Эротические рассказы

Ruy Blas: Drame. Victor HugoЧитать онлайн книгу.

Ruy Blas: Drame - Victor Hugo


Скачать книгу
BLAS.

      Il va à la porte, l’entr’ouvre et revient.

      Seigneur, ils dorment.

      DON SALLUSTE.

      Parlez bas.

      J’aurai besoin de vous, ne vous éloignez pas.

      Faites le guet afin que les fâcheux nous laissent.

      Entre don César de Bazan. Chapeau défoncé. Grande cape déguenillée qui ne laisse voir de sa toilette que des bas mal tirés et des souliers crevés. Épée de spadassin.

      Au moment où il entre, lui et Ruy Blas se regardent et font en même temps, chacun de leur côté, un geste de surprise.

      DON SALLUSTE, les observant, à part.

      Ils se sont regardés! Est-ce qu’ils se connaissent?

      Ruy Blas sort.

      SCÈNE DEUXIÈME.

       Table des matières

      DON SALLUSTE, DON CÉSAR.

      DON SALLUSTE.

      Ah! vous voilà, bandit!

      DON CÉSAR.

      Oui, cousin, me voilà.

      DON SALLUSTE.

      C’est grand plaisir de voir un gueux comme cela!

      DON CÉSAR, saluant.

      Je suis charmé...

      DON SALLUSTE.

      Monsieur, on sait de vos histoires.

      DON CÉSAR, gracieusement.

      Qui sont de votre goût?

      DON SALLUSTE.

      Oui, des plus méritoires.

      Don Charles de Mira l’autre nuit fut volé.

      On lui prit son épée à fourreau ciselé

      Et son buffle. C’était la surveille de Pâques.

      Seulement, comme il est chevalier de Saint-Jacques,

      La bande lui laissa son manteau.

      DON CÉSAR.

      Doux Jésus!

      Pourquoi?

      DON SALLUSTE.

      Parce que l’ordre était brodé dessus.

      Eh bien! que dites-vous de l’algarade?

      DON CÉSAR.

      Ah! diable!

      Je dis que nous vivons dans un siècle effroyable!

      Qu’allons-nous devenir, bon Dieu! si les voleurs

      Vont courtiser saint Jacque et le mettre des leurs?

      DON SALLUSTE.

      Vous en étiez!

      DON CÉSAR.

      Hé bien—oui! s’il faut que je parle,

      J’étais là. Je n’ai pas touché votre don Charle.

      J’ai donné seulement des conseils.

      DON SALLUSTE.

      Mieux encor.

      La lune étant couchée, hier, Plaza-Mayor,

      Toutes sortes de gens, sans coiffe et sans semelle,

      Qui hors d’un bouge affreux se ruaient pêle-mêle,

      Ont attaqué le guet.—Vous en étiez!

      DON CÉSAR.

      Cousin,

      J’ai toujours dédaigné de battre un argousin.

      J’étais là. Rien de plus. Pendant les estocades,

      Je marchais en faisant des vers sous les arcades.

      On s’est fort assommé.

      DON SALLUSTE.

      Ce n’est pas tout.

      DON CÉSAR.

      Voyons.

      DON SALLUSTE.

      En France, on vous accuse, entr’autres actions,

      Avec vos compagnons à toute loi rebelles,

      D’avoir ouvert sans clef la caisse des gabelles.

      DON CÉSAR.

      Je ne dis pas.—La France est pays ennemi.

      DON SALLUSTE.

      En Flandre, rencontrant dom Paul Barthélemy,

      Lequel portait à Mons le produit d’un vignoble

      Qu’il venait de toucher pour le chapitre noble,

      Vous avez mis la main sur l’argent du clergé.

      DON CÉSAR.

      En Flandre?—il se peut bien. J’ai beaucoup voyagé.

      —Est-ce tout?

      DON SALLUSTE.

      Don César, la sueur de la honte,

      Lorsque je pense à vous, à la face me monte.

      DON CÉSAR.

      Bon. Laissez-la monter.

      DON SALLUSTE.

      Notre famille...

      DON CÉSAR.

      Non.

      Car vous seul à Madrid connaissez mon vrai nom.

      Ainsi ne parlons pas famille!

      DON SALLUSTE.

      Une marquise

      Me disait l’autre jour en sortant de l’église:

      —Quel est donc ce brigand, qui, là-bas, nez au vent,

      Se carre, l’œil au guet et la hanche en avant,

      Plus délabré que Job et plus fier que Bragance,

      Drapant sa gueuserie avec son arrogance,

      Et qui, froissant du poing sous sa manche en haillons,

      L’épée à lourd pommeau qui lui bat les talons,

      Promène, d’une mine altière et magistrale,

      Sa cape en dents de scie et ses bas en spirale?

      DON CÉSAR, jetant un coup d’œil sur sa toilette.

      Vous avez répondu: C’est ce cher Zafari!

      DON SALLUSTE.

      Non; j’ai rougi, monsieur!

      DON CÉSAR.

      Eh bien! la dame a ri.

      Voilà. J’aime beaucoup faire rire les femmes.

      DON SALLUSTE.

      Vous n’allez fréquentant que spadassins infâmes!

      DON CÉSAR.

      Des clercs! des écoliers doux comme des moutons!

      DON SALLUSTE.

      Partout on vous rencontre avec des Jeannetons!

      DON CÉSAR.

      O Lucindes d’amour! ô douces Isabelles!

      Eh bien! sur votre compte on en entend de belles!

      Quoi! l’on vous traite ainsi,


Скачать книгу
Яндекс.Метрика