertigineuse. Sa mère lui avait expliqué la situation et fait part de ses convictions. Elle pressentait que ses compétences se manifesteraient dans plusieurs éléments. Puis elle avait commencé à préparer ses valises.

      « Rien ne les dépasse. Tu le sais, Ryk. Maintenant, pars ! ordonna-t-elle en le poussant vers la fenêtre. Trouve la Peridun derrière la maison de plaisir. Elle te guidera vers le souterrain. Je t’aime. »

      Ryker passa son sac par-dessus son épaule et se dirigea vers la fenêtre sans réfléchir au risque d’infléchir sa volonté. Il n’avait aucune envie d’aller à l’Académie de Bramble’s Edge. Tous les élèves qui avaient suivi le programme en étaient sortis esclaves.

      « Je reviendrai », promit-il.

      La voix de sa mère résonnait avec force dans leur humble maison. Il souleva la vitre, le panneau grinça en signe de protestation. Au même instant, des coups de pied résonnèrent contre la porte. Ryker sauta par la fenêtre avec élan. Le bâtiment à proximité se situait à peine à un mètre cinquante de distance. Il atterrit sur un rebord crasseux et faillit glisser.

      « Arrête. Ne décolle pas », ordonna un mâle depuis la fenêtre ouverte. Ryker se tenait en équilibre sur le minuscule balcon. Il étendit ses ailes en guise de réponse. Le Fae jura et se faufila par la fenêtre derrière lui. Ryker détestait se mettre en colère ou combattre son propre genre.

      Chaque fois qu’il voyait la police patrouiller l’Edge, il se demandait combien de policiers Fae accomplissaient réellement cette tâche de leur propre volonté. Son instinct lui disait que dans le monde actuel, les apparences étaient trompeuses. L’état de leur royaume ainsi que la manière dont les humains avaient pris le pouvoir alimentaient les rumeurs. Les véritables enjeux devaient dépasser sa compréhension.

      Ryker grogna et s’accroupit pour s’envoler. Un bruit de métal l’obligea à marquer une pause. Il lança un juron en battant des ailes pour essayer de décoller. Malheureusement, il bougea trop lentement.

      Ses poignets tombèrent sur ses côtés à la seconde où les menottes magiques entrèrent en contact avec son corps. Ryker tomba à genoux et essaya de se dégager des contraintes. Il devait se libérer ou il finirait à l’Académie.

      Du coin de l’œil, Ryker remarqua que plusieurs de ses voisins planaient à l’intérieur de leurs maisons et observaient la scène. Il voulait leur montrer que les Fae pouvaient riposter, mais il restait impuissant et devait se contenter de s’acharner en vain alors que la douleur dans son torse s’intensifiait.

      Le ruban magique encercla sa poitrine et verrouilla ses mains en place. Il résistait férocement et la douleur infligée par le métal s’intensifiait. Une sensation de brûlure envahissait sa peau, un courant électrique le traversait. Il avait l’impression que l’acier était en train de fondre sur ses os.

      « Ça ne sert à rien, Ryker. Laisse tomber. Suis-nous de ta propre volonté. Tout sera plus simple », déclara le mâle.

      Levant ses yeux verts, Ryker remarqua qu’il se rapprochait. Il fut choqué de voir qu’il connaissait le Fae. Impossible de confondre ces yeux bleus, ces cheveux auburn, et ces ailes rouge et noir.

      « Aidan ? C’est toi ?

      — Oui. C’est moi. Écoute, tu dois te calmer. La magie se dissipera si tu arrêtes de lutter. L’Académie n’est pas aussi mauvaise qu’on nous le disait dans notre enfance. Tu apprendras à contrôler tes pouvoirs. Sans instruction, tu ne parviendras jamais à canaliser ta puissance et exercer tes capacités. »

      Ryker voulait se moquer de son ami d’enfance qui avait l’air de réciter un message appris par cœur. Il ne pouvait pas oublier les histoires qu’ils avaient entendues sur les élèves mutilés par les pratiques pédagogiques. Et, parfois pire.

      Les Fae n’avaient pas accès à la technologie, et ils n’avaient aucun moyen de découvrir la vérité sans aller à l’école. La malignité d’Aidan qui l’attirait vers l’autre mâle avait disparu complètement maintenant. Tout ça devait avoir un sens, non ?

      « Ryker », sanglota sa mère depuis sa chambre. Un autre mâle posa ses mains sur ses frêles épaules, il surplombait sa petite taille. Les épaules bien droites, il lança un regard furieux. La menace planait évidemment sur eux. Et, elle remuait ses tripes et provoquait des nausées.

      Le regard de Ryker balaya rapidement la zone. Il réfléchissait à ses options. Les Fae vivaient dans un environnement urbain, un champ de pierre, un anathème pour leur espèce.

      Les histoires anciennes décrivaient Bramble’s Edge comme un centre commercial créé par les Fae. Les plantes et les animaux entouraient la zone de quinze pâtés de maisons sur quinze et alimentaient leur pouvoir. Ryker pouvait seulement imaginer l’étendue du royaume dans le passé. Les Fae n’avaient pas le droit de posséder des appareils de communication ou des ordinateurs. Il savait simplement que le mode de vie des humains était très différent du leur.

      Il avait accompagné sa mère dans les maisons qu’elle nettoyait pour les humains du milieu. Ils regardaient des films sur des écrans géants et ils utilisaient encore bien d’autres gadgets dont il n’était jamais parvenu à deviner la fonction. Selon les rumeurs, les riches en possédaient bien davantage.

      Un seul choix s’offrait à lui s’il voulait s’échapper et trouver un moyen d’améliorer le statut de son peuple. Se dresser sur ses deux jambes. Ryker prit appui sur le balcon et battit des ailes.

      Heureusement, elles étaient déployées lorsque les menottes de confinement l’avaient encerclé sinon il aurait dû les emmener. Dans les airs, il surplombait entièrement l’Edge. La section des centaures s’étendait sur un pâté de maisons et demi tandis que les plus petits complexes d’appartements des Barghests ceinturaient les écuries de l’autre côté.

      « Écuries… », un bien grand mot pour décrire le lieu de vie des centaures. En réalité, elle se limitait à une simple allée recouverte de foin éparpillé et un espace principal pour cuisiner. La seule tanière dont ils disposaient pour s’abriter de la pluie et de la neige se limitait à un toit et deux murs. Le bâtiment barghest servait d’arrière de leurs maisons, l’avant restait complètement ouvert.

      Ryker dut mettre en œuvre beaucoup d’efforts pour réussir à planer par-dessus des immeubles élevés, mais quand il y parvint, il aperçut l’Académie et l’océan au-delà. S’il atteignait l’eau, il pourrait voler le long de la côte vers une région exempte de domination humaine.

      « Tu es fou ? Tu n’y trouveras rien d’autre qu’un terrain vague. Tu n’es pas suicidaire, idiot ! » gronda sa voix intérieure alors qu’il élaborait rapidement son plan. Non, il n’avait aucune ardeur téméraire, mais les autres mâles avaient pris leur envol, alors il manquait de temps de réfléchir.

      Quand il traversa la section d’Asrai, il se mit à rêver qu’il pourrait atteindre la liberté. Il essaya d’écouter son instinct et de passer en revue ses moyens d’action. Ce serait formidable s’il pouvait fusionner les ombres. Même si les ombres se raréfiaient en ce moment. L’invisibilité aurait


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